Elysium
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SwatSh: 9/10
Après le splendide Splendor (oui je sais c’est facile 😉 ) et l’encéphalite Black Fleet 😉 , Elysium est le 3ème jeu de cette toute nouvelle maison d’édition qu’est les Space Cowboys. C’est également leur premier jeu qui comprend les lettres YS très chères à Ystari dont le fondateur fait également partie des Space Cowboys…
Et on commence tout doucement à reconnaître la patte Space Cowboys dans ce jeu de Brett J. Gilbert, l’auteur du très bon Divinare. Un thermoformage impeccable et extrêmement bien conçu, un matériel de qualité, un jeu pas trop compliqué mais malin et original.
Elysium est un jeu de cartes à combos: avec telle carte, on gagne autant de pièces qu’on a de cartes de telle couleur, telle autre donne un bonus aux cartes d’un type précis,… De plus, les cartes font partie d’une famille (= 1 couleur). Il y a 8 familles (8 couleurs) et on ne joue qu’avec 5 familles à déterminer aléatoirement. Autrement dit, une partie ne ressemblera jamais à une autre grâce aux multiples combinaisons possibles. Chaque famille a un type de pouvoir propre à lui: faire perdre des cartes/points/ressources à ses adversaires, gagner quelque chose mais faire gagner quelque chose à ses adversaires également, gagner des PVs, gagner de l’or,…
Tout cela est assez classique mais Elysium propose également quelques belles originalités:
1) La mécanique d’acquisition des cartes
C’est la mécanique qui m’a le mieux plu dans Elysium tant elle est originale et qu’elle tourne bien. Chaque joueur possède 4 colonnes de 4 couleurs: noir, jaune, bleu et vert (ok, il n’y a pas tellement d’originalité dans les couleurs 😉 ). Ces couleurs apparaissent aussi sur les cartes. On étale une dizaine de cartes au milieu de la table et chacun en prend une à son tour. Pour pouvoir prendre une carte, il faut avoir une colonne de la même couleur que celle sur la carte. Ensuite, le joueur doit se défausser d’une de ses colonnes. Et c’est là toute la subtilité de cette mécanique. En vous défaussant d’une colonne, vous allez sacrifier l’acquisition future des cartes ayant cette couleur. Voilà un choix qui n’est vraiment pas facile. Non seulement choisir une carte n’est pas facile, mais sacrifier l’acquisition de futures cartes potentielles, là, je peux vous dire que ça fait mal! Et il va falloir bien spéculer et être attentif aux jeux des autres joueurs. Si on se rend compte qu’un autre joueur va certainement acquérir telle ou telle carte avant vous, ce sera plus facile de se sacrifier de la couleur de cette carte…
2) La mécanique de mise dans l’Elysium
Quand vous acquérez une carte, vous la placez dans votre domaine. Tant qu’une carte est dans votre domaine, vous pouvez bénéficier de son pouvoir bonus. Mais pour que vos cartes vous rapportent des PVs, il va falloir les placer dans l’Elysium. Et dans l’Elysium, vos cartes perdent leur pouvoir… Voilà un dilemme bien difficile surtout que certains pouvoirs sont très sympas… Mais ici aussi, des sacrifices, il vous faudra en faire car vous allez acquérir 3 cartes par tour et n’allez pouvoir en placer à l’Elysium qu’entre 1 et 4 par tour en fonction des pouvoirs des cartes que vous aurez dans votre domaine. Autrement dit, il ne faudra pas trainer à placer vos cartes dans l’Elysium si vous voulez gagner des PVs. Très chouette.
3) Le choix des tuiles ordre du tour
On choisit les cartes ordre du tour en même temps que les cartes et la méthode d’acquisition est la même. Le truc c’est que ces tuiles apportent d’autres bonus que simplement l’ordre du tour. Elles permettent de mettre un certain nombre de cartes dans l’Elysium et de gagner de l’or nécessaire pour mettre ses cartes dans l’Elysium. Et comme elles s’acquièrent de la même manière que les cartes et durant la même phase, il vous faudra aussi mettre vos priorités au bon moment vers les cartes ordre. Il y a un risque de ne pouvoir en acquérir aucune et de se retrouver en dernière position et recevoir des clopinettes en terme d’or et d’Elysium. Il faut donc prendre les meilleures cartes avant vos adversaires sans pour autant oublier de prendre la tuile ordre du tour à temps.
Elysium est plus tactique que stratégique. Vous ne savez pas planifier à l’avance les cartes que vous allez acquérir dans le futur. Le vainqueur sera celui qui aura fait les meilleurs choix en fonction de la multitude d’éléments qui font partie d’Elysium dont la grande force est de rendre ces choix très très très compliqués et baignés de sacrifices. Sacrifice est pour moi le mot qui résume le mieux Elysium. Et qui peut facilement faire des sacrifices?
Nouvelle partie
Etant donné qu’on ne joue pas toute la pioche des cartes, il se peut que certaines couleurs sortent moins souvent que d’autres favorisant ou défavorisant le joueur qui aura investit dans cette couleur ou non. Le hasard de la pioche a donc bien son importance dans Elysium.
La course aux objectifs communs apporte suffisamment d’interactions pour obliger les joueurs à être à l’affut des choix de ses adversaires et d’orienter sa stratégie en fonction.
Le plaisir de jeu est bel et bien là dans Elysium et il est à chaque fois renouvelé tant et si bien que ma note a augmenté d’un demi point 🙂
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Philrey212: 8/10
Comme dit si bien Pascal, si peu qu’on suit un petit peu l’actualité ludique, on ne peut pas passer à côté d’Elysium, le grand frère de Splendor(?).
Trois parties au compteur. C’est pas énorme mais ça permet de se faire une première opinion. D’abord, le nombre de joueurs. Ma première partie, à deux joueurs, ne m’a pas trop emballé. Pas vraiment de tension dans les choix et certainement pas de celui des tuiles « ordre du tour ». Donc, moyen.
Les autres, à trois joueurs, c’est autre chose. La tension et l’interaction dans les choix sont nettement plus présentes. L’ordre de sélection des cartes prend évidemment nettement plus d’importance. De plus, la tension est d’autant plus présente que la durée d’une partie est courte. Et c’est vraiment la force d’Elysium: on sait au départ combien de tour il y a.
Excellent à 3 (sans doute également à 4) mais nettement moins bon à deux (à mon avis).
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Pascal: 9/10
Elysium. Si vous suivez un peu l’actualité ludique, vous ne pouvez pas être passé à côté des multiples annonces du jeu avant sa sortie. En cela, Elysium rejoint d’autres jeux très « marketing » comme Abyss.
Rien de trop surprenant à ce marketing poussé, qui reste malgré tout plus faible que pour d’autres produits plus grand public. Mais n’empêche, ca crée une attente forte. En se lançant dans la première partie, on se dit que, après tout ce qu’on a lu et entendu, ca doit être excellent.
Et dans le cas d’Elysium, il faut bien admettre que l’on est en face d’un très bon jeu, qui mérite les éloges lues et entendues … si vous êtes dans la catégorie du joueur cible.
Entendez par là que Elysium ne déclenchera pas les fous rires autour de la table, et que le jeu ne provoquera pas une surchauffe neuronale au bout de 5 heures de réflexions intenses. Non, le jeu est un poids moyen, assez calculatoire, à l’interaction assez forte (après plusieurs parties), et plutôt tactique que stratégique.
La mécanique repose sur l’obligation de se délester au fur et à mesure d’une colonne de couleur qui indique vos intentions aux autres joueurs. Les choix sont difficiles et les possibilités de combinaison sont bien réelles.
J’ai lu à plusieurs reprises qu’on le comparait avec 7 Wonders. De mon point de vue, les points communs sont les cartes, le thème et la nécessité de combiner les cartes pour prétendre à la victoire. Mais la comparaison s’arrête là. La mécanique est très différente, l’interaction est d’une autre nature.
Ne vous arrêtez pas à la première partie qui peut paraître nébuleuse. La richesse du jeu se découvre au fil des parties avec les 8 familles de cartes assez différentes et qui orientent le jeu de manière forte. Au chapitre des regrets, je note une longueur de jeu assez courte. En tout et pour tout, vous choisirez et jouerez 15 cartes (hors pouvoirs spéciaux). Toute erreur peut donc être fatidique, rendant le jeu un peu moins familial que ce qu’il aurait pu être.
Et autre point à souligner : les dessins des cartes sont réalisés par 8 illustrateurs de talents. L’idée est géniale et donne un cachet supplémentaire à l’ensemble. Bravo et merci à tous, auteurs, illustrateurs, éditeurs, (marketeers !), pour la réalisation de ce petit bijou ludique !
Nouvelle partie
Seconde partie dans le cadre de Vin d’Jeu mais pas mal de parties aussi dans le cadre familial. Ce jeu est vraiment bon, et toutes les parties sont différentes. Mon avis précédent (ci-dessus) se confirme: le jeu est très bon, accessible, très tendu, très court, et donc la moindre erreur se paie cash. A quand une extension 🙂 ?
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Benoit: 8/10
Elysium est un jeu sympa, pas trop complexe dans lequel on entre facilement, en s’amusant. Il y a des intercations; j’ai souvent hésité à poursuivre mes propres objectifs ou à prendre la carte rêvée par un adversaire… ce qui fut mon erreur! A trois joueurs, joue ton jeu, fonce!
Le coté aléatoire des cartes me convient moins mais les optimisations tactiques fonctionnent très bien.
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Tapimoket: 8,5/10
Allez ! En route pour une petite sortie aux champs Elysium.
Pour passer un excellent moment, prenez tout de même quelques précautions :
Tout d’abord, si vous visitez l’avenue la première fois, prenez la dans le bon sens pour vous éviter quelques torticolis afin de lire les panneaux, ou bien vous les passez de main en main. Ne vous inquiétez pas, vous reconnaîtrez tous les symboles au bout de quelques passages dans les champs Elysium.
Sur les champs Elysium, c’est la classe, tout est beau et bien pensé pour se garer !
Durant votre ballade ludique, vous ne saurez où donner de la tête tant il y a de possibilités, de quoi faire du lèche-vitrines pendant un bon moment.
Prenez garde, quand même à sortir, entre amis plutôt qu’en couple.
Pour mieux me faire comprendre : C’est un excellent jeu. Comme il faut lire les cartes sur les premières parties, ce ne sera pas très « confortable ». Mais à force, vous allez retenir la symbolique, plus lisible depuis votre chaise de joueur. Le matériel est sympa et la boîte est pensée pour bien ranger le matériel et les cartes, même avec des protections. Les decks « dieux » sont nombreux et permettront pas mal de variations de partie. Enfin, il est préférable d’y jouer à plus de deux joueurs.
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Le Collalto est un vin Italien que je ne connaissais pas mais qui m’a positivement surpris car à son corps plein de caractère original.
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