Barcelona: The Rose of Fire
Auteur(s): Francesco Nepitello, Marco Maggi
Illustrateur(s): David Parcerisa
Editeur(s): Devir
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SwatSh: 7/10
Les deux auteurs de Barcelona the Rose of Fire ne sont pas des inconnus puisqu’ils ont réalisé ensemble l’excellent La Guerre de l’Anneau. Avec Barcelona, ils ont décidé de s’atteler au jeu de placement.
En effet, dans Barcelona, vous allez construire la ville du même nom en utilisant la main d’œuvre locale tout en veillant à contenir leur mécontentement (vous n’allez pas bien les payer) afin d’éviter les émeutes.
Les actions engendrent d’autres actions
J’adore le système de choix d’action qui est tout simplement dingue puisque ce sont vos actions qui vont déterminer les actions que vous aurez de disponibles au tour d’après. En effet, dans Barcelona, chaque joueuse va réaliser, à son tour, une action. Pour réaliser une action, elle va jouer une carte action de sa main. Quand tout le monde a joué toutes ses actions, les joueurs vont récupérer des cartes actions. Les cartes action qu’ils recevront dépendent des actions qu’ils auront réalisées !!! Voilà qui est original. J’adore. Vous allez jouer vos actions non seulement pour l’effet qu’elles procurent mais également pour les actions que vous aurez de disponibles au prochain tour. Tout simplement grandiose. Ces cartes action vont se gagner en fonction des majorités que vous aurez gagnées en fin de tour. Ce qui est dommage, c’est que le delta avec les cartes action de base est trop faible. Les cartes gagnées proposent les mêmes actions que les actions de base mais en donnant un petit bonus soit en plus de l’action de base, soit à la place. Elles augmentent néanmoins considérablement les choix des joueurs.
Les bâtiments
Les cartes vont permettre de construire des bâtiments sur la carte quadrillée du jeu. Les cartes indiquent simplement quels types de bâtiment vous pouvez construire et où vous pouvez le faire. Chaque joueuse dispose d’un stock de 4 types de bâtiments différents en bois magnifiques : les « 1 », les « 2 », les « 3 » et les … « 4 » bravo ! 🙂 Au plus gros seront les bâtiments, au plus de notoriété ils vous rapporteront mais également, au plus d’ouvriers mécontents vous allez générer. La construction de ces bâtiments est le cœur du jeu : quel bâtiment construire où. Grâce à ce placement, vous allez gagner des cartes action et des PVs en fonction des majorités que vous emporterez par groupe de 4 bâtiments en « carré » et en fonction des quartiers où ils auront été construits.
Vivà la revolucion !
Au plus on est gourmand en gros bâtiments, au plus d’ouvriers mécontents on va générer et au plus grand sera le risque de les voir manifester. A chaque fin de tour, on va prendre tous les ouvriers sur les barricades, les mélanger et en tirer quelques-uns. La joueuse qui aura eu la malchance de voir un ou plusieurs de ses ouvriers tirés recevra des pénalités assez fortes (perte de PVs & perte d’action).
Tout comme dans tout jeu de placement à l’aide de cartes (Kingdom Builder, China, l’excellent Brass, …), dans Barcelona, ce sont vos cartes qui vont limiter vos choix et vous empêcher de pouvoir construire tel bâtiment à tel endroit. Il faut accepter ce genre de limitation basée sur la pioche de cartes. Barcelona the Rose of Fire propose une mécanique de choix d’action inédite puisque vos actions vont influencer les choix d’action que vous aurez au tour suivant. Mais le reste du jeu ne suit pas cette mécanique géniale et on a affaire à un jeu de placement abstrait un peu trop froid, aux règles confuses, répétitif, mêlé à un jeu de majorité trop classique et à du tirage aléatoire un peu tristounet. La construction de Barcelona est plus difficile qu’on ne le pense et, à l’image de la Sagrada, le jeu nécessite encore un peu de fignolage.
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