Epic
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SwatSh: 8,5 /10
La paire d’auteurs d’Epic n’est autre que la même paire que pour l’excellentissime Star Realms. Autant vous dire que les attentes face à Epic étaient élevées. Surtout que Star Realms présentait déjà des similitudes avec Magic The Gathering et qu’Epic se rapproche encore plus du maître du genre.
En effet, les similitudes entre Epic et Magic the Gathering sont nombreuses :
-Toutes les cartes ont un coût d’invocation
-Le jeu est réparti entre 4 couleurs : jaune, rouge, bleu et vert
-La base du jeux sont les créatures qui subissent le mal d’invocation lorsqu’elles viennent en jeu
Elles ont une force et une défense et les combats se déroulent de la même manière à l’exception qu’on peut bloquer tous les attaquants en même temps avec une seule créature et que c’est celui qui inflige les dégâts qui décide sur quelles créatures il les inflige. De plus, chose étonnante, il y a plusieurs phases de combat : l’attaquant décide avec quelle(s) créature(s) il attaque, et après le combat, il peut réattaquer avec d’autres créatures et ce indéfiniment à condition qu’il ait toujours des créatures prêtes pour le combat.
Les cartes créatures ont aussi une position supplémentaire : tout comme dans Magic, elles peuvent être droites ou tapées mais également être tournées à 180° lorsqu’elles bloquent. Une fois qu’elles ont bloqué, elles ne peuvent plus bloquer d’autres créatures.
-Les créatures ont des habilités assez similaires : trample, on gagne les points de vie des dégâts qu’ils infligent, elles peuvent attaquer le tour où elles viennent en jeu, elles peuvent être invoquées durant le tour de l’adversaire comme un instant, générer des token, donner +1/+1 aux créatures du même type,…
-Outre les créatures, il y a aussi des events qui fonctionnent comme les instants et permettent pas mal de surprises intéressantes.
-Vous avez votre propre deck et au début de votre tour, vous piochez une carte.
-Vous disposez de 30 points de vie et gagnerez si votre adversaire atteint 0 avant vous.
Epic se différentie de Magic principalement sur 2 aspects :
1) La gestion du mana
C’est le grand changement par rapport à Magic. Dans Epic, il n’y a plus de mana. Votre deck est 100% composé de créatures et d’events, rien de plus. Il n’est pas pourri par des cartes manas. Il n’y a plus de frustration parce que vous n’avez pas assez ou trop de mana.
A la place vous recevez une pièce virtuelle en début de votre tour et au début du tour de votre adversaire. Cette pièce disparaît à la fin de chaque tour si vous ne l’avez pas utilisée.
Toutes les cartes ont un coût de 1 pièce ou 0 pièce. Jamais plus.
Les pièces n’ont pas de couleur. Avec une pièce vous pouvez jouer une carte de n’importe quelle couleur.
L’important dans tout ça est que vous n’avez qu’une pièce par tour de joueur. Vous allez donc devoir bien équilibrer vos cartes entre créatures qu’on ne peut jouer qu’à son tour et events ou créatures qu’on peut joueur aussi durant le tour adverse.
Cette idée de mana incolore et unique est géniale. Les cartes sont donc assez bien équilibrées car il est impossible de les équilibrer par leur coût d’invocation. De plus, les couleurs se distinguent principalement grâce à leurs habilités et combos. Telle carte jaune a une habilité qui se déclenche lorsqu’on joue une autre carte jaune. Et c’est bien vu car si on veut multiplier les combos, il vaut mieux se concentrer sur une couleur ou 2. Par contre, on peut aussi très bien s’en passer et jouer avec les 4 couleurs. C’est tout à fait possible mais on devra alors se passer des combos intra couleur. L’équilibre est bien vu !
2) Les cartes limitées
Epic a pris le parti démocratique 🙂 Oui, Epic n’est pas cher ! Avec 1 boite (environ 15 Eur) on peut jouer jusqu’à 4 joueurs. Au pire, si tout le monde veut construire son deck à son aise chez soi, chacun doit dépenser 15 Eur et dispose alors de toutes les cartes possible. Sinon, Epic propose aussi différents modes de construction assez proches de Magic dont le draft me semble la meilleure formule. A 2, le draft est différent puisqu’il consiste à étaler 4 cartes, le premier joueur en prend une, le second 2 et le premier une. On répète ce processus en changeant le premier joueur à chaque fois. Ces différents modes permettent de construire son jeu et de le jouer ensemble et le tout est bouclé en un peu plus d’une heure. Autant vous dire qu’on a vite envie d’une revanche 🙂
Ajoutons à cela de très belles illustrations et des règles qui auraient pu être plus claires. Connaître Magic peut d’ailleurs aider à interpréter certains mots clés. De plus, les nombreux termes peuvent apporter de la confusion aux non-initiés. Epic n’est pas aussi complet que son aîné (pas de gestion de mana, pas de sorcery ni d’enchantement, pas d’artifacts et beaucoup moins de cartes différentes) mais ce n’est pas pour autant qu’il est moins bien ! Il propose une expérience de jeu fort similaire avec une construction de deck essentielle, à l’exception de la pioche des cartes, aucun hasard dans ses mécanismes, et surtout des sensations fort proches : Des créatures essentielles et des events qui vont surprendre vos adversaires. Le jeu est très tendu et les différentes habilités très puissantes apportant des parties variées et épiques 🙂 Ces cartes très puissantes peuvent empêcher une certaine stratégie long terme. Vous devrez d’ailleurs construire votre deck en conséquence. Les batailles sont rapides et vont demander des revanches et une certaine addiction. Vivement les extensions 🙂 🙂 🙂 Non, franchement, … pas besoin d’extension pour prendre son pied à Epic !
PS: Epic semble être la réponse à ce que je recherchais dans la fiche Trône de Fer. Chaud chaud chaud, je suis chaud pour en refaire une ! (Tant que le (Trône de) Fer est chaud 😀 )
Nouvelle partie
Epic plait toujours autant grâce à la rapidité de ses parties, à la simplicité des règles et au fun qu’il génère.
Ce qui m’a le plus frappé dans cette partie c’est bien entendu son affiliation à Magic mais également le fait que, même si la comparaison à Magic est flagrante, Epic présente une profondeur moindre que son aîné. D’un côté ça apporte plus de légèreté et de fun, d’un autre ça montre ses limites. Son système de draft permet une construction de deck rapide mais peu réfléchie et on va plus facilement choisir les meilleures cartes à nos yeux plutôt que les meilleures combinaisons. Cet aspect combinatoire est beaucoup moins présent dans Epic que dans Magic et on se surprend bien souvent a se constituer un deck comprenant des cartes des 4 couleurs sans aucune prédominance.
Par contre, ce qui m’a vraiment plu est qu’on a réussit à gagner grâce à la seconde condition de victoire: avoir un deck vide! Dire qu’il faut absolument éviter ça dans Magic 🙂
Pascal: 7,5/10
La première phase de la première partie est clairement déroutante. Constituer son deck quand on ne connaît pas le jeu, et que le vocabulaire n’est pas maîtrisé n’est franchement pas facile. Je dois avouer avoir été un peu perdu, et j’ai probablement fait des erreurs en sélectionnant mes cartes. C’est assez fréquent d’être perdu en découvrant un nouveau jeu, mais je ne m’attendais pas à cela au vu du format du jeu.
Ceci dit la mécanique du jeu est assez plaisante. Il n’y a pas de temps mort : on joue aussi pendant le tour de l’adversaire. On enchaîne les attaques et les esquives. On démonte l’adversaire, juste avant de se faire démonter … La partie est riche en rebondissement !
Les effets des cartes se combinent bien (quand on choisit bien ses cartes pendant la phase de constitution de son deck) et les effets sont très sympas. La durée de la partie est tout à fait acceptable.
Bref, petit jeu bien sympa qui fait passer un bon moment entre amis !
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Parties variées et tendues, jeu à un prix raisonnable, jouable à 2, a 4 ou 2 parties en parallèles de 2 joueurs
Mécanique de jeu à la fois simple et riche
Je recommande !