Jórvík
Auteur(s): Stefan Feld
Illustrateur(s): Marc Margielsky
Editeur(s): EggertSpiele, Pegasus, Pegasus Spiele, Stronghold games
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Tapimoket: 8/10
Tiens encore un Stephan Feld… Pourtant j’en ai pas vraiment entendu parler de celui-là… Allez Hop ! Dans la wish List Essen 2016 ! On verra bien après tout. Un Stephan Feld, ça ne peut pas être mauvais quand même.
Et bien, après le léger Cottage Garden de Uwe Rosenberg, voilà ti pas que Feld nous sort également un jeu léger. Mais commençons par le thème : Les vikings… Oui encore, à croire que le casque à cornes est le nouvel élan de mode… Pas vestimentaire ! Heureusement, mais ludique. Bon, voilà, cette fois, on va développer son clan viking. Ce dernier s’étant installé en Ecosse après quelques raids pour faire comprendre qui est le plus fort.
Je sais, j’exagère, les vikings n’étaient pas que des barbares sanguinaires et ils développaient le commerce en s’installant dans les régions d’Europe. Bon, nous ne sommes pas là pour discuter de cela…
Donc, nous allons développer notre clan. Et pour cela, il faudra commercer, faire de l’artisanat, donner des offrandes aux dieux, et se protéger contre les attaques pictes (Genre de manifestants locaux armés de haches et revendiquant leurs terres qu’on a gentiment squatté).
Pour cela, le jeu va être super simple… oui,oui, c’est bien Feld pourtant. Chaque tour se passe en 4 phases. La première est de mettre des cartes sur le plateau, jusque là tout le monde peut le faire ! Ensuite, on pose des meeples pour revendiquer des cartes. Et c’est là que sera toute la subtilité du jeu pour en bloquer certaines, augmenter le prix d’autres. Et croyez moi, les sous dans Jorvik, c’est coton pour en avoir ! Et enfin, pour être certain d’avoir la carte… C’est malin et c’est simple. La seconde subtilité viendra aussi des cartes que l’on choisit bien sûr pour essayer de combiner nos ressources, nos artisans, et un p… de moyen de gagner plus de sous !
J’aime aussi le fait de vouloir réserver une carte mais pas trop vite car trop chère. On prendra le risque de se la faire faucher par un autre joueur !
Ensuite, on paye les cartes que l’on veut ou peut. Bien entendu, celles qu’on voulait bloquer, on s’en passe ! C’était juste pour…
Enfin, on mixe ces cartes au mieux avec les ressources venues des bateaux.
Le jeu a deux modes, un mode Karl et un Jarl. Sachant qu’il s’adresse clairement à des joueurs débutants, le mode Karl sera tout à fait adapté pour démarrer. Le mode Jarl restera très simple pour un joueur aguerri et ajoutera un peu plus de piment pour un novice. Dans tous les cas, on sera loin des habituels « Feld » au niveau gestion et stratégie. Quoiqu’il avait déjà sorti « la Isla« , un jeu plutôt simple aussi. En tous cas, Jorvik est idéal pour les joueurs qui se lancent dans le jeu de société.
Niveau illustrations, les cartes sont sympas, mais le plateau est plutôt austère et sombre. Il ne sert qu’à poser des cartes après tout.
Personnellement, dans le même thème, je lui prèfère « Pillards des mers du Nord ». Mais il est vrai qu’il est plus compliqué. En revanche, je préfère Jorvik à Cottage Garden que j’ai trouvé moins subtil malgré son thème plus original.
Je conseillerais vivement Jorvik aux personnes qui ont aimé des jeux dans le style de Splendor et qui désirent des règles à la fois simples et subtiles avec un thème un peu plus présent.
Jórvík est la nouvelle édition de Die Speicherstadt sorti en 2010. C’est Eggertspiele & Pegasus qui se sont attelés à cette rethématisation du jeu de Stefan Feld.
Jórvík est présenté comme un jeu d’enchères mais je dirais plutôt un jeu prise de risque. Avant tout, Jórvík est un jeu de cartes. On va acquérir des cartes qui vont soit :
-Nous donner de l’argent pour pouvoir acquérir d’autres cartes
-Nous donner des PVs en fonction de différents éléments
-Nous donner des ressources dont d’autres cartes ont besoin pour nous donner des PVs
Les joueurs vont donc veiller à acquérir les cartes qui rapportent des sous et qui se combinent bien. Du très, voire trop, classique. C’est d’ailleurs ici qu’on voit que le jeu a déjà 6 ans.
Ce qui séduit toujours par contre, c’est sa mécanique d’acquisition de cartes qui reste originale et extrêmement bien foutue. C’est la mécanique dite d’enchères ou de prise de risque. A début d’un tour, on place quelques cartes disponibles à l’achat sur le plateau. En fonction d’où on a placé ces cartes, le mécanisme d’acquisition diffère légèrement :
1) En bas du plateau
Chacun à son tour va placer un de ses vikings en dessous d’une des cartes présentent à l’achat. On va placer son viking sur la plus haute case disponible en dessous de la carte convoitée. S’il y a déjà d’autres vikings en dessous de cette carte, on place son viking juste en dessous.
Lors de la phase d’achat, afin d’acquérir la carte, on demande au joueur, dont le viking est le plus haut, de payer une somme égale au nombre de vikings présents sur la même rangée. Soit il paye et il reçoit la carte soit il ne paie pas et enlève son viking de la rangée. On demande alors la même chose au joueur suivant. C’est donc un système d’enchère inversée ou de prise de risque. Quand on place son viking sur une rangée, on ne sait pas très bien ce qu’il va se passer ensuite et si de nombreux autres vikings vont se joindre à la horde et augmenter, par là, le prix. On agit donc un peu à l’aveugle surtout en début de tour. Quand on place un de ses vikings en dessous d’un autre, on sait qu’on augmente le prix de la carte pour les joueurs du dessus. Par contre, on ne sait pas si le prix va descendre jusqu’à soi ou si un autre joueur va acquérir la carte avant soi. Il y aura d’ailleurs en peu de travail comptable ( 😉 ) où on va calculer ce que chacun a comme pièce afin de savoir qui sait s’acheter quoi.
L’argent est une denrée très rare dans Jórvík et il suffit que quelques vikings se placent sous le vôtre pour vous obliger à renoncer à l’acquisition de la carte. Une bonne gestion de votre argent est primordiale dans Jórvík.
2) En haut du plateau
Le système est différent tout en étant assez proche. Le premier joueur à vouloir acquérir une carte du haut du plateau va en choisir une, y placer un de ses vikings et déplacer cette carte en haut de la rangée. Le second va faire de même et placer sa carte juste en dessous,… Pour acquérir une carte, il suffit de payer autant de pièces qu’il y a de cartes dans la rangée. Avec ce système, on est sûr d’être le seul à pouvoir acquérir une carte ou à empêcher un autre de l’acquérir, ce qui n’est pas négligeable. Par contre, on n’est pas sûr de pouvoir se la payer.
Jórvík est un jeu de cartes très classique mais qui propose un système d’acquisition très original. Même s’il peut être assez répétitif, la prise de risque lors de l’acquisition des cartes peut faire monter votre adrénaline. Vous allez quelques fois croiser les doigts pour que peu d’autres joueurs soit intéressé par la même carte que vous. Compter l’argent de chacun sera un bon moyen d’y arriver surtout que la gestion de votre argent sera primordiale et très serrée.
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