Fast Forward: Flee
Auteur(s): Friedemann Friese
Illustrateur(s): Harald Lieske
Editeur(s): 2F Spiele, Stronghold games
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SwatSh: 8,5 /10
Flee est un des 3 jeux legacy de la série « Fast Forward » sortie cette année à Essen par Friedemann Friese chez Stronghold Games. Friedemann, qui a réussi la gageure d’avoir 6 mots sur une petite boite qui commencent par « F », a également sorti Fear et Fortress dans la même série. Flee se distigue des 2 autres car c’est le seul qui est coopératif et qui dure aussi longtemps (80 minutes contre 15 minutes pour les 2 autres).
Mise en place
Ce qui est très bien avec Flee, c’est le temps de mise en place : 0’’. On dépose le paquet au centre de la table et c’est fait !
Explication des règles
Ce qui est re-très bien avec Flee, c’est le temps à préparer les règles du jeu et à les expliquer : 0’’ ! Oui, je disais la mise en place : on dépose le paquet au centre de la table. Explication des règles : on retourne la première carte et on suit les instructions. On commence le jeu avec une carte qui nous explique les règles et au fur et à mesure que le jeu avance, on va découvrir d’autres cartes « règles » qui vont s’ajouter. C’est extrêmement bien fait, ça ajoute un côté découverte au jeu des plus goûtu.
Mécanisme
La mécanique est très simple, très originale et tourne à merveille. Elle est inspirée de Fabulosa Fructus et de Love Letter. Le paquet de cartes est mis dans un ordre bien précis. Les cartes sont numérotées de 1 à 100 environ, chaque carte est différente et différemment illustrée (chapeau !). Quand on est amené à piocher des cartes, on va les piocher dans l’ordre préétabli. L’auteur a donc mis en place un système qui lui permet d’avoir un certain contrôle sur le déroulement du jeu.
Chaque joueuse commence avec une carte action devant elle. A son tour, une joueuse joue une carte action, réalise l’action de sa carte, la défausse et si, à la fin de son tour, elle n’a aucune carte action devant elle, elle pioche la suivante. Une des joueuses reçoit, en début de partie, la carte monstre comme carte action. Quand une joueuse est en possession de la carte monstre au début de son tour, les joueuses perdent la partie.
Les actions
Les cartes action vont donc permettre d’éviter à ce que la joueuse en possession de la carte monstre ne joue en :
- changeant l’ordre du tour
- sautant le tour de la prochaine joueuse
- échangeant des cartes
- …
Ingéniosité
C’est donc très simple et très ingénieux. Tout est face visible sans aucun hasard. Les joueuses vont donc constamment analyser toutes les actions de toutes les joueuses pour décider ensemble de qui va faire quoi et comment. C’est à chaque fois un petit casse-tête ou l’avis de toutes compte pour arriver à éviter que la joueuse avec le monstre ne joue. C’est délicieux.
Rejouabilité
Le génie de Friedemann est d’y avoir ajouté une touche de Fabulosa Fructus. Si les joueuses échouent, elles doivent tout recommencer mais en gardant les cartes communes (plus loin dans la partie, il est possible d’avoir des cartes communes à toutes les joueuses) et en plaçant toutes les cartes défaussées dans l’ordre de leur défausse. C’est vraiment bien vu car ça permet d’avoir des parties différentes avec un ordre légèrement différent des cartes tout en conservant la dynamique très originale d’éviter de faire jouer une joueuse. Bon, ce n’est pas fantastique non plus et on risque de s’en lasser mais moins vite qu’un escape room par exemple alors que Flee propose, lui aussi, des casse-têtes mais plus situationnels.
Flee est une belle surprise qui renouvelle bien les genres legacy et coopératifs. Sa simplicité et son système unique d’évolution et de rejouabilité donnent clairement l’envie de réussir le défis qui nous est lancé par l’auteur. Et on y restera jusque lorsqu’on réussira l’énigme. Evitez de fuir et faites face au monstre Flee 🙂
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