Haleakala
Auteur(s): Florian Racky, Marc Klerner
Illustrateur(s): Dennis Lohausen
Editeur(s): Filosofia
Distributeur(s): Asmodee
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SwatSh: 5/10
Haléakala est un jeu de catégorie intermédiaire qui se joue exclusivement à 2 joueurs. Son thème des statues Incas / Moaï ne me parle plus tant il a déjà été de nombreuses fois transposé dans les jeux de société.
Ca démarre mal 😉 Pire, un de ses 2 auteurs, Florian Racky, a déjà réalisé quelques jeux dont le sans saveur Desperados. De plus, passé la très belle illustration de la boite réalisée par Dennis Lohausen, on tombe sur un plateau rond assez moche et des statues en bois à la limite de l’horrible 😉 Bref, le jeu n’est pas attirant.
Les jetons action
Chaque joueur joue à son tour dans Haléakala et, à son tour, on peut soit placer, soit retirer un de ses jetons action qui sont numérotés de 1 à 5. Lorsqu’on place ou que l’on retire un de ses jetons action sur une plage, rien ne se passe sinon que l’on est autorisé à déplacer son shaman de maximum 2 cases.
Si, par contre, on place un de ses jetons sur la plage où se trouve le bateau, on va déplacer ce dernier d’un nombre de plages équivalent à la valeur de son jeton action placé. La plage d’arrivée du bateau va indiquer l’endroit où les joueurs pourront prendre une carte. Le joueur ayant le jeton de valeur plus élevée, choisit une des 2 cartes action de cette plage et la réalise. Le joueur minoritaire fait de même avec celle restante.
C’est un système assez ingénieux car vous allez placer vos jetons action sur les plages afin de gagner les majorités tout en privilégiant le placement sur la case du bateau à condition que vous soyez majoritaire à l’endroit où il arrive. Ce n’est pas évident et ça demande une bonne planification. Vous devrez bien garder les jetons action dont la valeur permette au bateau de se déplacer sur une plage où vous possédez la majorité tout en anticipant les actions adverses et en veillant à avoir un jeton de bonne valeur même après le déplacement du bateau par l’adversaire. Cependant, les actions de l’adversaire vont sérieusement perturber vos plans au détriment de la maîtrise du jeu qui s’en verra amoindrie.
Les actions
Les actions disponibles sur les cartes actions sont assez classiques: gagner des coquillages qui vont vous permettre d’acheter des cartes rapportant des PVs, construire une statue à l’endroit où est placé votre shaman, placer ou déplacer un marqueur lave qui détruit une statue lors des décomptes ou gagner des poissons qui vont donner 3 PVs au joueur majoritaire en poissons.
Les 2 décomptes
2 décomptes identiques ont lieu dans Haléakala. Le premier a lieu en milieu de jeu tandis que le second se déroulera à la fin. Au début de chaque décompte, le volcan central va rentrer en éruption et détruire quelques statues. Il est très difficile de maîtriser cette lave et même s’il y a moyen de l’éviter, vous allez bien souvent devoir la subir impuissant. Ensuite, chaque joueuse va gagner des PVs en fonction des statues construites et des cartes bonus acquises.
Le souci de cette phase intermédiaire c’est qu’elle provoque un effet win to win. La joueuse qui sort en tête du premier décompte a de fortes chances de sortir en tête du second réduisant tout intérêt ludique pour cette seconde partie. En effet, les statues construites restent d’un décompte à l’autre. Comme c’est principalement par elles que vous allez gagner des PVs, si, par exemple, vous avez réussi à construire 3 statues et que votre adversaire n’a réussi à en sauver qu’une de la lave, vous pouvez déjà arrêter le jeu là car il est inutile de réaliser le second décompte que vous emporterez haut la main.
Cet effet win to win est vraiment dommage tant le système de prise de cartes action est ingénieux et nécessite une certaine planification même si tout n’est pas maîtrisable. Finalement, Haléakala comprend peu d’aléa mais ça n’empêche pas d’être un peu la kata 🙂
Philrey: 7,5/10
Haléakala attire par ses couleurs chaudes dont l’histoire se déroule sur une île volcanique et son activité.
La mécanique principale consiste à déplacer son shaman et d’y construire des statues. Pour cela, les joueurs utilisent des jetons numérotés de 1 à 5. A son tour, on place un jeton:
Soit dans le secteur où se trouve le bateau de pêche: dans ce cas, on le déplace;
Soit dans un autre secteur (ou quand on reprend un jeton), dans ce cas, on déplace son shaman jusqu’à 2 cases.
Le fait de devoir choisir l’un ou l’autre est intéressant et demandera une certaine planification.
L’aspect le plus intéressant dans Haléakala sont les cartes. En effet, c’est lors du déplacement du bateau de pêche qu’on pourra ramasser ces cartes et en effectuer l’action qui lui est liée. On a donc toujours (ou presque) un choix à faire entre déplacer son shaman afin de bien le positionner (pour construire une nouvelle statue) ou déplacer le bateau pour profiter d’une carte ou empêcher son adversaire d’en profiter.
Il faut en plus ajouter à cela la lave qui monte dans le volcan. En effet, des jetons Lave vont apparaître dans le cratère et déborderont lors des décompte, détruisant les statues sur leur passage. Certaines cartes permettent de déplacer ces jetons afin d’orienter la coulée de lave sur un secteur où votre adversaire aura construit ses statues.
Avant chaque décision, il faudra analyser les choix possibles de son adversaire en vérifiant les jetons encore à sa disposition (pour rappel, 5 jetons de 1 à 5 qui permettent de déplacer le bateau de pêche) tout en évitant de limiter ses propres choix. C’est clair qu’on ne peut pas tout contrôler mais on choisit quand même en fonction de la situation du moment et des diverses possibilités.
Le jeu est séparé en deux parties, avec un décompte à la fin de chacune d’elle. Avant le décompte, la lave coulera le long du cratère et détruira des statues. Le décompte porte principalement sur la présence de statues encore debout (1 PV en plaine, 2 PV en forêt et 3 PV au plus proche du cratère) et sur les cartes bonus que les joueurs auront achetées. C’est aussi un petit plus que de laisser ces cartes « bonus » à l’achat, en sachant qu’il n’y en a que 5 et qu’un seul joueur en bénéficiera.
In fine, sans être vraiment exceptionnel, Haléakala est plaisant, fluide, intéressant et assez rapide. Une deuxième partie peut être utile afin d’éviter les erreurs d’initiation de la première et bien comprendre l’impact des choix sur les décomptes.
Tapimoket: 6,5/10
Avec un thème qui arrive assez bien à effacer le côté abstrait du jeu, Haleakala est un petit jeu original pour deux joueurs. Et pourtant, c’est l’une des choses que je regrette le plus. Je sais, ô combien, il peut être difficile d’adapter des mécaniques aussi bonne à 2 qu’à 4 joueurs ou inversement, mais Haleakala aurait été encore mieux avec la possibilité de jouer à 4, apportant ainsi plus de variations à chaque partie et surtout plus d’interactions.
Tout cela aurait pu être oublié si le jeu offrait un beau design, mais c’est là le second point noir. Avec un look dépassé et des pions affreux, il n’arrive pas à me convaincre.
Vin d’jeu d’vidéo
La dégustation en 10 minutes par Philrey
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