Side Effects
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Belboudin: 8,5/10
Amateurs d’humour noir, lecteurs assidus de Fluide Glacial, idolâtres de Gai Luron, vous ne retirez vos posters de Marie-Thérèse des Batignolles que pour y figurer ceux de Monsieur Manatane ?! Alors s’il vous reste encore des amis qui acceptent de jouer avec vous n’hésitez à vous intéresser à ce jeu !
Nous sommes en effet en présence d’un ovni qui sort des habituels succédanés de déclinaisons télévisés : non nous n’incarnerons pas un Jedi, ni ne tuerons de zombies, pas plus qu’il ne sera question ici d’incarner un Elf, un Nain ou un Guerrier équipé de deux épées vorpales (mon rêve d’enfant car oui j’étais atteint de grobillisme !).
Non ici nous nous allons grincer des dents en jouant de nos travers, manies, mais aussi d’aborder des maladies graves sur un ton très décalé. Alors si vous détournez les yeux en regardant « C’est arrivé près de chez vous » il est préférable de passer rapidement cet article !
Dans Side Effects les joueurs sont de grands malades qui doivent trouver les remèdes pour soigner leurs troubles. Chaque joueur commencera avec 4 maladies différents qui le touche (pèle mêle la folie, l’anorexie, l’addiction aux jeux, la dépression, les tendances suicidaires, l’anxiété, le delirium tremens et enfin l’impuissance) et une main de 4 cartes.
Lors qu’arrive son tour le joueur doit piocher deux cartes pour compléter sa main, puis jouer son tour de jeu en jouant jusqu’à deux cartes, il peut :
– Utiliser des médicaments pour traiter les symptômes (ici Clozapine, Sildenafil,Lorazepam…) mais en sachant que l’utilisation de ces pilules entraîne des risques secondaires avec l’éventualité du développement d’autres maladies ! Ainsi l’utilisation d’une carte Clozapine, si elle traite avec succès les symptômes de l’anxiété, amène le patient-joueur à être sensible à la dépression, à la folie et aux tendances suicidaires…
– Partir en cure en utilisant une carte dédié (Therapy). La maladie est alors vaincue et défaussé, joie et félicité ! Mais ce ne sera pas sans conséquences pour la suite du jeu..
– Déclencher la maladie chez l’adversaire (de préférence en ricanant) s’il y est sensible à travers un médicament de son étalage, et qu’il n’a pas déjà développé la maladie en question. Si elle a été défaussé préalablement avec une carte thérapie le joueur peut à nouveau contracter la maladie ! D’où l’intérêt de ne pas trop vite soigner ses maladies…
– Déclencher une crise à un joueur lié à une maladie qu’il possède devant lui en jouant une carte « You’re having an EPISODE ». Il arrive alors quelques joyeuseté comme de devoir défausser sa main, ne pas pouvoir jouer le tour suivant, voler des cartes ou simplement devoir défausser tous les médicaments que l’on avait trouvés et utilisés pour se soigner (merci encore à mes amis joueurs qui m’ont fait ce plaisir à de nombreuses reprises !).
– Échanger des cartes avec les autres joueurs. Il est particulièrement recommandé de donner aux joueurs suivants les maladies qu’ils pourront déposer avec amour dans les étalages des autres joueurs, c’est gratuit et très plaisant à faire !
A la fin de son tour le joueur doit ensuite réduire sa main à 6 cartes maximum (il est possible grâce aux cartes Épisode d’avoir plus de dix cartes dans son tour) et s’il à vaincu toutes les maladies de son étalage il gagne alors la partie.
Et donc ?
Et bien c’est une agréable surprise pour moi que ce jeu ! Je suis, vous l’aurez compris, très à l’aise avec l’humour noir et passe totalement outre le fait de jongler ainsi avec les maladies (ce qui peut être dérangeant assurément).
Le jeu est assumé second degré se prévalant ainsi sur la boite de déclencher l’irritation, la frustration et les vengeances personnelles ! Et c’est très vrai pour un groupe d’amis qui se connaissent, et y jouent de façon très légère en s’invectivant et ricanant du malheur des autres, il y a d’ailleurs une bonne dose de plombage du jouer de tête ce qui peut malheureusement amener le jeu à durer exagérément (50 minutes pour une partie à 4).
J’ai apprécié la simplicité de la règle – bien que totalement en anglais le jeu est simple d’accès et un ami anglophobe y a joué sans ressentir de gêne – mais aussi le côté taquin des maladies à échanger, des effets secondaires qui s’enclenchent. C’est très facile d’accès mais reste intéressant à jouer.
Par ailleurs il faut saluer le travail graphique autour du jeu qui rentre parfaitement dans le thème, joue avec délectation sur l’humour, et qui offre des cartes d’une clarté absolue à l’usage. C’est une réelle réussite que l’on peut prolonger avec le site de l’éditeur et une petite vidéo très bien faite 🙂
Le site de l’éditeur (vous pouvez vous inscrire à la mailing list: https://www.pillboxgames.com/
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Side Effects, est dans mon top 3 de mes jeux préférés, (ex aequo avec Blanc Manger Coco et Time's up).
De préférence y jouer effectivement avec des copains plutôt proches car c'est encore plus drôle de déclencher une crise d'anorexie à sa BFF, mais en vrai c'est accessible pour toute personne ayant de l'humour.
Petite rectification : le jeu peut être très rapide et une partie peut ne faire que 20 minutes (ça dépend vraiment des tours, c'est imprévisible, et c'est ce qui est drôle).
En général, plus on prend l'habitude de jouer plus c'est court.