Istanbul: Brief & Siegel
Auteur(s): Rüdiger Dorn
Illustrateur(s): Andreas Resch
Editeur(s): Matagot, Pegasus, Pegasus Spiele
Jeu de base: |
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SwatSh: 9,5 /10
Letters & Seals introduit quelques nouvelles tuiles au jeu fantastique qu’est Istanbul. Ces tuiles s’ajoutent au jeu de base et peuvent également être combinées avec l’extension Mosha & Baksheesh dans une version qui s’appelle alors « le grand bazar », ça ne s’invente pas 😉
J’avais été séduit par la première extension. Cette seconde m’a encore plus séduit!
Elle propose une mécanique supplémentaire : la prise et la livraison de lettres secrètes. 2 des nouvelles tuiles permettent de recevoir des lettres. Ces lettres donnent 1 sceau et indiquent une tuile. Si notre marchand ou le membre de notre famille arrive sur la tuile spécifiée par la lettre, on la retourne et elle nous donne alors 2 sceaux. Ces sceaux peuvent être utilisés de 2 différentes manières :
1) Pouvoir rejouer
En échange de 3 sceaux, une fois par tour, on peut rejouer. C’est très très sympa, surtout pour mettre fin à la partie au nez et à la barbe de ses adversaires… 🙂
2) Gagner 1 rubis
Sur la tuile « lettres », on peut échanger 6 sceaux contre 1 rubis. On prend ce rubis sur une des tuiles donnant les rubis : la piste des ressources, la piste de l’argent ou la piste café si on joue avec Mosha & Baksheesh.
Et c’est vraiment bien vu car ça peut ennuyer les joueurs ayant opté pour une stratégie argent ou ressources qui voient le prix du prochain rubis augmenté. De plus, avec cette extension, le nombre de rubis nécessaire pour la victoire est augmenté de 1 (6 rubis).
Ces lettres sont, somme toute, une façon assez simple d’obtenir des rubis et il serait dommage de s’en passer. Néanmoins, si on veut optimiser ses actions et ses déplacements, il va falloir tenir compte des endroits où les lettres devront être délivrées. Cela va orienter votre stratégie et vous allez peut être être forcé à opter pour une stratégie diversifiée plutôt que concentrée sur un des aspects de récolte de rubis. De plus, elle offre des choix supplémentaires car les joueurs vont devoir réfléchir à 2 fois si le jeu en vaut la chandelle et s’il ne vaut mieux pas renoncer à la livraison de certaines lettres pour optimiser encore plus sa stratégie. Cette extension apporte également une tuile permettant d’acquérir des cartes objectifs grâce à un système d’enchère assez bien foutu et donne un personnage supplémentaire : le compagnon. Vous pouvez le mettre en jeu après avoir utilisé la fontaine (elle regroupe toujours vos assistants sous votre marchand). Le compagnon ne se déplace que d’une case mais n’a pas besoin d’assistant pour réaliser les actions. Il va vous donner encore plus de liberté dans vos choix et les combos seront encore plus nombreuses.
Il est rare qu’une extension me charme à ce point (la dernière en date était celle de Shakespeare), mais force est de constater que ces lettres et sceaux sont, une nouvelle fois, une grande réussite et apportent un plus indéniable au jeu de base. L’avantage supplémentaire de Letters & Seal par rapport à la première extension, Mosha & Baksheesh, c’est qu’elle n’apporte pas de lourdeur supplémentaire au jeu qui maintient une certaine simplicité et une durée raisonnable d’un peu plus d’une heure de jeu.
Philrey: 8/10
Comme l’extension précédente, celle-ci rajoute quelques tuiles, agrandissant ainsi le plateau global du jeu ainsi que sa longueur.
Contrairement à la première extension, Letters & Seals ajoute une nouvelle manière de gagner des rubis (via les lettres secrètes) et introduit un nouveau pion. On en prend possession la première fois qu’on rassemble tous ses assistants à la fontaine et on l’introduit en jeu à son tour, quand on veut. Il nous permet d’effectuer une action comme notre chef de famille. On pourra ensuite le déplacer d’une case orthogonalement à la place d’une action.
On a donc ici plus de choix sans pour autant augmenter la complexité. Une belle extension, je dois l’avouer, moi qui ne suis pas un grand fan d’extensions 😉
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