Héros du Monde
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SwatSh: 4/10
Héros du Monde est un jeu de majorité qui mêle cartes avec dés dans un mélange détonnant.
Tout le jeu se passe dans les cartes. Vous en possédez 2 dans votre main et vous commencez par en prendre une parmi les 3 exposées ou du dessus de la pioche. Vous en jouez une ensuite qui indique ce que vous pouvez faire:
1) Combien de nouvelles armées vous pouvez placer sur quel(s) territoire(s)
2) Combien de tuiles décompte vous pouvez piocher au hasard et placer sur quel(s) territoire(s). Chaque territoire comporte 3 ou 4 emplacements pour les tuiles décompte. Quand la dernière tuile décompte est placée sur un territoire, on procède à un décompte en donnant des PVs au joueur majoritaire, au second et au troisième en nombre d’armées présentes sur le territoire.
3) Combien de points d’attaque vous disposez pour attaquer un adversaire dans quel(s) territoire(s). Les attaques sont assez comiques tant elles sont chaotiques. Quand on attaque un adversaire, on lance le dé et on voit le résultat qui peut être:
-Tuer des unités adverses
-Tuer ses propres unités
-Tuer autant d’unités adverses que d’unités à soi
-Voler de l’argent à un adversaire
-Faire fuir des unités adverses
-Remplacer des unités adverses par les siennes
4) Combien de pièces on reçoit. Avec ces pièces, on peut déplacer des unités sur le plateau et surtout acheter des merveilles qui apportent PVs et habilités spéciales.
Outre le chaos du dé, ces merveilles déséquilibrent trop le jeu car elles sont trop puissantes. Le joueur qui va choisir les personnages procurant le plus de pièces l’emportera à coup sûr. Pas besoin de stratégie spéciale, il suffit d’accumuler les pièces pour pouvoir s’offrir un maximum de merveilles et vous l’emporterez haut la main. C’est bien dommage car on sent que chaque carte a été bien étudiée et celles qui procurent plus d’armées, donnent moins de tuiles décompte ou de pouvoir d’attaque. Il n’existe pas de cartes trop puissantes chacune a ses avantages et inconvénients. De plus, chaque carte représente un personnage historique connu. Et il y en a une longue série. Rien que pour jouer avec Magellan, Confucius, Voltaire, Alexandre le Grand ou Jésus, j’en referais bien une 😉
Ren: 5/10
Nabuchodonosor contre Pierre le Grand. Shakespeare contre Napoléon. Jésus contre Bouddha. Mozart contre Charlemagne. Voici le pitch absolument alléchant (et un peu délirant) de Héros du Monde. On va donc y « incarner » (il faut le dire vite) des personnages célèbres qui vont permettre de faire progresser la civilisation (et incidemment vous faire gagner des points de victoire).
Le jeu est joué sur une carte du monde divisée en 9 régions. Les 5 premières ne sont accessibles qu’à l’Age Antique, l’Age Moderne ouvrant les 4 autres également. Le déroulement du jeu est hyper simple. A son tour de jeu on va piocher une des 3 cartes héros visibles, ou la première carte de la pioche. On se retrouvera ainsi avec 3 cartes héros en main. Et on va en jouer une des 3. Chaque carte a 5 caractéristiques: le nombre de pions de population (=le nombre d’armées qu’on va placer sur le plateau), le nombre de découvertes (qu’on tirera au sort, et placera sur une des régions sur laquelle on a mis des armées, et sur laquelle il y a encore des emplacements vides pour les jetons découvertes), la puissance militaire (déterminera les dégâts quand on pètera la gu*** des voisins), le trésor (déterminera les sous que vous recevrez en jouant le héros) et les régions sur lesquelles on peut jouer le héros. En jouant sa carte on applique simplement tous les effets mentionnés ci-dessus dans l’ordre: on place ses armées, on fait les découvertes, on attaque éventuellement…
Une attaque (« conquête ») se résout facilement également : on regarde le nombre d’attaquants et le nombre de défenseurs. Puis on jette un dé. 6 résultats possibles: massacre (l’attaquant gagne et détruit autant d’unités adverses que sa force d’attaque), assimilation : l’attaquant transforme un (époque antique) ou 2 (époque moderne) armées adverses en armées amies, fuite: l’attaquant déplace dans un territoire adjacent autant d’unités ennemies que sa force d’attaque, pillage: l’attaquant pique dans le trésor ennemi autant de pièces que sa valeur d’attaque, contre-attaque: attaquant et défenseur perdent autant d’armées que la valeur d’attaque de l’attaquant, et enfin résistance (aïe) : l’attaquant perd autant d’armée que sa valeur d’attaque (ça ça fait bobo…).
Last but not least, à la fin de chaque tour un joueur peut utiliser son argent pour réaliser 3 actions différentes : payer 2 pour déplacer 4 de ses armées. Payer 7 pour construire une merveille (tuile qui donne un bonus soit unique soit permanent). Payer 2 pour gagner un point de victoire.
A la fin de chaque âge on procède à un décompte dans chacune des régions (5 donc à l’âge antique, les 9 à l’âge moderne). Celui a la majorité dans la région emporte les points des jetons découvertes placés dans la région. Le 2ème remporte la moitié des points. Et le 3ème la valeur de la découverte la plus faible (qui peut être égale à 0!). Et à la fin de l’Age Moderne celui qui a la plus de points gagne.
Au final, c’est une déception. Déception car le pitch est assez marrant au départ (faire cohabiter Jésus, Bismarck 1er, Mozart et Alexandre le Grand, il n’y a pas à dire, il faut le faire), car le jeu est hyper simple dans son déroulement (ce qui est plutôt une qualité en général, en tout cas si le jeu est bon) et enfin parce que le fonctionnement des combats, pour aléatoire et totalement incontrôlable qu’il soit, fonctionne en fait assez bien, et est plutôt rigolo justement de par ce côté « grand n’importe quoi ». Mais déception donc car le jeu est hyper répétitif (« je joue une carte, je déroule les 5 caractéristiques, je joue une carte, je déroule…). Car il est clairement biaisé par les merveilles (si vous n’en construisez pas, vous êtes certains de vous prendre une raclée). Et car au final il n’y a pas beaucoup de fond, on se contente quasiment à chaque fois de maximiser la carte qu’on va jouer, et c’est à peu près tout. Dommage, il y avait vraiment moyen de faire quelque chose d’original ici.
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