Between Two Cities
Auteur(s): Ben Rosset, Matthew O'Malley, Morten Monrad Pedersen
Illustrateur(s): Beth Sobel
Editeur(s): Morning Players, Stonemaier Games
Distributeur(s): Morning Players
Soumettre votre avis | |
Ren: 8/10
Dans Between two cities, chaque joueur va construire deux villes, constituées de 16 cases (4*4). L’astuce principale du jeu, et ce qui en fait son sel, est qu’il va construire ces deux villes avec chacun de ses voisins (d’où le titre). Les tuiles représentent différents types de quartiers: maisons, commerces, parcs, tavernes, usines, bureaux. On construit les villes en 3 tours. Au premier tour on placera des tuiles simples (une case), au deuxième des tuiles doubles (comme un domino), au troisième à nouveau des tuiles simples. Le mécanisme pour choisir et poser les tuiles est le suivant: on distribue 7 tuiles simples (1er et 3ème tour) ou 5 tuiles doubles (2ème tour). Chaque joueur choisit simultanément deux tuiles, une pour la ville avec son voisin de gauche, une pour la ville avec son voisin de droite. Ensuite les joueurs se concertent pour décider comment ils vont poser les tuiles. Sachant que le positionnement est crucial puisqu’il déterminera les points marqués (j’y viens plus tard). Ensuite on prend ses tuiles restantes, on les passe à son voisin, et on recommence. A la fin du troisième tour on a de belles villes de 16 cases et on compte les points.
Comment score-t-on? En s’assurant qu’on effectue le maximum de combinaisons pour marquer des points en fonction de l’emplacement des quartiers: les commerces doivent se trouver les uns près des autres, en ligne droite. Pour les tavernes il faut essayer d’avoir les 4 types de tavernes différentes (car les gens aiment bien varier). Pour les bureaux il faut
simplement en avoir beaucoup. Pour les parcs il faut en avoir plusieurs, mais adjacents. Pour les maisons, elles vaudront d’autant plus que toutes les facilités attendues dans une ville sont présentes (donc 1 point si il n’y a que des commerces, 2 points si il y a des commerces et des usines, 3 si il y a commerces, usines et bureaux…). L’astuce ++ étant qu’on va scorer les points de la moins bonne de ses deux villes. En d’autres termes si votre ville de gauche vaut 10 et celle de droite 45, ben vous scorez 10 points à la fin. Donc au moment de choisir une tuile pour vos deux villes pas question de se dire « j’en sacrifie une et je fais le banco sur l’autre ». Dans ce cas vous risquez de vous prendre une solide raclée… Il faudra donc équilibrer les deux villes, tout en tenant compte des choix de vos voisins (« ok mon voisin de droite met beaucoup de parcs dans son autre ville, donc il y a moins de chance qu’il mette un parc sur « notre » ville, or on en a quand même besoin d’au moins un pour scorer avec les maisons, donc je vais mettre un parc »).
Le jeu est super simple et rapide à expliquer. Mais il n’est pas simpliste. En effet l’astuce de scorer les points de la plus mauvaise ville oblige à se triturer les méninges si on souhaite gagner. A contrario on peut tout aussi bien jouer « sans trop réfléchir », puisqu’on marquera quand même des points avec pas mal de combinaisons. Cette caractéristique en fait un très bon jeu d’entrée dans le monde du jeu de société, un jeu où les non gamers pourront avoir du fun en construisant leur petite ville, en chipotant avec les tuiles, et en admirant les petits meeples représentant chacune des villes (ils ont pris des monuments emblématiques de grandes villes du monde, la tour Eiffel, le Colisée de Rome…). Les gamers pourront se cramer les neurones en cherchant à optimiser la pose de tuiles au millimètre et à équilibrer les deux villes au cordeau. Tout ça en 20 minutes, une belle petite réussite pour un jeu à sortir de temps en temps avec des non gamers ou gamers light tout en ne dégoûtant pas les gamers.
PS à jouer de préférence à 4 joueurs minimum.
Submit your review | |