Aurimentic

SwatSh: 4/10

Aurimentic est un beau jeu qui attire l’œil.  C’est ce qui nous a d’ailleurs donné l’envie d’y jouer à Essen.

Il s’agit d’un jeu assez abstrait car, à l’exception des sapins, on oublie vite ce que veut dire le cube rouge, jaune, noir, rose, vert ou blanc 😉  De plus, on va devoir réaliser des champs afin de pouvoir en tirer un revenu à chaque tour.  Un champ correspond à un ensemble de cubes de même couleur assemblés en carré.  Le plateau de jeu est composé de 5 îles et le joueur majoritaire sur chaque île bénéficie du revenu des champs de l’île.  Un double jeu a lieu dans Aurimentic : l’assemblage de vos champs ainsi que la prise de majorité sur les îles.  L’un ne va pas sans l’autre car les revenus de vos champs vont vous apporter les ressources nécessaires à la prise de majorité sur les îles.  Il y a d’ailleurs un effet win/win où le premier joueur à réussir à assembler un champs va être le premier à en retirer un revenu qui lui permettra plus facilement de prendre la majorité dans les autres îles lui faisant gagner le revenu de chaque île qu’il contrôle…

Un tour de jeu commence très mal : par un lancer de dés !  Et ici, on n’est clairement pas dans un jeu de Feld.  Si votre lancer est pourri, vous n’irez pas très loin.  En effet, les 2 dés vont indiquer les 2 ressources que vous recevez gratuitement ce tour en sachant que certaines ressources sont beaucoup mieux que d’autres…  De plus, certains lancers (ceux qui changent la météo) ne vous rapportent rien du tout.  Et ce gain en ressource est essentiel pour réussir votre tour.  Grâce à ces ressources, vous allez pouvoir les échanger contre d’autres et les planter dans vos champs ou les échanger contre un bâtiment afin de prendre la majorité.  Sans nouvelle ressource en début de tour, votre tour est foutu et vous pouvez le passer…

Aurimentic est beaucoup trop dépendant des jets de dés.  Et dès qu’un joueur cumule quelques bons lancers, il est parti pour la victoire sans laisser une once d’espoir à ses adversaires pour le rattraper.  Son système de météo apporte en plus une touche chaotique qui sera bienvenue, avec un peu de chance, pour calmer les ardeurs du joueur en tête.  La beauté de son matériel ne permet néanmoins pas de s’y amuser.   Le seul élément un peu ludique est son optimisation tactique.  Un peu comme dans Kingdom Builder, lorsque vous recevez vos ressources en début de tour, vous avez plusieurs possibilités d’optimisation grâce aux différents échanges possibles et cases bonus de chaque île.  Vous allez devoir tout bien analyser pour en tirer le meilleur profit.  Le joueur qui joue bien à Aurimentic sera le joueur qui jettera le mieux ses dés !

Philrey:    6/10

Je suis un peu moins dur que mes amis sur Aurimentic pour plusieurs raisons.

La première: le gars qui nous a expliqué les règles était complètement novice dans cette tâche. On a donc commencé à jouer avec plusieurs erreurs. Lorsque le boss, enfin un autre gars qui semblait être l’éditeur ou l’auteur, nous a aidés avec nos questions, il était un peu trop tard car l’opinion était déjà négative. Dommage car cela influence un peu nos avis.

La deuxième: on a fait que quelques tours et on a remarqué que quelque chose n’allait pas. Mais on a quand même continué un peu, nous plongeant dans les règles.

La troisième: les petits plateaux de jeu sont réversibles, offrant plusieurs degrés de difficulté. Dans notre partie, on a, sans le savoir, mis en place une configuration difficile. C’est l’auteur et/ou l’éditeur, qui aurait mieux fait de nous expliquer les règles et laisser l’autre s’occuper de vendre son jeu, qui est venu nous voir en fin de … session de jeu (car on n’a pas terminé la partie). En 4 phrases, il m’explique, là où je me disais que ça tournait en rond et pas bien, les combos possibles. Donc, je reste persuadé qu’il vaut mieux que notre première petite expérience négative.

Mais il sera en effet difficile de convaincre tout le monde de s’assoir à nouveau autour de Aurimentic vu nos premiers pas et vu qu’on n’a pas eu le temps d’y retourner le lendemain pour ramasser une boîte.

C’est d’autant plus dommage vu le look attrayant, je rejoins l’avis de Ren là-dessus: placement, ressources, petits plateaux modulaires, etc. Le seul point pour lequel je reste peu convaincu: le dé qui sert à modifier la météo. On est resté presque tout le temps au même climat tempéré (enfin, je parle de climat mais je ne suis pas trop sûr que c’est bien cela mais c’est proche), ce qui impactait les forêts. Une grosse limitation pour les « îles » en possédant peu.

Je ne connaissais pas, pas sur ma liste d’Essen 2016. Une déception principalement due à une explication m… des règles. Comme quoi, c’est important d’avoir quelqu’un qui explique correctement 😉

Ren: 5/10

Bon je le dis tout de suite ce jeu est une de mes grosses déceptions d’Essen. Mais, car il y a un mais de taille, ce jugement doit être pris avec des pincettes car je ne peux pas donner un avis argumenté pour le moment. Pourquoi? Tout simplement parce que nous avons reçu la pire explication d’un jeu en 15 ans d’Essen. Et pourtant je peux vous dire qu’on a vu du pays, entre le Coréen qui croit qu’il parle anglais, le Japonais qui essaye de parler anglais avec des mots allemands tout en gardant un magnifique sourire imperturbable, l’Allemand qui parle français comme une vache espagnole… ou bien le Français qui parle français mais qui explique les règles comme un pied! 🙂

Bref, on a déjà vu fort mais là, c’était encore plus fort, comme Musclor. Une explication incompréhensible, coupée plusieurs fois (le gars partait à la table d’à côté), pas claire, sombre, non lumineuse, peu éclairante, manquant de clarté. En un mot (non 2): un désastre! Je vais donc décrire le jeu tel que je l’ai compris (et pour autant que ma mémoire ne me fasse pas défaut, elle va sûrement essayer de me faire oublier ce mauvais souvenir). Dans Aurimentic on joue… quelqu’un, qui doit planter des ressources (arbres, betteraves…) sur des îles, et construire des bâtiments pour pouvoir profiter de ce qui a été planté (par soi ou par les autres). A son tour on lance deux dés, puis on réalise les actions indiqués par les dés: soit planter les ressources (=placer un jeton de la ressource sur un des endroits disponibles, dans une des îles, sachant qu’il y a des conditions de placement – i.e. des endroits spécifiques prévus pour chaque ressource), soit bouger le token indiquant la météo. Ensuite, en fonction de la météo, on récolte les ressources produites sur les îles sur lesquels on est le plus puissant (en fonction des bâtiments qu’on a construits, le petit bâtiment, je ne sais plus ce que c’est, vaut 1 point de puissance, le grand 3). Si il y a une tempête on ne récolte rien. Les ressources servent à construire des bâtiments. Et à la fin le plus puissant gagne.

Voilà, je m’excuse, cet article est confus, mais il est à l’image de ce qui se passe dans mon cerveau en ce moment en écrivant ces lignes. Je voulais très très fort aimer ce jeu, il était dans ma short list des jeux prioritaires à aller voir. Sur papier il a tout pour me plaire: des petits plateaux sur lesquels on chipote avec des petits arbres, des petites betteraves, des petits bâtiments, le thème +/- agricole… bref tout pour me plaire je vous dis! Mais Helmut (ou Hans, ou Karl-Heinz, ou Fritz… enfin je ne m’en souviens plus, ou alors il ne sentait pas bon) a tout gâché! Je suis déçu déçu déçu! Il faudrait clairement rejouer en ayant lu les règles convenablement, je suis sûr que ce jeu mérite mieux que ça. Mais vu notre expérience, on ne l’a évidemment pas pris, donc ça ne risque malheureusement pas d’arriver. Déçu déçu déçu… 🙁