Magic The Gathering: Theros

Note moyenne
8.75
(2 notes)
Règles: 60' - Partie: 20'
Année:
Auteur(s):
Editeur(s):
Catégorie: Expert
Nombre de joueurs: de 2 à 6 joueurs
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789 Magic 1

SwatSh:  8,5 /10

Theros est la dernière grande extension du magnifique Magic The Gathering.

Le nouveau mécanisme mis en avant dans cette extension est « les créatures enchantements ».  Certaines créatures peuvent être jouées comme créatures normales mais, souvent pour un coût plus élevé, peuvent également être jouées comme enchantement pour créatures.  Vous pouvez alors les placer sous une créature et lui apporter le pouvoir de l’enchantement (+3/+3 piétinement, gain de vie, vol et +2/+2,…). Mais la grande particularité est que si la créature enchantée meurt, l’enchantement se transforme alors en créature ce qui augmente considérablement l’intérêt de ces enchantements.

Le reste des nouveaux mécanismes tournent autour de cette nouvelle mécanique: des créatures qui ont un pouvoir qui se déclenche lorsqu’elles sont la cible d’un enchantement ou lorsqu’elles sont enchantées, des cartes qui détruisent ou qui contrent les enchantements,…

De plus, Theros comporte de nombreux éphémères rendant les parties plus palpitantes.

Theros est donc une extension relativement simple (pas de mécanismes tarabiscotés) mais offrant de nouvelles sensations et de nouveaux mécanismes très sympas à jouer.

Pour la petite histoire, nous y avons joué avec uniquement des cartes communes et uncommon.  Un lot de 4 cartes de chaque était d’ailleurs en vente auprès de notre partenaire Philibert pour pas très cher (une trentaine d’euros).  Ce petit prix nous a permis de créer de nombreux decks très sympas à jouer.

_____________

 Ren:  9 /10

Magic The Gathering… une des légendes dans le monde du jeu… et un jeu qui m’était complètement passé à côté lors de sa sortie dans les années 90. A la fois par chance (ou malchance, au choix), car personne de mon entourage n’a été mordu par le virus à l’époque. Et à la fois parce que j’ai toujours eu horreur des jeux où il faut mettre un paquet d’argent sur la table pour avoir une chance de gagner, ce qui est clairement le cas de Magic au haut niveau. Mais il n’est jamais trop tard pour se faire sa propre opinion… J’ai joué une première fois il y a 4/5 ans, à l’instigation de Swa. J’avais trouvé ça sympa, mais sans plus. Il faut dire qu’à l’époque j’avais très très peu d’expérience avec des jeux de deckbuilding, et cette inexpérience s’était évidemment révélée au grand jour contre un joueur chevronné. D’autant plus spécifiquement dans Magic, puisque la construction de son deck au départ est vraiment LE point capital du jeu. Donc aucune expérience = 100% de chances de se faire latter, ce qui n’est pas très motivant comme perspective. Puis quelques années ont passé à nouveau, et Swa m’a reproposé de jouer. Moi, toujours bonne pomme, j’accepte, sans trop d’attentes. Et lorsqu’on n’a pas trop d’attentes, on ne peut pas être déçu, et parfois même on peut avoir une bonne surprise…

Et là, bingo, ce fût une bonne surprise! Armé de quelques années d’expérience en plus, ayant une meilleure connaissance et un meilleur « feeling » des jeux de deckbuilding (sans être un spécialiste, loin de là), je suis maintenant mieux à même d’apprécier la qualité ou l’absence de qualités d’un tel jeu. Et Magic, c’est clairement de la bombe dans ce domaine! Ce n’est pas uniquement grâce à la puissance marketing de l’éditeur que le jeu continue à être un énorme succès après tant d’années. Les qualités intrinsèques sont clairement présentes, et bien présentes. Le jeu est divisé en deux grandes phases donc: la construction de son deck (min 40 cartes choisies dans un paquet de… plus (je ne me souviens plus combien)). Et le jeu en lui-même, où le seul objectif est de taper allègrement sur son adversaire, jusqu’à ce que mort s’ensuive (éventuellement via d’horribles souffrances, c’est son problème après tout, du moment qu’il meurt avant vous à la fin).

La construction du deck est un très chouette moment, où il faut donc soigneusement sélectionner ses cartes en fonction de différents paramètres: tout d’abord et bien évidemment les cartes qu’on a tirées. Il existe 5 couleurs, qui ont chacune des forces et des faiblesses, et selon le hasard du tirage on choisira des cartes de une ou deux couleurs (éventuellement trois, mais ça devient casse-cou). ensuite le niveau de risque qu’on aime prendre: plus ou moins de cartes très fortes (chères et donc implaçables au début, mais qui peuvent garantir la victoire à la fin), plus ou moins de terrains (qui permettent de placer les cartes monstres…), une ou plusieurs couleurs, des cartes plutôt offensives (pour faire mal à l’adversaire et lui défoncer la chetron), ou plutôt défensives (pour résister aux attaques adverses et l’avoir à l’usure, à petit feu, lentement mais sûrement), un jeu plutôt rapide ou plutôt lent… Bref il y a pas mal de paramètres à prendre en compte, et cette partie du jeu est un vrai challenge en soi. Attention, soyons clairs, l’interaction à ce moment est, disons, limitée (euphémisme). Or cette partie dure quand même quelques dizaines de minutes…

Ensuite le jeu en lui-même, que je ne vais pas expliquer en détail vu qu’il reprend les mécanismes classiques des jeux de deckbuilding que tous les lecteurs de Vind’jeu (qui sont tous sans exception beaux, intelligents et parfaitement au fait de l’actualité ludique bien évidemment) connaissent par coeur (tirage de x cartes, placement sur le plateau, défausse, attaque de monstres, réaction éventuelle de l’autre joueur qui peut contrer…). Mécanismes que Magic a bien sûr si pas inventés, en tout cas popularisés à grande échelle, je m’empresse de le préciser! Jeu donc qui fonctionne superbement bien. Une partie est rapide, très fluide, il y a, forcément, de l’interaction tout le temps (puisqu’on passe son temps à se taper dessus). Bref nickel. Mais surtout, et c’est ça la grande force du jeu, il y a ce côté addictif, ce côté

« je veux en refaire une tout de suite, là maintenant sans attendre, là il a eu du bol il a sorti son Hydre bicéphale cornue 19/19 avec vol, initiative et évanouissement mais c’est que du bol parce que si moi j’avais pu à ce moment là mettre ma Blatte suceuse turbomontée 12/12 avec gsm mains libres, bluetooth et sérum anticoagulant, ben là je lui mettais sa race mais attends un peu qu’on en refasse une il va voir ce qu’il va voir, ça va saigner je vais me le faire!………………….Heu on en refait une? »

On a tout de suite envie de corriger ce qui n’a pas fonctionné, de comprendre si c’était uniquement du bol (parce qu’il y a évidemment de la chance au tirage dans les cartes de son deck, ça reste du deckbuilding, ne l’oublions pas) ou si son deck était mal fait, et dans ce dernier cas prendre les bonnes décisions pour le rééquilibrer, enlever 2 cartes, en rajouter 3 autres… Bref il  y a une vraie réflexion stratégique, un vrai « travail » pour comprendre les interactions possibles et les combos possibles avec les cartes qu’on a à disposition. Cette partie est très similaire pour moi à ce qu’on ressent dans Dominion, lorsqu’on doit évaluer quelles combos seront possibles une fois les 10 cartes de la partie choisies. Les différences étant qu’il y a plus de cartes différentes dans Magic (même si elles peuvent être relativement similaires entre elles, il y a souvent une ou deux petites différences qui font exploser les possibilités) et, bien sûr, qu’il y a beaucoup plus d’interaction.

En conclusion, Magic est bel et bon, je dois avouer que je me suis vraiment bien amusé, et j’attends avec impatience la prochaine fois où Swa me proposera d’en rejouer une! (sachant qu’il adore Magic, à mon avis je ne devrai plus attendre 4 ou 5 ans… 😉 )

PS comme vous l’avez compris, ma chronique porte plus sur Magic en lui-même que sur les cartes Theros, je n’y ai pas du tout assez joué que pour pouvoir attester de telle ou telle différence par rapport à d’autres éditions
PPS comme petit défaut je mettrais le fait qu’un peu de malchance peut ruiner complètement une partie (mais c’est propre à un jeu de ce genre, et je n’ai pas trouvé cela très dérangeant). Et, malgré tout, le fait qu’il faille mettre un peu de sous sur la table pour avoir suffisamment de cartes pour avoir des parties équilibrées à deux. Donc niveau prix je trouve que ce n’est pas un « bête » jeu de cartes, il faut quand même mettre plus de sous que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Mais ça reste tout à fait raisonnable (et de toute manière c’est toujours un sujet délicat, chacun ayant sa sensibilité sur le sujet, donc renseignez-vous et faites-vous votre opinion si vous comptez vous lancer dans le jeu)

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789 Magic 2

 

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