Queendomino
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SwatSh: 9 /10
Après l’énorme succès de l’excellent Kingdomino qui a reçu le Spiel des Jahres 2017, soit le plus prestigieux des prix (après le Vin d’jeu d’l’année bien entendu 😉 ), Bruno Cathala et son éditeur Blue Orange ont décidé de remettre le couvert avec Queendomino.
Queendomino aurait pu être une extension à Kingdomino. Mais, à mon sens, plus pour des raisons de matériel que de marketing, ils ont décidé de sortir un nouveau jeu plutôt qu’une extension.
Extension
Les mêmes règles
Queendomino reprend la majorité des règles de Kingdomino. On répartit les tuiles domino de la même manière en plaçant son roi sur la tuile voulue qui est classée par ordre d’intérêt. Plus on choisit une tuile intéressante, moins bien on sera placé pour le choix d’une nouvelle tuile. Ce système très ingénieux et très juste est remarquable de pureté et tourne à merveille.
Les règles de pose des tuiles domino sont également les mêmes : on doit faire correspondre un côté de domino lors du placement tout en restant dans un carré virtuel de 5×5 ou 7×7 selon le nombre de joueuses.
On gagne les PVs de la même manière en fonction du nombre de tuiles composant chaque type de terrain multiplié par le nombre de couronnes apparaissant sur ces tuiles. Il y a juste les PVs bonus (comme avoir son château au centre de son royaume) qui ne sont pas repris dans Queendomino.
Les bâtiments
A ce système de base repris à 100% de Kingdomino viennent s’ajouter les bâtiments. Les bâtiments apparaissent de manière classique avec une rivière de bâtiments. Le bâtiment le plus à droite coûte 0 tandis que le plus à gauche coûte 5. A la fin de chaque tour, on décale le tout vers la droite et on remplit les trous.
En plus de l’action de prendre et de placer une tuile domino, une joueuse peut, à son tour, acheter un bâtiment et le placer sur une de ses tuiles chantier. Les chantiers sont des nouveaux paysages de couleur rouge-ocre. Pour pouvoir construire un bâtiment, il faut une tuile chantier sur lequel le placer.
La bâtiments vont apporter des bonus assez variés :
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Des soldats
Les soldats sont nécessaires pour récolter de l’argent qui servira à acheter des bâtiments ainsi qu’à obtenir des PVs supplémentaires en fin de partie.
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Des donjons
La joueuse majoritaire en donjon accueille au sein de son Royaume Madame La Reine. Et Madame La Reine procure 2 avantages : une réduction permanente d’un sous à l’achat d’un bâtiment (très utile en cours de partie) et une couronne à placer sur son territoire le plus grand en fin de partie (très utile en fin de partie 😉 ). C’est extrêmement bien vu car ça rend la reine constamment intéressante. La bataille pour la Reine sera rude 🙂 Qui la séduira le plus avec ses donjons?
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Des PVs
Les PVs des bâtiments peuvent venir d’une multitude de sources : du nombre de soldats, du nombre de donjons, du nombre de zones contenant un type de paysage (plus on a de zones avec ce type de paysage, plus on score, on a donc intérêt à avoir une multitude de petites zones qui va à l’encontre de la stratégie voulant avoir de grandes étendues, chouette 😉 ),…
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Des habilités
Certains bâtiments permettent de gagner plus de sous en fonction de certaines conditions,…
Matériel
Avec les mêmes règles auxquelles on ajoute les bâtiments, on a tendance à se dire qu’une extension suffirait. C’est sans penser que ce simple ajout renouvelle tout le matériel du jeu : un nouveau type de paysage vient s’ajouter : les chantiers, il faut donc revoir toutes les tuiles domino ce qui donne un nouveau jeu : Queendomino !
Le dragon
Le dernier petit truc sympa de Queendomino c’est le dragon. Ce petit truc démontre une nouvelle fois tout le génie de Bruno Cathala. C’est un petit ajout tout bête mais il fallait y penser ! Une fois par tour, une joueuse peut payer un sous au dragon qui, pour la cause, s’en va détruire un bâtiment de la rivière de bâtiments disponibles à l’achat.
Dans tout jeu de draft ou avec une rivière, on dit souvent : « si on veut empêcher une joueuse de pouvoir acquérir une carte/tuile, il suffit que la joueuse qui la précède s’en empare avant elle. Oui mais c’est bien souvent sans penser au coût super élevé de cette action : on doit sacrifier la carte/tuile qui nous intéresse au prix de quelque chose qui ne nous intéresse pas tout ça pour empêcher une autre joueuse de s’en emparer. Dans la pratique, on le fait rarement et, dès lors, on ne s’occupe pas beaucoup de ce que les autres font. Bruno, lui, a prévu le Dragon. Si on voit qu’un bâtiment risque de trop avantager une joueuse, on peut payer le dragon, pour un coût raisonnable, pour qu’il détruise ce bâtiment. Ca force beaucoup plus les joueuses à s’intéresser à ce que les autres font pour les empêhcer de combotter de trop ou de prendre certaines majorités tout en veillant à ne pas être soi-même visé par le dragon. Génial !
Conclusion
Queendomino peut être considéré comme une extension stand alone de Kingdomino. Il reprend tous les principes de son aîné en y ajoutant les bâtiments qui procurent une série d’avantages que les joueuses pourront combiner. Queendomino apporte donc une certaine profondeur au jeu par la multitude des bâtiments disponibles et par la gestion de l’argent qu’elle induit. Cette profondeur reste néanmoins tout à fait gérable et le jeu peut toujours se jouer en milieu familial bien qu’il pourra plus plaire aux joueurs adultes que Kingdomino. Enfin, Queendomino apporte plus d’interaction au jeu puisque les joueurs vont non seulement se battre pour les tuiles domino, mais également pour les bâtiments et surtout pour la Reine! God save the Queen!
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Il manque une info importante à mon sens dans ce test... le fait qu'on puisse combiner Kingdomino + Queendomino.
On peut alors jouer à 3-4 joueurs en 7*7 ou 5-6 joueurs en 5*5 !
Ainsi, le jeu est à la fois un standalone ET une extension.
🙂
Bonjour,
j'avais vu des paries de Kingdomino et j'ai eu envie de me le prendre, sauf que ce jour là, le vendeur m'a parlé de Queendomino, j'ai senti le jeu plus profond, plus stratégique et je me suis lancé.
Depuis, aucun regret les parties sont vraiment très chouettes et plutôt réfléchies.
Je suis sur que king est un très bon jeu, mais Queen est vraiment un excellent jeu, facile à prendre en main, avec de l'excellent matériel, ce qui ne gâche rien.
J'ai longuement hésité à acheter ce jeu. L'existence précédente de King Domino me laissait une mauvaise impression. (coup commercial, fausse extension ?? bref).
Mais non Queen Domino est un vrai jeu. Et surtout c'est un jeu familial mais qui a une dimension tactique qui du coup permet aux petits et aux grands d'y trouver leur compte.
Et pour le coup c'est un vrai jeu ! ça reste fluide, c'est sympas, c'est coloré, le matos... est top.
Rien de plus à dire que le titre... simple et efficace