Outlive
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Tapimoket: 8,5/10
Ce qui fait la force d’Outlive, c’est son univers post-apocalyptique / Survival qui nous plonge parfaitement dans le thème. On retrouve, par la patte graphique et la mécanique de développement de son abri, les sensations que l’on peut avoir dans des jeux vidéos tels que Metro 2033 et surtout Fallout, mais sans la partie « combat » . Le jeu est très contraignant et chaque tour nous demande d’optimiser au mieux ses choix, ceci ajoute à l’ambiance où il faut, justement « survivre ». Le hasard aura sa part mais ne sera pas trop déplaisant. On pourrait croire qu’un tirage de salles d’abri ou d’un leader peut donner un avantage, mais une bonne gestion peut compenser et représente même une sorte de défi. La version Collector est particulièrement jolie, on regrettera juste les plateaux individuels de la version standard, qu’il ne faut pas bousculer.
Enfin, J’apprécie beaucoup le fait qu’il soit en compétitif et non coopératif comme beaucoup de jeux sur ce thème.
Outlive est l’un des meilleurs jeux « survival » que j’ai pu jouer. A posséder !
Outlive Version complète
Claire et la famille Meeple : 8,5/10
C’est un grand plaisir que La boîte de jeu ressorte Outlive. Les joueurs qui, comme moi, n’y avaient jamais joué, ont maintenant une deuxième chance de le tester. Mais cette nouvelle édition revient avec une extension et un mode Solo. Finalement, j’ai bien fait d’attendre pour le découvrir !
Le jeu de base
Il est inchangé par rapport à la première version. Pour le matériel, je trouve les plateaux Joueur ainsi que les tuiles Ville et Chasse vraiment fines, mais cela était peut-être déjà le cas dans l’édition précédente. J’aime particulièrement le système de déplacement ainsi que celui de pression. Ces mécanismes simples permettent d’être faciles à prendre en main et donnent une belle dimension stratégique au jeu. Si les actions sont répétitives, les 6 tours de jeu sont suffisamment rapides pour que je n’aie pas ressenti de lassitude. Les choix individuels que l’on doive faire pour notre abri sont cruciaux pour la victoire et il faut bien y réfléchir. Entre réparer les salles, les objets, gérer la radioactivité ou nourrir ses survivants, il y a suffisamment à faire pour ne pas que l’on voit le temps passer !
La horde
Voici le nom des adversaires qu’il faut vaincre dans le mode Solo. Ils ont réussi à s’adapter aux radiations et leur mutation les a rendus quelque peu agressifs… La horde, grâce à un deck de cartes, reproduit bien les actions d’un joueur. Mais il est vraiment impossible d’estimer leur déplacement qui est soumis au hasard. Il faut donc prendre en compte cette donnée dans notre stratégie. J’ai regretté que la Horde puisse me mettre la pression et que je ne puisse pas le faire en retour. Piller des ressources est quand même bien utile !
Pour la battre, il faut réussir à la priver de ressources car elle marque beaucoup de points grâce à ses survivants. Rien de tel qu’une famine pour l’emporter ! Comme elle joue toujours la première, elle résout toujours les événements avant vous. Il faut donc essayer de l’empêcher de prendre les ressources nécessaires.
Ce mode Solo change un peu l’immersion du jeu : on n’est pas vraiment là pour survivre mais plus pour empêcher la horde de gagner. Il faut donc toujours bien surveiller ses actions afin de s’adapter pour les contrer.
L’extension Underwater
Elle apporte une nouvelle carte avec un nouveau lieu : une cité sous-marine. Contrairement aux autres endroits, cette cité possède des règles spécifiques et plusieurs possibilités d’actions. La plus grosse modification de règles est l’interdiction d’utiliser la Pression, c’est un lieu de trêve. Enfin, ce n’est pas non plus un lieu de paix et d’amour puisque que deux des actions consistent à faire augmenter la radioactivité des adversaires pour faire diminuer la vôtre. Il y a quand même mieux pour devenir ami ! Cela augmente les interactions entre les joueurs. On va aussi se battre pour récupérer des nouveaux survivants : les scientifiques. Ces derniers, une fois au chaud dans votre abri, permettront de doubler le point que rapporte le symbole Équipement reconstitué. Dans un jeu où l’on marque peu de points, cet avantage n’est pas à négliger pour creuser l’écart avec les adversaires.
À mon avis, le principal intérêt de ce nouvel endroit est la possibilité de récupérer un robot qui va agir comme un nouveau héros avec une force de deux. Maintenant, on va pouvoir déplacer cinq meeples sur la carte. Le robot n’étant pas soumis à la pression, il va pouvoir glaner de précieuses ressources.
Vous trouverez aussi 4 nouvelles tuiles Équipement, 2 autres salles, 1 Leader ainsi que 2 nouveaux évènements. Comme si la situation n’était pas déjà désespérée, voici les pluies acides et les nuées d’insectes !
Un espoir pour l’humanité
Comme pour le jeu de base, il y a beaucoup plus d’interactions à 4 qu’à 2 joueurs. Cela permet à chacun d’adapter les parties en fonction de ses attentes. Si vous aimez les interactions, préférez la configuration à 3 et surtout 4. Si vous appréciez de faire votre petit plan de survie tranquille dans votre coin, les parties à 2 vous plairont certainement.
Avec l’arrivée de l’extension, je dois dire que je ne me vois plus jouer sans. Elle augmente le nombre d’actions que l’on peut faire en un tour mais complique le déplacement. Il faut vraiment anticiper le placement de ses meeples afin d’avoir le bon au bon endroit. Cela renforce aussi la confrontation entre les joueurs car vous êtes sûr de venir sur un endroit déjà occupé. Comme je le disais précédemment, il faut donc bien réfléchir à ses déplacements afin d’éviter les pressions adverses que l’on ne pourrait pas contenir (où alors avoir un stock de ressources à sacrifier). De plus, la nouvelle cité augmente la surveillance que l’on doit apporter à la radioactivité car elle peut être augmentée par les autres !
Underwater complexifie légèrement le jeu mais sans l’alourdir. La tester c’est l’adopter.
Après Invazions, Outlive est le second jeu un peu plus costaud édité par La boite de jeu dont on avait bien apprécié 10″ to kill également.
Outlive nous plonge dans un monde post-apocalyptique et attire directement l’œil grâce aux superbes illustrations de Michael Coimbra qui a déjà illustré de nombreux jeux dont 7 Wonders, 7 Wonders Duel, Cyclades et Smallworld,…
Outlive est un jeu de (dé)placement d’ouvriers. Il se déroule en 6 tours chacun divisé en 2 grandes phases.
La phase de jour
La phase de jour a lieu sur le plateau central. Chaque joueur va, à son tour, déplacer un de ses 4 héros (ouvriers) non encore activé d’une ou 2 cases dans n’importe quel sens et réaliser l’action de la case d’arrivée. Autrement dit, pour chacun de vos héros, vous avez 4 choix d’action. Sauf qu’il est interdit de se déplacer sur les cases contenant déjà l’un de vos héros. Ca limite d’autant plus les choix bien entendu mais oblige les joueurs à bien planifier leurs activations d’héros. Et cette planification est d’autant plus importante que les héros ont des valeurs…
Les valeureux héros
L’aspect le plus intéressant dans cette mécanique de déplacement d’ouvriers est que, un peu comme dans Praetor ou Ave Roma, vos héros ont des valeurs différentes: 3-3-4-5. Ces valeurs indiquent le nombre de fois que vous pourrez réaliser l’action. Comme la majorité des actions sont des actions de récolte de ressources (6 des 8 cases d’action du plateau central sont des actions qui permettent de récolter une des 8 ressources du jeu), la valeur d’un héros indique tout simplement la nombre de ressources récoltées. La nécessité de planification de vos déplacements s’en voit renforcée vu ces valeurs différentes en fonction de vos besoins.
De plus, les ressources sont limitées. Vous n’obtiendrez pas toujours tout ce que vous souhaitez.
La pression
Et ce n’est pas tout. Quand on déplace un de ses héros, on va regarder les héros adverses déjà activés présents sur la case d’arrivée et on va comparer leurs valeurs. Si la valeur de votre héros est supérieure à la valeur de l’un ou l’autre des héros présents, votre héros leur mettra la pression. Vos adversaires devront payer la différence de valeur en munition (une des 8 ressources du jeu). S’ils ne disposent pas d’assez de munition, vous pourrez leur prendre une de leurs autres ressources.
La planification
La planification de vos déplacements de héros se doit donc de tenir compte de différents facteurs:
- Le placement actuel de vos différents héros et leur « rayon d’action »: 2 cases de chaque côté
- L’ordre de déplacement de vos héros qui va déterminer les cases disponibles pour vos héros suivants puisqu’ils ne peuvent pas s’arrêter sur une case contenant déjà l’un de vos héros
- La valeur de vos héros qui va déterminer le nombre de ressources récoltées
- Les stocks limités de chaque ressource qui va vous faire prendre les ressources les plus nécessaires en premier
- La pression que vous pourrez exercer sur vos adversaires ou que ces derniers pourront exercer contre vous
Il y a pas mal d’éléments différents à prendre en considération donc et ça peut bien cogiter durant cette phase.
Les actions
Comme déjà écrit, 6 des 8 actions possibles sont de simples actions de récolte ou de transformation de ressources. C’est un peu dommage que cette phase ne se résume finalement qu’à ça tant les mécaniques qui la règlent sont savoureuses.
Les 2 actions qui restent permettent d’acquérir des cartes d’équipement qui apporteront certains bonus au joueur mais qui nécessiteront certaines ressources pour être activées. A noter que ces équipements sont un must pour la victoire et je ne puis que vous conseiller de vous y arrêter tant leurs bénéfices peuvent être importants.
La phase de nuit
Durant la phase de nuit, les joueurs vont délaisser le plateau central pour se concentrer sur leur plateau personnel: leur abri! Et autant le jour peut être résumé à une phase de récolte de ressources autant la nuit correspond à une phase de dépenses de ressources! Et on a l’embarra du choix pour les dépenser. Le tout est de les dépenser à bon escient:
- Pour résoudre des événements qui rapportent des PVs à la fin du jeu et vous font éviter des malus applicables à tous mais qui peuvent être plus préjudiciaux pour l’un ou l’autre joueur.
- Pour nourrir vos survivants
Un peu comme dans Agricola, c’est une action cruciale dans Outlive puisque si vous n’arrivez pas à nourrir tout le monde, vous perdrez des survivants qui sont essentiels si vous voulez bénéficier des bonus qu’ils vous rapportent au travers des salles qu’ils occupent (voir plus loin) - Gérer la radioactivité qui peut vous faire perdre beaucoup de points en fin de partie si vous n’y investissez pas suffisamment de ressources en cours de partie.
- Recruter de nouveaux survivants
- Construire des salles
C’est un des éléments essentiels d’Outlive. Lors de la mise en place de la partie, les joueurs vont recevoir 7 salles: 3 imposées et 4 qu’ils devront choisir parmi 6 distribuées au hasard. Ces salles apportent différents bonus que vous allez devoir prioriser afin de vous forger une stratégie avec ce que vous avez.
Je trouve dommage que la distribution des salles se fasse de manière si aléatoire et un peu plus de maîtrise à ce niveau aurait été le bienvenu. Surtout que ce sont avec elles que vous allez décider de votre stratégie. Cette mécanique me fait un peu penser au tirage des cartes dans Agricola ou Terraforming Mars en début de partie.
Evidemment, vous ne pourrez pas toutes les construire et vous allez devoir décider de l’ordre de leur construction ce qui est un des éléments les plus déterminants pour la victoire. - Réparer des équipements
Conclusion
Outlive est un jeu bien agréable de récolte, transformation et dépense de ressources. La stratégie que vous allez décider de suivre va dépendre des salles que vous allez recevoir semi-aléatoirement en début de partie. La variété des salles (le jeu en propose 22 différentes) donne envie de refaire rapidement une partie tant on a envie d’essayer différentes combinaisons et de s’améliorer. En effet, Outlive offre une belle courbe d’apprentissage. La phase de récolte de ressources est très sympa et assez originale tant elle nécessite une planification pico bello avec tous les éléments orginaux qui la régissent (les héros de valeur, les contraintes de déplacement et le système de pression très original). La phase de nuit est plus automatique mais reste très tendue tant on est serré dans Outlive et on devra souvent faire face à des sacrifices. A défaut d’être original, Outlive est efficace et tourne très bien. Rien que pour ça, on en redemande.
Nouvelles parties
Après quelques parties d’Outlive, j’ai descendu ma note d’un demi point à 7/10 pour plusieurs raisons:
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Le matériel de la version retail est un peu cheap
A l’exception des héros en bois, tout est en carton. Et pour les ressources, ça gâche un peu le plaisir. On aurait aimé des ressources en bois comme dans Agricola. Evidemment, vous allez me dire que j’aurais dû acheter la version kickstarter. Oui bien entendu, mais pour Agricola par exemple, il n’était pas nécessaire de pledger pour obtenir un très beau jeu. J’aurais préféré un jeu un peu plus cher mais avec un plus beau matériel.
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Le côté impardonnable
Il est arrivé quelques fois où un joueur se retrouve submergé par le jeu suite à une prise de risque. Et là c’est la cata. Dès que la radioactivité rentre de trop dans l’abri, vous allez perdre un par un tous vos survivants sans rien savoir faire et en attendant la fin du jeu avec impatience…
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La bonne stratégie assez précise et stéréotypée
Il nous semble qu’investir dans les équipements en début de partie pour progressivement basculer en milieu de partie vers la nourriture pour n’engager vos survivants qu’à partir du quatrième tour et terminer par réaliser quelques événements soit la stratégie à battre. Il est dommage qu’Outlive ne laisse pas plus de place à des stratégies plus variées.
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Un côté un peu répétitif et lassant
Vers la fin de la partie, l’intensité baisse d’un cran tant on a l’impression de répéter les mêmes actions: récolter de la nourriture pour engager un max de survivants et récolter des ressources pour contrer les événements. L’eau est également essentielle et on répète les mêmes gestes à son égard durant la plupart des tours: quitter le barrage pour y revenir avec un autre héros et récolter les gouttelettes restantes.
Chaps: 7,5 /10
Du « post-apo » nucléaire à forte interaction où si l’on cherche à construire une stratégie on va surtout essayer de survivre sans trop se faire marcher sur les pieds.
En plein dans le thème
Le thème, l’ambiance est là grâce aux illustrations de très bonne qualité et au rythme du jeu : l’aube les ressources reviennent, le jour on se balade à la surface pour glaner les dites ressources en surveillant qui on rencontre. La nuit on ventile l’abri pour chasser la radioactivité qui s’infiltre, on répare les salles de notre abri afin de les utiliser de même que les équipements ramassés durant la journée. Ceci avec les ressources récupérées le jour. On accueille de nouveaux survivants, on les nourrit avec ce que l’on a trouvé dehors de comestible, puis le jour revient et c’est reparti. Ce rythme est très thématique, voilà qui est très bien. Evidemment, les salles de notre abri nous permettent d’abriter nos survivants et de les faire bosser (ben oui, quand même on leur sauve un peu la vie) ce qui nous aidera, de même que les équipements que l’on trouve, ces aides seront tout à fait utiles, la vie… pardon, la survie est dure.
Mais…
Mais je suis chiffonné par un manque de finition sur certains points par rapport au thème. On peut réparer une salle pour améliorer sa chasse avec… 3 puces électroniques… ou du bois… ou du métal… Et que contient cette salle ? Rien de thématique un pur bonus mécanique… par exemple une salle de découpe rendant l’extraction de viande plus rentable lors de chasse, non juste un bonus décrit sur une tuile, dommage. Pour réparer un équipement c’est parfois étrange, comme le sac à dos avec 3 bouts de bois…
Tout ça ne casse en rien le jeu, mais il faut avouer que dans Outlive le thème se veut fort alors ces défauts de thème se sentent d’autant plus. J’en rajoute avec un petit effort graphique qui aurait été bienvenu : pour la chasse on a des jetons proies chiffrés sur fond de fourrure… Bon ça fonctionne… Mais pourquoi pas des animaux différents (selon la force) dessinés ? Surtout quand on compare aux illustrations sur les cartes évènements par exemple. Avec un verso « tableau de chasse » genre tête empaillées pour garder trace de nos progrès en chasse (meilleur rendement en chassant plusieurs fois la même proie). Beaucoup me trouveront tatillon, je l’admets mais je suis frustré quand même.
Allez ne bougonne pas Chaps, il y a plein de trucs qui te plaisent :
- Les évènements : la pression monte crescendo, les « mais personne ne vire cet événement ? » sont des plus ludiques et la récompense en PV très bien dosée. Cela crée une excellente pression sans déséquilibre entre joueur et crée de l’ambiance.
- Le déplacement des héros : la pression entre Meeple et le nombre limité de ressource à chaque manche amène de la stratégie dans le timing des déplacements, bon, petite entorse au thème… encore… Si le défenseur tire 2 balles pourquoi l’attaquant ne le ferait pas ? Ben qu’ au niveau des mécaniques c’est pas terrible, je suis bien d’accord mais… hum ? ok, ok, j’arrête.
Les déplacements des héros, la concurrence, l’interaction à ce niveau est très bonne. Et puis stratégie, stratégie, car ce que vous ramassez vous sera utile pour ce que vous avez prévu la nuit ! On ne ramasse pas au hasard ! Il faut anticiper et donc anticiper l’ordre de déplacement de nos héros, qui va où ? Et anticiper ce que vont faire les autres joueurs ! C’est très bon, bonne interaction. Au passage ne pas oublier qu’il faut des survivants, donc prévoir fissa une machine à bouffe, les survivants c’est primordial. - Les équipements qui changent à chaque manche renouvellent les tours avec de belles illustrations, entre bonus indispensable pour le reste de la partie et PV en fin de partie (notamment en prenant des équipements qui ont le même symbole), on va souvent en ville les chercher. Classique mais on construit ainsi sa partie, comme pour les salles, les équipements vont nous rentre la tâche beaucoup plus facile ! A bien faire comboter ! Vous avez le harpon réparé ? A vous les boites de conserve sans concurrence avec votre héro force 5 ! Un souci de moins.
- Le fait que les salles et les équipements arrivent en piteux état rajoute à la pression, il en faut du matos pour réparer tout ça ! Et ce n’est pas tout il faut des survivants mais il faut remplir les salles sinon il faut nourrir sans bonus ! Ho mais il faut aussi en laisser dans le sas sinon attention aux points négatifs dûs à la radioactivité et nourrir tout ce monde… Houlà… Ben oui vous avez intérêt à avoir les bonus qui faut en équipement et salles sinon la vie est très dure… Et ça pour un jeu post-apo… c’est très bien.
Ben pourquoi que 7,5 alors ?
Parce-que même si je comprends que l’équilibre est difficile à trouver il y a pour moi un peu trop de survie par rapport à la construction de sa stratégie, on est pris à la gorge, c’est thématique, c’est très bien, mais un peu frustrant cela empêche de bien construire sa machine à survivre, en plus on est tributaire de la chance du tirage des salles au début, il me paraît mieux soit de les drafter soit d’en prendre 8 pour en choisir 4.
Donc oui Outlive est bien mais pour moi il y a un petit goût de « presque achevé », c’est dommage parce-que c’est beau et l’ambiance post-apo, survie est très bonne, les mécaniques très bien choisies. Conclusion, si les écueils dont je parle ne gêne pas c’est bon, sinon…moins… Mais je l’avoue… J’ai le jeu dans ma ludothèque et il ressortira 😉
Belboudin: 8,5 /10
Comme mes collègues de Vin d’jeu j’ai eu plaisir à jouer à Outlive, plaisir à y découvrir un jeu au thème fort, prenant, rempli de petites idées sympathiques dans les mécanismes. Le jeu est dur et ne permet pas à quelqu’un de se refaire s’il a loupé le coche en milieu de partie, en cela il offre une tension que j’ai déjà trouvé dans un jeu comme l’année du dragon ou Agricola mais comme dans ceux-ci la fin de partie peut être un calvaire si l’on ne joue plus que pour survivre…
Mais en dehors de ce point le reste du jeu est bon, voir très bon, il y a assez de combinaisons de salles et de cartes pour offrir de la variété aux parties, même si les stratégies gagnantes sont forcément limités.
Enfin comme Tapimoket je me félicite que le jeu soit du compétitif/survival, il est plaisant de pouvoir taxer les copains en mettant une bonne pression sur eux, d’autant plus que les équipements et salles peuvent permettre d’élaborer une véritable stratégie à ce niveau. Et quoi de plus amusant que de laisser les autres travailler pour venir aimablement récupérer le fruit de leur labeur ? 😉
Je rejouerais avec plaisir à Outlive et même si ses défauts sont contraignants, agaçants, il est suffisamment différent de mes autres jeux pour qu’on y revienne souvent.
Vin d’jeu d’vidéo
La bouteille de Chaps en 45 minutes
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Hélas, je trouve que le jeu devient répétitif car les choix sont étriqués. je m'explique.
on peut faire pas mal de chose, mais concrètement, il faut produire de la nourriture, et de l'eau et pour avoir de l'eau il faut des puces électroniques. et ce à chaque tout sous peine de vois sa population diminuer. du coup de 5 ouvriers, il y en a 3 qui font toujours à peu près la même chose et il n'en reste que 2 pour "évoluer" votre abri ou trouver / réparer des objets etc... Plein de salle à fabriquer mais si on arrive à en faire 5 c'est énorme ! à la longue on fait toujours un peu les mêmes choses. c'est dommage sur la base le jeu est bien.Mais c'est compliqué de ne pas faire des parties qui se ressemblent. Je rejoins tout à fait Kévinus (ci dessous).
Le jeu est dans l'ensemble fort sympathique. Les plus sont: système de rapport de force entre les bonhommes des différentes factions dans une même zone, ordre primordial d'arriver dans une zone, l'entretient de la zone d'habitation (réparation des salles, leur évolution, stockage des denrées et matériaux, logique de la logistique : la viande ne se conserve pas, on doit nourrir ses habitants et on ne peut être en surpopulation), plateau de jeu et indiv assez joliment décorés.
Les moins : les cartes perso sont utiles juste au début, donc beaucoup de chichi pour pas grand chose au final ; pas assez de tuiles équipements à mon goût ; pour la chasse, les tuiles animaux sont moches et simplistes ; manque de diversité des denrées et matériaux, qui peuvent engendrer des illogismes dans les réparations et entretiens (réparer avec des puces électroniques, ... ).
Du coup, plus de bien que de mal, mais surtout, la dynamique reste bien huilée et simple, et le jeu reste rapide (normalement)...
Bon jeu, mais il y a tant de jeu dans le genre que je ne vois pas trop l'intérêt de s'attarder sur celui-ci...