Key to the City – London (+ vidéo)
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SwatSh: 8/10
Avec Papà Paolo et Vanuatu, Key to the City London était la 3ème et dernière sortie d’Essen 2016 de Quined Games qui nous avait charmé avec l’excellent Haspelknecht l’année passée.
Key to the City London est une version simplifiée de l’excellent Keyflowers dans le sens où certains mécanismes, comme l’engagement de nouveaux keyple (= meeple de key !!! Oui, Richard Breese est un petit comique 😉 ) qui n’est plus possible dans Key to the City London. Maintenant, on reçoit des keyples à chaque tour en fonction de la place qu’on aura choisie lorsqu’on a passé en fin de tour.
Mis-à-part cela, le jeu est très similaire. Les joueurs vont miser pour acquérir des tuiles qu’ils vont placer dans leur quartier. La ressource nécessaire pour les enchères est la même que pour les 2 autres actions : les fameux keyples ! Les 2 autres actions se réalisent en plaçant un keyple sur la tuile. Elles permettent d’activer les tuiles afin de produire des ressources ou d’améliorer des tuiles en les retournant et en payant le coût d’amélioration. Améliorer une tuile permet de gagner plus de PVs ou de produire encore plus. Comme dans Keyflowers, si on veut utiliser une tuile où se trouve déjà un keyple, on doit placer au minimum un keyple de plus que ceux utilisés juste avant pour pouvoir profiter des effets de la tuile.
La double amélioration
Une autre particularité de Key to the City, est que certaines tuiles peuvent être améliorées 2 fois. Une première en la retournant et une seconde en y plaçant une des 8 structures en carton 3D. C’est assez sympa car ces structures, ainsi que les autres tuiles d’ailleurs, représentent des monuments importants de la ville de Londres. Placer le London Eye, Trafalgar Square ou Piccadilly Circus sur son plateau de jeu, je peux vous dire que, pour un amoureux de Londres comme moi, ça fait quelque chose 😉
Les connexions
L’autre grande originalité de cette version est que, outre les keyples, les ressources principales du jeu sont les connexions. On ne voit pas bien ce qu’elles viennent faire thématiquement, mais elles apportent une certaine originalité au jeu. Pour gagner des PVs ou pour améliorer des tuiles, il ne faudra quasi plus payer de ressources mais être connecté ! Voilà qui est branché 😉 Il existe 6 couleurs de connexion (des petites barrettes en bois). Quand on produit des connexions, on doit les placer entre 2 tuiles sur un des 6 côtés d’une tuile. Pour pouvoir améliorer une tuile, il faudra bien souvent disposer d’un certain nombre de connexions de certaines couleurs sur cette tuile. Il ne faut donc pas les dépenser, juste les avoir construites est suffisant. Et comme la production de connexions de toutes les couleurs est quasi impossible à avoir chez soi, il va falloir aller chez les autres pour produire les couleurs que vous n’avez pas. Bonjour les emmerdements 😉 Et comme une connexion se place entre 2 tuiles, autant faire profiter les 2 tuiles de la connexion. Bonjour les combis ! 😉 De plus, certaines tuiles vont vous rapporter des PVs en fonction de chaine de connexions de même couleur, du nombre de connexions d’une seule couleur qui touche la tuile ou du nombre de connexions de couleurs différentes. Pas mal d’originalité donc dans cette mécanique assez abstraite.
Les tuiles autobus de Londres
Ce qui est très chouette aussi dans Key to the City London, c’est que les tuiles qui seront mises aux enchères au dernier tour (les tuiles autobus) sont visibles de tous dès le premier tour. Même si vous ne savez pas si vous allez réussir à vous les procurer aux enchères, cela permet d’orienter vos choix et votre stratégie. C’est très malin.
Key to the City London est une belle refonte de Keyflower, en moins profond et plus léger. Il permet d’être joué avec des joueurs plus occasionnels. Le jeu balance entre forte interaction et pas d’interaction ! D’un côté il y a les enchères et la possibilité d’utiliser des tuiles adverses qui va accentuer l’interaction. De l’autre, au fur et à mesure de l’avancée du jeu, les joueurs vont se concentrer sur l’optimisation de leur quartier et auront une attitude beaucoup plus individuelle. Le jeu présente un système classique de récolte et dépense de ressources mais l’idée des connexions, même si peu thématique, est excellente. Enfin, connaître à l’avance les tuiles qui seront présentées aux enchères au dernier tour apporte une profondeur inattendue au jeu. Les illustrations sont un peu trop froides mais jouer avec les attractions de Londres est une expérience que tout amateur de cette ville splendide se doit de vivre. Quel bonheur que de placer un keyple sur Buckingham Palace !
Dan: 8,5 /10
Petit frère de Keyflower et de Key Harvest, Key to the City London est une belle petite découverte.
Il s’agit d’un jeu de complexité moyenne (20-25 minutes de règles assez simples) qui présente une forte interactivité dans la phase d’enchères, de la tactique et même une certaine stratégie même si l’on n’est pas certain que l’on obtiendra, en fin de jeu, les objectifs visés (ceux-ci sont mis aux enchères).
Côté tactique, l’enchère par couleur est assez subtile à jouer et le tout est de réussir à combiner au mieux production et upgrade des cartes en jouant éventuellement chez les autres joueurs pour profiter de leurs capacités de production et pour les gêner dans leur propre tactique.
Le thème, Londres, est présent et au final, on a donc un jeu fort plaisant, assez subtil et pas trop long.
Vin d’jeu d’vidéo: la dégustation en x minutes par SwatSh
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Le bâtiment M16 en fait est le bâtiment MI6 "Aime Hi 6", le bâtiment des Services Secrets Britanniques (l'endroit où James Bond va recevoir ses missions)....
Les connecteurs de couleurs, correspondent aux couleurs des stations de métro londoniennes, la ligne rouge (Circle Line), la ligne jaune, la ligne bleue, donc le thème de Londres est doublement respecté !!