Mea Culpa
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Philrey: 7,5/10
Mea Culpa est un jeu sur un thème peu répandu: les petits péchés qui nous rapprochent soit du paradis, soit de l’enfer. D’ailleurs, la piste de score est délimitée par le Paradis d’un côté et l’Enfer de l’autre. Le but étant d’être le plus proche possible du premier à la fin du jeu.
Zoch sort ici un peu de ses habitudes et c’est toujours apprécié de voir un éditeur tenter autre chose. L’un de ses auteurs, Klaus Zoch, n’est pas un inconnu puisqu’il nous a déjà régalé avec le magnifique Bausack.
Tout d’abord, mais c’est très subjectif, les couleurs vives et le graphisme ne donne pas un look d’enfer 😉 On n’a pas trop envie de s’y mettre! Ensuite, les règles. Bon tout y est mais perso, je pense qu’elles auraient pu être présentées différemment pour faciliter la lecture et surtout la compréhension.
Le jeu se déroule en plusieurs tours de 4 phases.
Préparation
Phase classique où on ré-initialise plusieurs secteurs du plateau (marché, maison close, l’antre des péchés)
Choix d’un personnage
Ici aussi, c’est assez classique. Via une enchère, les joueurs choisiront un des 4 personnages du jeu et appliqueront leur effet/action.
On retrouve ici le Pape qui permet de déplacer une pierre papale d’un emplacement à un autre dans l’Antre des péchés; l’Empereur permet de placer l’équipe de construction sur le site Cathédrale de son choix (avec les possibles effets); le « Petit Pécheur » (si vous trouvez autre chose pour traduire Petty Sinner, je suis preneur 😉 qui permet de visiter immédiatement la Maison Close et enfin le Marchand qui a comme privilège de prendre une pierre gratuitement du marché (à la fin de son tour).
L’enchère des joueurs se compose de deux élément. Un rouleau avec des gravures sur les côtés (avec 1 à 6 encoches sur les 6 côtés) et des pièces. La somme des deux donne l’enchère totale des joueurs et celui qui a la plus élevée choisira un personnage en premier. Les pièces misées sont évidemment perdue, sauf pour celui qui a misé le plus d’encoches dans son enchère. Cela compense la limitation du joueur lors de sa visite à la Maison Close.
Actions
L’ordre est ici déterminée par les personnage: Pape -> Empereur -> Marchand -> Petty Sinner. Elle se termine immédiatement dès que la dernière pierre est prise du marché. Les actions sont les suivantes:
- Acheter une marchandise ou Lettre d’Indulgence
- Vendre une marchandise
- Faire un don
- Visiter la Maison Close
Astuce, un joueur peut faire une 2è action en augmentant son rouleau de 1. Il ne peut cependant pas faire une deuxième fois la même action.
La dernière action, Visiter la Maison Close, est la plus complexe. En effet, la Maison est composée de 4 chambres et de 2 suites. Le joueur qui visite une des 4 chambres bénéficie de l’action de la carte. Les cartes ont un coût de 0 à 2 encoches à cumuler à votre rouleau, en sachant qu’il bien évidemment interdit de dépasser les 6 encoches.
Une des suites exigera de placer une de vos Pierre de Péché dans l’Antre des péché, spécifiquement celui de la luxure, mais vous permettra de profiter d’une carte des 4 chambres (du moins celles présentes), sans vous coûter d’encoche sur votre rouleau. Il en va de même pour l’autre suite qui vous coûte cette-fois 2 encoches et vous fait gagner une Lettre d’Indulgence.
Bien dans le thème, le Pape peut également visiter la Maison Close mais « incognito ». S’il se fait prendre, son âme se rapprochera un peu plus de l’Enfer!
Ajuster les scores
Le joueur avec le plus d’encoches sur son rouleau se rapprochera un peu de l’Enfer (il a sans doute un peu trop profiter des bienfaits de la Maison Close 😉
L’Antre des Péchés
Dans le cours du jeu, si les trois pierres papales sont rassemblées sur un seul emplacement de l’Antre des Péchés, les autres emplacements sont pénalisés: le Pape gracie un péché. Les emplacements:
- Les Larmes de la luxure: les joueurs y placeront des pierres de péché lorsqu’ils visitent la Maison Close
- Les Larmes de petits péchés: les joueurs y placeront des pierres lorsqu’ils commettent un péché (via le Petty Sinner)
- Les Larmes de la Cupidité: les joueurs y placeront des pierres lorsqu’ils achètent une deuxième marchandise gratuitement au marché.
Le site de la Cathédrale
C’est ici que l’on construit la Cathédrale, grace aux Equipes de Construction. Trois sites sont présents mais seulement 2 décomptes auront lieu durant une partie. Dès que le premier site est complété, on évalue les dons du premier compartiment de notre coffre. Quand la deuxième est terminée, on évalue les dons du deuxième compartiment.
Via majorité de dons de marchandises et pièces, les joueurs gagneront des Lettres d’Indulgence.
Fin de partie
Le jeu s’arrête suite à la construction du 2è site Cathédrale et de son décompte.
En cours de partie, le pion des joueurs ne peut que se rapprocher de l’Enfer. Aucun moyen d’éviter cela: pas d’action, pas de bonus, rien! Les Lettres d’Indulgence glanées en cours de partie vont permettre de rectifier cela. Une collection de 4 lettres différentes permet au joueur d’avancer son pion vers le Paradis de 8 cases.
Conclusion
L’originalité de Mea Culpa se situe à plusieurs niveaux. D’abord, son thème qui est assez bien rendu: prendre une deuxième marchandise gratuite -> cupidité, prendre une suite au lieu d’une (simple) chambre -> luxure, le Pape qui se rend incognito à la Maison Close et qui peut se faire prendre.
Ensuite, l’échelle de PV qui n’en n’est pas vraiment une. Pendant toute la partie, on se rapproche de l’Enfer. Seules les Lettres d’Indulgence en fin de partie nous feront quitter (ou pas) cette zone.
Le coffre qui possède réellement 2 compartiments. C’est un détail qui a son importance et évite les erreurs.
On regrettera peut-être le design, comme déjà mentionné au début, ainsi que la difficulté de « lire » le jeu des adversaires (mais cela peut aussi être vu comme positif). Peut-être loupe-t-il également son public: indiquer 14+ sur la boîte indique un jeu quand même costaud (à moins que ce soit à cause du thème) alors que le graphisme pourrait indiquer autre chose.
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