Treachery in a Pocket
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SwatSh: 7 /10
Avec l’extension pour Pursuit of Happiness sur laquelle nous reviendrons, Treachery in a Pocket était une des nombreuses sorties d’Essen d’Artipia Games. Il a été créé par Christian Giove, auteur Italien, mais il aurait été Asiatique que ça ne m’aurait pas étonné tant le jeu est minimaliste, simple et épuré.
Treachery in a Pocket comporte 10 cartes nobles, 2 de chacune des 5 couleurs. Lors de la mise en place, on dépose les 2 nobles gris au milieu, 4 nobles des 4 autres couleurs au-dessus des 2 gris et les 4 derniers en-dessous. Chaque joueuse reçoit une carte objectif qui indique la couleur qu’elle doit placer le plus haut possible et la couleur qu’elle doit placer tout en bas. A la fin du jeu, pour chaque noble de sa couleur « du haut », elle gagne 1 point par noble en dessous et pour chaque noble de sa couleur « du bas », elle gagne 1 point par noble au-dessus 🙂 C’est clair ? 🙂 Regardez les photos pour mieux comprendre.
Pour y arriver, les joueuses disposent de cartes actions. On distribue 1 carte action à chaque joueuse et on dispose une carte action visible pour toutes. Sur chaque carte action sont indiquées 2 actions différentes. Une joueuse a le choix entre 4 actions : les 2 de sa carte et les 2 de la carte commune. Elle en choisit une sur les quatre, la réalise, défausse la carte qu’elle a utilisée et la remplace (soit dans sa main, soit sur la table).
Treachery in a Pocket comporte une quinzaine de cartes actions toutes différentes qui permettent de déplacer les cartes nobles selon certains critères : faire monter une ou deux cartes, en faire descendre d’un ou de deux niveaux, il faut une carte de même couleur ou de couleur différente sur la même ligne pour réaliser telle ou telle autre action, on va pouvoir blesser, soigner et même tuer certains nobles,…
Le jeu est très tactique et comporte pas mal de chaos. On ne sait jamais quelles seront les prochaines actions, on décide un peu à l’aveugle et assez simplement : faire monter les cartes de ma couleur et faire descendre les cartes que je veux voir en bas. De plus, certains cartes action sont clairement plus puissantes que d’autres : celles qui permettent de monter de 2 niveaux en une fois et vont clairement avantager les joueuses qui les piochent. La subtilité vient du fait que la carte objectif personnelle qui indique la couleur qu’on veut voir au-dessus et celle du dessous est tenue secrète. Les autres joueuses ne connaissent pas vos couleurs et doivent tenter de les deviner à travers vos actions, un peu comme l’excellent Clans. Ca donne un peu de bluff et surtout pas mal de jeu subtil où on va descendre d’autres couleurs pour subtilement voir émerger vos couleurs au-dessus. Treachury in a Pocket est d’ailleurs très tendu car on espère que ses couleurs seront toujours bien placées pour pouvoir les déplacer aux meilleurs endroits quand arrive son tour. Tension et fourberie dans la poche, voilà un joli titre bien trouvé 🙂
Ren: 7,5/10
Trahison, félonie, coup fourré (j’ai réussi à le replacer! Il faut dire que mon fils m’oblige à jouer à ce bon vieux classique, du coup le coup fourré est tout frais dans ma mémoire… bref je m’égare), voilà ce qui vous attend dans Treachery in a pocket. Il s’agit d’un petit jeu de cartes, où vous allez faire évoluer des nobles entre différents niveaux de noblesse (ou prestige? Bref sur une échelle quoi), en essayant de mettre le plus haut possible « vos » nobles et le plus bas possible les nobles « honnis ». Pour savoir qui vous devez soutenir et qui vous devez honnir vous recevez une carte objectif caché en début de partie, indiquant la couleur que vous devez soutenir et celle que vous devez mettre le plus bas possible.
A son tour un joueur doit choisir une carte, entre celle qu’il a en main (le cas échéant il repiochera une carte après son tour) et celle qui est disponible dans la pioche (elle est visible – le cas échéant on en remet une après). Sur chaque carte il y a 2 actions et/ou série d’actions (donc 2 choix par carte), ce qui signifie qu’un joueur aura toujours 4 choix. Donc oui clairement il peut y avoir du hasard, mais il est raisonnablement tempéré (ni trop chaud ni trop froid).
Les actions sont assez simples: on peut faire monter et/ou descendre des nobles, éventuellement en respectant des contraintes au niveau des couleurs (e.g. faites monter un noble et descendre un autre noble à côté de lui qui soit d’une couleur différente). On peut blesser ou tuer un noble (quand il est tué il restera à son niveau et ne pourra plus être déplacé de toute la partie). On peut soigner un noble. Sachant en prime que chaque noble a un pouvoir ou une contrainte particulière (« ne peut pas être tué en premier », « si tué soignez un autre noble »…)
Au début de la partie tous les nobles sont placés en 3 lignes, imposées (1 ligne avec 4 nobles, 1 de chaque couleur, puis 1 ligne avec les 2 nobles neutres, puis de nouveau 1 ligne comme la première – il y a donc 4 couleurs différentes plus les blancs neutres). Chaque fois qu’on monte ou descend un noble d’un niveau on le place à côté du ou des nobles existants dans la ligne du dessus ou du dessous, selon. Et si il n’y avait aucun noble on crée une nouvelle ligne. Il n’y a aucune limite au nombre de niveaux, on peut donc avoir une hiérarchie très étendue ou au contraire très ramassée.
La partie se termine de 3 manières: soit il y a 2 nobles tués, soit on a fait le tour de la pioche 2 fois. Soit un joueur ne faire aucun mouvement à son tour (possible puisqu’il y a des contraintes sur les cartes). Et on compte les points en fonction des niveaux atteints par « ses » nobles et les nobles honnis (cfr la carte objectif caché reçue en début de partie).
Résultat? Un petit jeu qui ne paye pas de mine mais qui est tout à fait sympa. Les objectifs cachés permettent de bluffer. La tension est présente immédiatement, on se concentre pour faire remonter discrètement ses nobles qu’un des adversaires s’échine à faire descendre (ben oui les objectifs cachés peuvent éventuellement être contradictoires entre joueurs, ce qui fait évidemment tout le sel). Ou vice-versa. On assassine joyeusement un noble qu’on veut voir croupir tout en bas de la hiérarchie. Et le jeu n’est pas trop long. Tout à fait décent.
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