Yamataï

SwatSh:  7/10

C’est toujours un grand plaisir de découvrir un nouveau Days of Wonder tant cet éditeur nous a déjà régalés tant par la qualité de ses jeux (Les Aventuriers du Rail, Five Tribes, Small world, Quadropolis,…) que par la qualité du matériel qui, ici, une fois de plus, ne fait pas défaut.   Tout est encore magnifiquement édité avec des illustrations splendides et une iconographie claire ne laissant pas place au doute.  Et une nouvelle fois, après le succès mérité de Five Tribes, ils ont demandé à l’auteur Français du moment, Bruno Cathala, en collaboration avec Marc Pacquien, de réaliser cet opus.

Règles simples

Yamataï désarçonne par la simplicité de ses mécanismes et de ses règles.  Celles-ci tiennent en 6 pages magnifiquement illustrées et il est rare de pouvoir trouver si court à notre époque.  Il faut dire que Yamataï est très simple.  Le jeu s’explique en 15 minutes.  Il se joue en plusieurs tours lors desquelles chaque joueuse va, à son tour, choisir une des tuiles actions disponibles et faire ses actions :
1) La tuile action va indiquer le ou les bateaux et leur couleur que la joueuse va recevoir, sa place dans l’ordre du prochain tour ainsi qu’un petit bonus éventuel.
2) Ensuite, la joueuse va pouvoir acheter ou vendre un bateau
3) Elle pourra ensuite placer ses bateaux sur le plateau en respectant certaines contraintes de placement :
-On ne peut garder que maximum un bateau entre chaque tour, les autres devront être placés sous peine de pénalité
-On place son premier bateau soit à partir du bord du plateau soit à partir d’un bateau de même couleur sur le plateau
4) Puis elle pourra soit construire soit ramasser des jetons
-On va surtout essayer de construire des bâtiments car c’est la meilleure façon de gagner des PVs.  Mais si ce n’est pas possible, autant alors récolter les jetons culture disposés à côté des bateaux que vous venez de placer.  Ces jetons culture vont servir à acquérir des spécialistes qui vont apporter des bonus intéressants en cours de partie.
-Au bord du plateau sont disposés 5 bâtiments.  Chaque bâtiment exige une combinaison spécifique de bateaux (ex : 2 rouges et 1 brun) et rapporte des PVs lors de sa construction.  Si, autour d’une des îles, sont disposés des bateaux des couleurs exigées, la joueuse peut construire un de ses bâtiments sur l’île vide.  De plus, si vous arrivez à construire vos bâtiments adjacents les uns aux autres, vous pourrez gagner des pièces qui vous permettront d’acheter de nouveaux bateaux.

Tactique

C’est évidemment très tactique.  A son tour, on va devoir bien observer le plateau et les différentes possibilités de placement de bateaux qui s’offrent à nous afin de pouvoir construire des bâtiments les plus lucratifs.  Au début du jeu on va récolter quelques jetons culture afin d’engager quelques spécialistes qui apporteront des bonus intéressants, mais rapidement, Yamataï va devenir une course aux PVs.  Le jeu est clairement très simple : choix du ou des bateaux, placement des bateaux et récolte de ressources ou construction de bâtiment et gain de PVs.  Le plateau change souvent et il est difficile de prévoir ses actions à l’avance sauf à 2 joueuses.  Yamataï est néanmoins très plaisant.  La gestion de l’argent est un peu trop légère et pas assez tendue.  Les choix des scientifiques qui donnent des bonus permanents aux joueuses sont importants et vons orienter votre façon de jouer si vous voulez en tirer un bon bénéfice.  Ses illustrations et son matériel en bois apportent une belle touche soutenant le plaisir de jeu.  Sa simplicité en fait un jeu idéal avec des novices qui pourront découvrir les jeux modernes grâce à lui et qui le trouveront à leur taille 😉

Tapimoket:  8/10

La première fois où j’ai demandé Yamataï, on m’a répondu « non ». J’avoue, avec mon gabarit, ce n’est pas facile à trouver… (Je parle aussi de T-shirt). Bon… trêve de plaisanterie, YAMATAI est le gros jeu de Bruno Cathala, sorti pour le festival de Cannes 2017 où il a fait le Buzz. Beaucoup de monde me disent « ça ressemble à Five Tribes »… Alors là, moi je dis, « Bin, non pas vraiment ».

Certes les couleurs se recoupent un peu au niveau des pions, le packaging a une certaine ressemblance, avec son aide de jeu et, on va semer des bateaux comme on semait des meeples dans Five Tribes, mais l’ensemble est quand même bien différent. Personnellement, j’ai trouvé Yamataï plus subtil car il faut combiner le pouvoir d’une tuile bateau qui va déterminer l’ordre du tour, mais aussi les bateaux que l’on va recevoir à son tour pour les poser sur le plateau. En effet, dans Yamataï, on va déposer ces bateaux à la suite des autres pour naviguer entre des îles et obtenir des ressources ou de l’argent ou construire des tuiles bâtiments afin d’obtenir des points de victoire. Bien entendu, on aura le fameux « plus tu es puissant, plus tu joueras en dernier au prochain tour ». Les ressources nous apporteront des pouvoirs au cours de la partie.

 L’ensemble fera de Yamataï un jeu un poil plus complexe que Five Tribes. Et Qui dit complexité, dit réflexion et un peu moins de fluidité. N’en déplaise!  Moi, je trouve le jeu plutôt bien, avec du beau matériel comme sait si bien le faire Days Of Wonder, et, surtout, un jeu différent à Five Tribes.

La durée sera au final assez courte, car il faut agir vite avec un nombre de tour s’écoule assez vite. 

Finalement… Yamataï !

Vin d’jeu d’vidéo

La dégustation en 9 minutes par SwatSh