Les Princes de Florence
Auteur(s): Jens Christopher Ulrich, Richard Ulrich, Wolfgang Kramer
Editeur(s): Ystari Games
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SwatSh: 8/10
Les Princes de Florence est un jeu mythique d’un auteur mythique. Son auteur, Wolfgang Kramer, est un dieu du jeu grâce à une petite 200aine de jeux dont les très bons Tikal II, Gueules Noires, Hacienda, Java, Asara, Cavum, Linko, Nautilus et bien d’autres. Le jeu Les Princes de Florence, quant à lui, est un jeu mythique grâce aux nombreux prix qu’il a raflé (As d’Or prix du jury, Tric Trac d’Or, Nederlands Spellenprijs,…) et à son maintien au top de tous les classements d’jeux encore maintenant. Les Princes de Florence a déjà 15 ans et (quasi) aucune ride !
Le jeu est relativement simple et convient bien à une session de découverte des jeux de société moderne. Pour ma part, c’est d’ailleurs, avec Saint Petersbourg et Carcassonne La Cité, le troisième que je présente à un midi Games@work. Tout comme avec les 2 autres, ça a bien marché 🙂
Les Princes de Florence se joue en 7 tours, chacun réparti en 2 phases : une phase d’enchère où chaque joueur va acquérir un élément et une phase d’action où chaque joueur va réaliser 2 actions. Tout se passe autour de cartes objectifs qui constituent un ensemble de pièces à avoir dans son jardin (acquises lors des 2 phases) et qui rapportent plus ou moins d’argent en fonction du degré de réussite de l’objectif. Cet argent n’est pas un but en soi mais sera nécessaire pour pouvoir acquérir les pièces convoitées lors des phases d’enchère et d’action. Mais l’argent n’est pas tout puisque l’objectif est d’obtenir des PVs. Il y a plusieurs façons d’en obtenir : réaliser une carte objectif mieux que ses adversaires, chaque bâtiment construit rapporte des PVs, si on acquiert plusieurs fois le même paysage lors de la phase d’enchère et enfin des cartes objectifs finaux qui rapportent des PVs si on possède tel ou tel élément ou si on est majoritaire dans l’un ou l’autre des éléments.
Le jeu est très bien équilibré et les cartes objectifs se chevauchent légèrement ce qui a pour conséquence que les enchères pourront être faciles pour un élément et plus difficiles pour en autre tout en vous laissant toujours une porte de sortie moins onéreuse en cas d’escalade. Les enchères sont pour cela pas aussi tendues que dans d’autres jeux.
C’est assez comique et déconcertant mais j’ai particulièrement apprécié la remarque d’un des participants à cette troisième session de Games@work. En effet, il comparait Les Princes de Florence avec Saint-Petersbourg ! Même si les 2 jeux sont fondamentalement différents par une mécanique centrale qui n’a rien à voir, foncièrement il a raison : au début de la partie, on va concentrer ses actions afin d’augmenter ses richesses alors qu’à la fin on va foncer sur les points de victoire. Entre les 2, il va y avoir un basculement progressif de l’acquisition d’argent à l’acquisition de PVs. Le tout sera d’évaluer le meilleur moment pour ce basculement.
C’est là où le jeu a pris quelques rides à mon sens. Il n’y a pas la place à de multiples stratégies. On est dans le canevas classique et pas question d’avoir une politique d’acquisition de PV trop tôt dans la partie ni d’avoir une politique d’acquisition d’argent trop tard. Le tout est guidé par les cartes objectif (appelées cartes personnage) que les joueurs acquerront. Dans le style, je préfère Saint-Petersbourg qui permet plus de stratégies différentes. Mis à part ça et une certaine répétitivité qui empêchera de vouloir engranger les parties, rien à redire. Les Princes de Florence, malgré ses quelques rides, reste une valeur sûre dans les jeux de société poids moyen avec une durée de partie légèrement supérieure à une heure, des règles simples et un plaisir ludique bien présent.
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