Tesla vs. Edison: War of Currents (+ vidéo)
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Chaps: 6,5/10
Il était une fois, à la fin du XIX siècles, deux célébrités M. Tesla et M. Edison qui se livrèrent une guerre acharnée pour voir s’imposer leur choix en terme de technologie électrique : le courant continu (DC) ou le courant alternatif (AC).
Nous voilà plongé dans cette guerre concurrentielle. Chaque joueur est un investisseur qui va prendre sous son aile une grande célébrité de l’époque (dans le domaine de l’électricité pas du cinéma…) ainsi que son entreprise et affronter la concurrence des autres joueurs afin de finir en fin de partie avec… Le plus gros portefeuille boursier…
Vous ne vous attendiez pas à cette conclusion, moi non plus, j’y reviendrais.
Le jeu se déroule en 3 phases, chacune divisée en 2 tours. À chaque phase on va recruter un nouveau personnage historique afin de nous aider (aux enchères !). Ainsi en phase 1 on a deux personnages, la célébrité de départ plus un autre en phase 2 on en aura trois puis en phase 3, quatre.
Le principe : à son tour on fait réaliser une action (et une seule) à un de ses personnages puis on passe la main et on rejoue autant de fois que l’on a de personnages :
– Faire de la propagande : pour monter la réputation de son entreprise et/ou d’une des deux technologies de courant (AC/DC). La réputation des entreprises décidera de l’ordre du tour prochain et fera monter la valeur boursière de la compagnie la plus célèbre. La technologie de courant électrique avec la meilleure réputation offrira lors de son utilisation (contrat avec des villes américaines, nous y reviendront) un éventuel bonus de gain en valeur boursière (éventuel malus lors de l’utilisation de l’autre technologie).
– Développer des niveaux de technologies : 5 en AC, 4 en DC et 5 en ampoules (ben oui il faut bien que le courant électrique serve à quelque chose…). Les contrats d’électrification des villes américaines demandent un niveau technique minimum en ampoule et courant électrique mais par contre n’ont pas de préférence entre AC et DC. On peut de plus déposer des brevets sur chaque niveau de technologie, obligeant un adversaire à nous payer des royalties lors de son utilisation (pour la réalisation d’un contrat pour une ville).
– Répondre à des contrats de différentes villes américaine : Cela nous coûtera de l’argent ! Plus ou moins en fonction de la taille de la ville et de sa localisation et nous rapportera de la valeur boursière pour notre entreprise (plus ou moins selon la taille de la ville mais toujours une quantité tout à fait significative).
– Jouer en bourse : on achète des actions d’une entreprise, ce qui fait monter sa valeur d’un niveau/achat. On vend des actions, ce qui fait baisser sa valeur de plusieurs niveaux/vente, ce qui peut être très violent. Dans un même tour on peut acheter et vendre autant d’action d’autant d’entreprises que l’on souhaite, mais pour une entreprise donnée on ne peut que vendre ou acheter.
Au bilan : je joue sur la propagande, ce qui me permettra d’augmenter la valeur boursière de mon entreprise directement, ainsi que lorsque j’utiliserai la technologie électrique qui a la meilleure réputation. J’améliore mes compétences techniques, pour pouvoir répondre aux demandes des villes américaines. Je remplis les contrats des villes américaines et augmente de façon substantielle la valeur boursière de mon entreprise. Je joue directement en bourse et fais varier les valeurs des entreprises. Je dépense de l’argent en bourse et en réalisant les contrats des villes américaines. Je gagne de l’argent à la fin de chaque tour en fonction de la valeur boursière de mon entreprise (seul revenu du jeu). A la fin le plus gros portefeuille boursier gagne. Oui tout converge vers la valeur des entreprises en bourse.
Et les personnages ? A chaque tour on fait une seule action avec chaque personnage (sauf la recherche où on peut en utiliser 2). Chacun a une capacité (ou pas) en “inventivité “, “technique”, “propagande”, “finance”. Ce qui apportera des bonus lors des actions. En plus chaque grande personnalité de départ possède une capacité spéciale.
Alors c’est bien Tesla vs Edison ?
Je suis mitigé. Le matériel est d’excellente facture, sa manipulation très agréable, vraiment une excellente note. Chaque carte (il y a des cartes : personnage, propagande…) est historique avec un petit texte expliquant à quel évènement elle se rattache. Quand on commence une partie on plonge immédiatement dans le thème grâce à ces deux points positifs. Et on joue.
Les mécanismes sont bien faits, s’imbriquent parfaitement, le jeu est fluide, les logiques bien construites, l’interaction forte, on développe une stratégie.
Mais j’ai fini la partie avec un goût de déception à la hauteur de l’espoir donné par des mécanismes bien pensés, un matériel magnifique, un thème historique très présent. Car mon espoir de ressentir le développement de mon entreprise dans une guerre concurrentielle a subi de plein fouet une logique boursière trop présente. On perd la sensation de l’entrepreneur au profit de l’investisseur pur et dur, personnellement ça m’a déçu. On ajoute à cela des cartes grandes célébrités déséquilibrées… et on dit “dommage”…
MAIS ! Le jeu a du potentiel et fin 2016 une extension vient le modifier en profondeur, gardant la mécanique boursière mais mettant en avant de façon très nette le développement de son entreprise, donc ma note n’est pas trop sévère. Car si l’extension tient ses promesses, dans une prochaine mise à jour je pourrais mettre 9/10 ! Donc vous pouvez déjà essayer ce jeu ou attendre l’extension pour cette guerre AC/DC qui deviendra alors… un Stairway to Heaven, ou un Highway to Hell…
Video de Chaps (merci 🙂 ):
Un vin Bulgare… Bigre moi qui suis si chauvin quand on parle de vin ! Parait-il la région du monde où l’on a retrouvé des traces de production de vin les plus anciennes de l’histoire de cette délicieuse symbiose entre l’homme et le raisin.
Alors ? Un brin déséquilbré… Un peu trop de tanins par rapport à l’alcool et au sucre, donnant une sensation étrange de légèreté et d’aromes que je rapprocherais des vins de Loire déconnectée des tanins pourtant bien présent. Etrange sensation mais agréable car c’était bon et s’il y a bien une chose que j’aime dans le vin c’est la typicité ! Là pas de doute elle y est.
Chaps
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