The Golden Ages
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SwatSh: 8,5 /10
Voilà une bonne surprise que ce Golden Ages, dernier jeu d’un éditeur que nous aimons beaucoup : Quined Games, un éditeur Hollandais qui a déjà publié de très bons jeux tels qu’AquaSphere, Carson City (notre Vin d’jeu d’l’année 2009) et Era of Inventions.
Pourtant, à la lecture des règles, je craignais le pire car :
– Les joueurs reçoivent, au hasard, en début de partie, 4 cartes civilisation, une pour chaque ère (= chaque tour de jeu). Au début du tour, ils vont chacun décider s’ils jouent la carte civilisation de l’ère en cours ou s’ils gardent la carte civilisation de l’ère précédente. Cette carte détermine 3 choses :
1) L’ordre de jeu : chaque carte civilisation montre un nombre qui va déterminer l’ordre du tour. Il y a tant de mécanismes à l’heure actuelle qui permettent de gérer l’ordre du tour de manière moins aléatoire, que cette mécanique « pure bol » m’a paru bien fade, aléatoire et incontrôlable. Et elle l’est ! Mais ce n’est pas gênant et même si un joueur est toujours premier, cela a une influence sur le jeu bien sûr mais pas si gênante qu’on aurait pu le croire.
2) Un pouvoir immédiat ou permanent. Encore une fois, un pouvoir total aléatoire c’est gênant mais au final pas tant que ça tant les pouvoirs sont bien équilibrés. Ils orientent juste le jeu et la stratégie de chacun. De plus, comme vous connaissez les pouvoirs que vous aurez lors des ères futures, vous pouvez les anticiper et jouer en fonction.
3) Une réduction à l’achat de certaines cartes qui là aussi s’équilibre entre les cartes.
– La seconde phase de chaque ère consiste en la pioche au hasard d’une tuile paysage qui devra être placée adjacente à une autre sur le plateau un peu comme à Carcassonne. Cette tuile va indiquer la ou les ressources qu’on va pouvoir y récolter. Evidemment, mieux vaut piocher une tuile montrant la ressource que vous recherchez pour pouvoir la placer près de vos ouvriers afin de pouvoir vous y déplacer plus rapidement et plus facilement que vos adversaires. Néanmoins, si les ressources vous conviennent moins, vous savez toujours modifier votre stratégie pour en profiter quoiqu’il en soit. De plus, un système de déplacement de camps permet aussi de profiter de tuiles plus éloignées. Bref, il y a toujours une solution de rechange 😀 Le truc comique c’est que si on met toutes ces tuiles les unes à côté des autres dans un sens bien précis, on obtient une reproduction de la carte du monde assez proche de la réalité. Néanmoins, la réalité du jeu 😉 fait que la représentation de l’agencement de ces tuiles dans le jeu donne toujours une configuration différente nous amenant à nous poser des questions existentielles telles que « et si l’Amérique du Nord se situait au sud de l’Inde, est-ce que ça changerait quelque chose ? 😀 )
– Ensuite, chacun à son tour va pouvoir exécuter une action parmi un choix assez vaste (et donc difficile 😉 ) :
> déplacer ses ouvriers sur le plateau pour prendre le contrôle de certaines ressources permettant principalement de gagner des PVs
> Fonder une ville qui permet aussi de gagner des PVs
> Se battre contre une ville adversaire qui permet encore de gagner des PVs 🙂
> Acheter un bâtiment qui donne une capacité spéciale toujours bien intéressante. Le hic c’est que les joueurs ne disposent que de 1 à 3 emplacements pour y construire un bâtiment. Autrement dit, il va falloir faire des choix et l’acquisition d’un nouveau bâtiment résulte bien souvent dans le sacrifice d’un autre.
> Acheter une merveille qui donne des PVs supplémentaires bien nécessaires
> Développer ses technologies sur son plateau personnel en payant leur coût et en gagnant des capacités bien intéressantes.
– Tout comme dans Troyes, un joueur qui passe, retourne son pion village et à chaque fois que revient son tour, il gagne 2 pièces ce qui met la pression sur les autres joueurs pour passer plus vite afin de réduire le nombre de pièces gagnées par les adversaires ayant passé plus tôt. Mais ce n’est pas tout, le premier joueur à passer va choisir une des cartes « scoring » pour la scorer à la fin de ce tour. Il va choisir évidemment une carte qui l’avantage plus que les autres. Voilà un argument de poids pour terminer son tour plus tôt quitte à sacrifier de précieuses actions…
The Golden Ages est donc un jeu assez classique, présentant néanmoins l’originalité que le premier à passer choisira la façon de marquer des points à la fin du tour en question, avec pas mal de hasard mais étrangement pas très gênant, le tout donnant un jeu frais, surprenant, très agréable à jouer, aux choix difficiles, aux multiples stratégies, tant les façons de marquer des points sont nombreuses, et varié rendant chaque partie unique et donnant l’envie d’en refaire une autre 🙂
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Philrey212: 8/10
Golden Ages est un jeu de civilisation. Enfin, il y a plusieurs ères (4 pour être précis), une carte à explorer, des ressources à récolter, des recherches à faire, etc. Quand on parle de jeu de civilisation, on pense souvent à des gros jeux lourds, aux parties longues de plusieurs heures, aux règles importantes (en quantité et complexité).
Golden Ages parvient à limiter le temps d’une partie à moins de 90 minutes. Il faut quand même se taper les règles car il y a plusieurs composantes et technologies à expliquer. Heureusement, l’iconographie est assez bien faîte. Je ne reviens pas sur la mécanique, bien expliquée par SwatSh. Je vous donne donc mon ressenti général, à froid.
Malgré un début de partie complètement loupé, je parviens quand même à rester un temps soit peu dans la course. L’erreur de départ fut d’oublier d’acheter bâtiment et cartes. Celles-ci donnent un avantage qui, sur le long terme, si non contre-balancé par d’autres cartes rapidement, vous fait perdre la partie. Les choix ne sont pas évidents, et heureusement. Ils ne sont pas évidents car ils sont nombreux. En recherche, par exemple, il ne sera pas possible de tout développer jusqu’au dernier niveau. Il faudra donc bien voir jusqu’où aller en fonction des avantages recherchés.
Un deuxième élément qui ne m’a pas aidé dans notre partie, les « batailles ». Ici aussi, il faudra rester proche des ses adversaires.
Le dernier élément, indépendant de ma volonté mais bien dû au hazard sont les cartes de départ. Si on ajoute à cela la pioche aléatoire des tuiles « paysage » sur lesquels on retrouve les ressources. Avec de la malchance, vous n’aurez pas les ressources adéquates proches de votre capitale pour « remplir » votre objectif. J’imagine qu’à 3 ou 4 joueurs, cet aspects peut apporter une petite dose de frustration. On pourra néanmoins quand même tenter alors d’autres choix stratégiques mais ils seront moins « productifs ».
Golden Ages m’a laissé une bonne impression générale même si je trouve le design un peu austère pour un jeu de notre époque.
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Tapimoket: 9/10
Franchement quand on regarde la boîte, on se dit « Oula…mais c’est un vieux jeu »… Illustration old style, mais rassurez vous, à l’intérieur… et bien c’est old style aussi. On reconnaît bien là le style d’Alexandre Roche, l’illustrateur de TROYES
Bon allez jouons….
Un gros livret de règles pour un jeu de civilisation, pas plus surprenant que ça… Mais…Mais… Mais non ! En fait, il est en plusieurs langues et donc il n’y a que quelques pages…
Bon on se lance… C’est bien expliqué, simple à comprendre et donc facile à mettre en œuvre. On retrouve le bon vieux plateau de développement de technologies, le monde à explorer, des cartes pour obtenir des bonus selon les peuples, des bâtiments à construire, et des combats réduits à un système méga simple (Tu payes, tu tues) … Bref tout les ingrédients sont là, mais tout est simplifié…
Oui THE GOLDEN AGES est bien loin de Civilization V ou Clash of culture , mais je pense que c’est une volonté de l’auteur…
Et, en fait, c’est ce système simplifié qui m’a séduit. THE GOLDEN AGES est un excellent tremplin pour débuter dans le jeu de civilisation.
J’ai également apprécié son côté frustrant dû à la limite imposée par peu de Meeples.. Chaque action doit être correctement enchaînée pour débloquer ce qu’il faut au bon moment.
En revanche, j’ai trouvé un peuple qui semblait avoir un pouvoir un peu trop balaise : La Russie qui ne couche jamais ses Meeples
Le seul moyen de le stopper et de démarrer un âge d’or… je chipote mais bon…
Globalement, c’est un excellent jeu pour débuter dans le domaine du jeu de civilisation, une passerelle entre 8 minutes pour un empire et Clash of culture.
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