Quadropolis
Auteur(s): François Gandon
Illustrateur(s): Sabrina Miramon
Editeur(s): Days of Wonder
Distributeur(s): Asmodee
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SwatSh: 8/10
La sortie d’un nouveau Days of Wonder est toujours un événement en soi. D’abord par l’aspect marketing qui l’accompagne mais aussi parce que Days of Wonder, à l’exception des extensions, sort très peu de nouveaux jeux. Et leurs jeux sont souvent de très bonne qualité. Ils sortent en moyenne un nouveau jeu par an. Leur dernier était l’excellent Five Tribes (votre Vin d’jeu d’l’année 2015) qui date déjà de 2014. Viennent ensuite, dans l’ordre décroissant, Relic Runners en 2013, Cargo Noir en 2011, Mystery Express en 2010, Small World en 2009,…
Thème & Mécanique
Tout comme Small City, Quadropolis est un jeu de construction de ville. Ces 2 jeux ont d’ailleurs le même aspect quadrillé, normal on est dans Quadro 😉
La mécanique principale est un choix et un placement de tuiles bâtiment. Ces choix et ces placements sont limités grâce à vos architectes. Vous disposez de 4 architectes nommés « 1 », « 2 », « 3 » et « 4 ». Oui, le thème aurait pu être plus présent en leur donnant un nom. Tout comme pour les bâtiments qui, d’un autre côté, sont « langage indépendant ». Alors que vaut-il mieux ? Un jeu « langage indépendant » ou un thème plus présent ? Je vous laisse choisir 🙂
Chaque architecte, placé autour du plateau central, permet de prendre une tuile distante d’un nombre de cases égal à l’architecte placé. Ce système va donc limiter vos choix de prise de tuile. Ensuite, et c’est là que c’est le plus tordu, vous allez pouvoir placer la tuile sur votre plateau personnel dans la ligne ou la colonne portant le même numéro que votre architecte. Quand vous allez prendre une tuile, vous allez donc réfléchir à différents éléments :
1) Quelle tuile(s) ai-je besoin ?
2) Où est-ce que je veux la placer sur mon plateau personnel (dans quelle(s) colonne(s) ou quelle(s) ligne(s)) ?
3) Est ce que je sais placer un architecte portant le numéro de la ligne ou de la colonne voulue de mon plateau perso afin de récupérer la tuile voulue ? Si oui, tant mieux, si non (tant pis 🙂 ), il faut recommencer le processus de réflexion par la phase 1) en choisissant soit une autre tuile bâtiment, soit en acceptant de ne pas la placer à l’endroit voulu.
C’est une mécanique très tactique car il vous sera impossible de prévoir quoique ce soit. Vous devrez attendre sagement votre tour pour voir les possibilités qui s’offrent à vous.
Les combinaisons de tuiles bâtiment
J’ai personnellement été plus bluffé par le système de combinaison de tuiles. Quadropolis propose 8 types de bâtiments différents (6 types dans sa version plus simple), chacun apportant des avantages et inconvénients. Ces bâtiments auront besoin d’une des 2 ressources du jeu pour être activés. Outre essayer de marquer un maximum de PVs, vous aurez besoin de ressources pour activer vos bâtiments. Les bâtiments produisant des ressources auront donc toute leur utilité. Mais attention, tout comme dans Via Nebula, il va vous falloir être écolo et ne pas produire de trop car toute production superflue à la fin du jeu sera pénalisante en points de victoire.
Outre cette gestion de ressources, les bâtiments nécessitent certaines combinaisons entre eux afin d’optimaliser les PVs qu’ils génèrent. Par exemple, au plus on a de bâtiments bleus sur une même ligne/colonne, au plus de PVs ils génèrent. Au plus de bâtiments jaunes on a superposés, au plus de PVs ils génèrent, au plus de bâtiments violets on a adjacents à des bâtiments rouges, au plus de PVs,…
Et c’est dans ces combinaisons que Quadropolis nous donne une belle claque. Les différentes façons de marquer et d’optimiser ses PVs sont remarquables dans leur équilibre. Il n’y a pas une façon qui est plus efficace qu’une autre. Cela va vous donner de nombreuses possibilités stratégiques en début de jeu pour progressivement vous confiner dans votre stratégie et limiter d’autant plus vos choix. Mieux vaut d’ailleurs choisir une stratégie non prisée par d’autres joueurs pour éviter une concurrence trop forte dans le choix des tuiles bâtiments. Mais l’interaction se limite là car il est quasi impossible de prédire les choix adverses et de les bloquer dans ceux-ci (sauf à la fin de chaque tour lorsqu’il ne reste plus qu’un architecte à chacun). Les joueurs ont donc plus le sentiment de réaliser chacun son propre puzzle plutôt que d’interagir avec les autres. Il est dommage que Quadropolis pèche par ce manque d’interaction et de tension tant il est agréable à jouer grâce à ses superbes illustrations et ses différentes combinaisons très bien équilibrées. Le jeu a une durée de vie limitée. Quand les joueurs auront fait le tour des stratégies différentes, ils se lasseront du jeu. Néanmoins, justement, ce nombre de stratégie est une force et apporte un certain côté addictif tant les joueurs vont vouloir expérimenter d’autres possibilités ou mieux optimiser leur dernière stratégie.
Pascal: 7,5/10
Quadropolis est doté d’un matériel d’une qualité irréprochable (comme toujours chez DoW). Les tuiles sont vraiment épaisses et bien illustrées. Et le top du top, le thermoformage permet de ranger les tuiles par manches et par niveau (classique ou expert).
La mécanique du jeu est très simple. Ce qui permet d’être accessible à tout le monde et de le ressortir très souvent sans se replonger dans les règles. Le mode expert n’est pas plus compliqué, mais il offre un peu plus de manière de scorer et donc de réflexion (il est aussi un rien plus long !).
Tout le sel du jeu est dans la recherche d’optimisation de sa ville. Quelle sera la tuile accessible qui me rapportera le plus de points, sans pour autant me bloquer pour les prochains tours ? Superbe jeu d’optimisation, très tactique. Mais là ou il marque perd un peu de son côté stratégique et profond, il est très difficile de prévoir ce qui nous sera encore disponible dans les prochains tours. Il est aussi très difficile de bloquer les autres joueurs. Dommage pour l’aspect « profondeur » et l’aspect interactif. Ce ne sont clairement pas les points les plus forts du jeu. On ne ressent pas de montée au puissance au fil des tours. Il est assez linéaire dans son déroulement.
Si vous aimez le thème de la construction de ville, et que vous recherchez un jeu facile à sortir et accessible à la majorité (enfants compris), Quadropolis est une bonne pioche. Vous aurez en plus du matos parés pour de nombreuses parties !
Tapimoket: 8,5/10
Quadropolis, je l’ai dans le collimateur depuis un bon moment ! C’est en 2014 que j’ai eu l’occasion de le découvrir avec grand plaisir au centre national du jeu à Boulogne Billancourt lors du concours ludique qu’ils organisent annuellement (Créagames). Je ne suis pas le seul à y avoir trouvé de l’intérêt, semble t’il, puisqu’il a finalement remporté le concours ! A peine une partie, et j’avais déjà envie d’y rejouer.
Et c’est avec joie que je l’ai vu édité cette année lors du festival de Cannes. Je me suis alors précipité pour l’acquérir et le déballer pour y jouer (et rejouer).
Au niveau matériel, avouons le, Quadropolis est bien présenté. Je suis à peine étonné, car, souvent, pour leurs jeux, « Days of Wonders » s’attache beaucoup à leur présentation. On a donc droit à de la tuile quadruple épaisseur (normal pour « Quadropolis »), un joli thermoformage pour le ranger correctement et intelligemment. Et enfin deux modes de jeu (classique et expert)… Même les pions en plastique sont corrects et loin d’être du simple « plastoque » tout moche. Enfin les illustrations, un peu à la simcity/minivilles, sont complètement en adéquation avec le thème et surtout nous font comprendre qu’on est dans du familial. Bien entendu, il est largement au dessus, stratégiquement, du simple Minivilles. Enfin bref, il est beau…
Familial d’accord, et pourtant…. oui pourtant, il y a quand même de la stratégie, bien plus même que Sapiens ou Cacao. Ainsi, la pose d’un architecte ne sera pas aussi simple et il faudra analyser chaque coup pour optimiser au mieux les placements autant pour les architectes que le jeton ville sur son plateau individuel. Il n’est pas rare d’entendre un « Zut ! Je n’aurais pas dû jouer ça ! ». Côté interaction, tout va se faire sur le plateau central. S’il existe plusieurs possibilités de jouer (là où justement, il faut réfléchir), il arrive que l’on se retrouve bloqué, mais heureusement c’est très rare. La contrainte principale sera d’espérer qu’un adversaire ne vous prenne pas la tuile convoitée, avant vous. C’est là qu’il faut jouer judicieusement ses architectes dans le bon ordre.
Pour conclure, dans la catégorie familiale avec de la stratégie dedans, mes préférences, en ce milieu d’année 2016, se portent actuellement sur deux jeux aux valeurs sûres. Et Quadropolis est l’un d’eux (Le second étant Potion Explosion, moins stratégique mais plus original)
Chaps: 7/10
Quadropolis… Un jeu de construction de ville… Ce n’est pas comme si on en voyait jamais… Suburbia, Smallcity… Mais c’est un sujet parfait pour un jeu, donc la question est toujours, alors celui-là qu’apporte-t’il en renouveau ludique ?
D’abord c’est un jeu rapide auquel tout le monde peut jouer, du familial où le joueur « expert » (pas trop obtus… Si, si il y en a…) prendra du plaisir. On pourra le sortir le week-end avec tout le monde ou en fin de soirée de jeu, dans les deux situations il a sa place. Rien que ça pour moi il rentre dans ma ludothèque.
Ensuite, le matériel. Personnellement je suis conquis. Les illustrations « BD pour la jeunesse » rappellent que l’on est face à un jeu familial. Normalement je n’apprécie pas trop ce type de graphisme mais là elles sont des plus sympathiques. Les meeples et « barils de pétrole » en plastique transparent coloré sont du plus bel effet, j’adore les manipuler et les voir briller sur mon plateau de jeu en nombre. Ça doit être mon coté féminin… Mais le plaisir est là… tant pis pour la remise en doute de ma virilité…
Quadropolis est un jeu stratégique-light, le joueur « expert » s’amusera sans se faire une entorse neuronale, car la stratégie reste tout de même assez simple. Le système est celui archi-classique du jeu de ville : le placement d’un bâtiment influence les bâtiments qui sont à coté. Archi-classique certes mais indispensable dans un jeu de construction de ville, c’est pour cela que c’est sympa, on réfléchi à l’organisation de la ville que l’on construit. L’important est comment cette mécanique est utilisée. Dans Quadropolis c’est simple et efficace, on dispose d’une aide de jeu qui nous récapitule les points gagnés selon les bâtiments qui seront voisins et leur agencement (lignes…). L’originalité de quadropolis vient de la manière dont on va pouvoir prendre les tuiles pour les poser dans sa ville. L’interaction entre joueur est là. Chaque choix d’un joueur réduira celui des autres et plus le tour avance plus cela se réduit, tension tout à fait sympathique et tactique. De plus la population (Meeple) et les barils de pétrole sont comme 2 ressources, produites par certaines tuiles et consommées par d’autre, cela amène un petit mécanisme de gestion agréable et certainement pas casse-neurone, c’est tout doux pour le cerveau mais demande néanmoins une réflexion fort sympathique.
Selon la concurrence et donc l’interaction entre joueur et ses propres envies, on s’orientera vers une ville de bureau ou bien une jolie banlieue arborée… Le thème est quand même là, surtout grâce à la qualité du matériel.
Le jeu possède 2 modes : facile et … « moins facile », je n’ai joué qu’au « moins facile », je le précise. Je ne vois pas l’intérêt du mode « facile », même des non joueurs s’amusent parfaitement dans le mode que le jeu qualifie « d’expert » (enfin… il ne faut pas exagérer non plus ).
Donc Quadopolis est un jeu de placement de tuile avec concurrence entre les joueurs et mini-gestion de ressource, rapide, fluide et beau, il m’a plu et me plait encore, mais….
Ben oui il y a un « mais » quand même. Cela reste du familial « + ». Donc on voit assez rapidement poindre les stratégies gagnantes et celles qui le sont moins, on comprend au bout de quelques parties les orientations stratégiques payantes. Il n’y a pas des milliers de possibilité de victoire. Donc ne pas trop sortir la boite pour garder l’envie ! Heureusement que l’on a tous une pièce avec les 4 murs couvert d’étagères bien remplies pour pouvoir varier les plaisirs… Le point faible de Quadropolis est donc sa rejouabilité pour moi. L’interaction entre les joueurs lors du choix des tuiles permet d’obliger à adapter sa stratégie, mais après quelques expérimentations il y a quand même un risque de tourner en rond de partie en partie. Donc pour moi Quadropolis c’est du plaisir avec toute sorte de joueurs mais… Pas trop souvent.
Dan : 7,5/10
L’objectif de ce jeu familial ou, en tout cas, grand public, est l’optimisation de son plateau individuel par le placement de tuiles prises dans un espace commun.
Quadropolis se base sur des règles simples, une mécanique fluide et des stratégies pour scorer manifestement équivalentes.
Par contre, il présente le désavantage d’une certaine linéarité et, malgré les apparences, d’une interactivité réduite.
En résumé, au menu : simplicité et rejouabilité mais plaisir limité.
Belboudin: 7,5/10
De base je suis aussi fan de Vin jaune que de jeux de construction de ville (oui je sais aucun rapport mais je suis vraiment archi fan de vin jaune ^^); Lorsque mon ami à présenté le jeu je regardais d’un œil avide la boite présentant ce que je subodorais être un jeu pour moi : bingo je suis la cible !
A l’usage c’est assurément léger comme jeu et nous sommes très loin de la profondeur de jeu d’autres jeux du genre : il n’y a pas de thème, même le côté construction de ville est une blague car très vite on s’en tiendra uniquement à collecter des tuiles pour le combo de points sans se soucier le moins du monde de savoir ce qu’elles représentent, c’est répétitif dans les actions et sans aucun doute sur la rejouabilité. Bref vu de ce point de vue il n’y a que du négatif pour l’amateur de jeux velus que je suis !
Mais voila le truc qui interpelle au final c’est que ce jeu pas très beau, au matériel loin d’être irréprochable (pour un Dow), et bien il me plaît beaucoup ! Oui il est plein de défauts mais un peu comme mon vin jaune il a bon petit goût particulier qui fonctionne. J’aime y jouer avec mes amis, refaisant le monde pendant la partie, tout en se creusant les méninges sur la meilleure façon d’optimiser.
C’est au final un jeu de blocage/placement assez malin avec une interaction entre les joueurs faible car on joue tous dans notre coin mais on prie aussi pour que les autres ne bloquent pas la tuile que vous convoitez ! En tant que tel c’est un bon jeu familial, par contre c’est assurément pas un jeu de construction de ville et je vais retourner de ce pas à mon Suburbia !:)
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Ce jeu m'avait attiré par son thème et sa simplicité et j'ai eu l'occasion de l'acheter à 50% alors j'ai pas hésité. Je ne regrette pas. Le jeu est super facile d'accès donc même avec de jeunes joueurs ou des joueurs débutants cela passe facilement. Il y a pas mal d'interaction pour se piquer les tuiles ou se bloquer notamment à 3 ou à 4. Faut quand même bien réfléchir et optimiser sa stratégie car on peut faire des points de plein de façon différente. Si vous cherchez un jeu familial, rapide, pas trop compliqué et assez fun, n'hésitez pas.