Linko (+ vidéo)

SwatSh:  8/10

Dès ma tendre enfance, j’ai été baigné dans les jeux de cartes.  Après être vite passé sur Bataille, je me suis mis au Wip, puis à la Belotte et au Rami en passant par des tas d’autres petits jeux comme le Trou du Cul, le Tarot, le Poker ou le Rikiki et l’Ascenseur pour terminer avec le Whist puis le Bridge.

Tout ça pour dire que les jeux de cartes, j’en ai fait le tour et que ce n’est pas pour rien que je me suis passionné pour les jeux de société.  J’avais besoin de plus de rêves, plus d’histoires, plus de thème.

Dès lors, les nouveaux jeux de cartes ne m’attirent pas vraiment.  Je n’ai plus envie de me replonger dans les chiffres sans rien pour me faire rêver.  Quand Ren m’a proposé Linko, je ne vous cache pas que c’est avec des pieds de plomb que j’ai accepté sa proposition.

Mais bien m’en a pris.  Ce petit jeu de cartes sans thème est très malin et très plaisant.

Inspiré par le Trou du Cul, le but de Linko est de se débarrasser en premier de toutes ses cartes.  Pour cela, chacun à son tour va les jouer par 1, 2, 3 ou plus du moment que toutes les cartes jouées portent le même numéro.  Si un joueur joue exactement le même nombre de cartes que vous mais d’une valeur supérieure, il a le choix entre prendre vos cartes ou vous les laisser.  S’il vous les laisse, vous pouvez soit les reprendre en main, soit en piocher autant de la pioche commune comprenant 6 cartes face visible.  Et c’est là que le jeu est malin car il peut être intéressant de se faire battre pour pouvoir piocher des cartes qui se combinent mieux avec votre jeu.

Et voilà, le jeu n’est pas plus compliqué que ça.  Il s’explique en 5 minutes et se joue en 15.  Le jeu est simple, très amusant et se joue avec toute la famille.  Il a un petit côté addictif qui donne envie de faire une revanche.  Il reste néanmoins très simple et les choix sont souvent évidents.  On se demande d’ailleurs si c’est le « bien joué » ou la chance qui permet de l’emporter.  Certainement un peu des deux 🙂

Ren: 8,5/10

Au programme aujourd’hui, Linko, un petit jeu de cartes de défausse. Réaction immédiate du lecteur moyen de Vin d’Jeu (=beau, intelligent, stylé, cultivé, ayant de l’humour, mais par-dessus tout aimant les jeux qui ont du corps, les jeux pour « vrais joueurs ») :

« Purée Vin d’Jeu ça devient n’importe quoi. Déjà qu’ils préfèrent faire des vidéos plutôt que d’écrire des articles, si en plus ils se mettent à jouer à des jeux de cartes pour enfants de 4 ans, où va-t-on? On a eu le Brexit et l’élection de Trump, si Vin d’Jeu nous lache ma vie est définitivement foutue ! »
« Oui mais attend ce n’est pas n’importe quel jeux de cartes, c’est un jeu de Kramer & Kiesling »
« Ha bon ? »
« En plus il parait qu’il est tout bon, simple et malin à la fois »
« Ha bon? »
« Ben oui le principe est super simple, tu dois défausser tes cartes en les jouant devant toi par séries »
« Ha tu vois que c’est idiot! »
« Oui mais il y a un système malin comme tout où tu peux piquer les cartes des autres joueurs, ou les obliger à les reprendre ou à les défausser et en piocher de nouvelles si tu poses le même nombre de cartes que les dernières cartes posées par tes adversaires »
« Oui mais si ils peuvent piocher de nouvelles cartes (dont des cartes visibles) ils peuvent améliorer leur jeu? »
« Ben oui, c’est tout le sel du jeu, il y a bien sûr de la chance car on pioche des cartes, mais on peut vraiment orienter la partie, et gagner même en commençant avec de mauvaises cartes »
« Ca a l’air sympa en fait »
« Tout à fait, idéal pour un usage familial ou casual, et il sera même acceptable pour des hardcore gamers »
« Bon allez, tu m’as convaincu, distribue… »

Fortiche Kramer & Kiesling! Et malin le lecteur de Vin d’Jeu, qui dépassera son à-priori quand il aura l’occasion de jouer à Linko et passera dès lors un bon moment.

Vin d’jeu d’vidéo: la dégustation en 3 minutes par Ren