Praetor
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SwatSh: 8,5/10
Andrei Novac, l’auteur de Praetor, n’est pas un inconnu pour nous puisqu’il est également l’auteur du très bon Exodus Proxima Centauri (dans un tout autre genre lui, Andrei a fait le grand écart! 🙂 ).
Le thème de Praetor ne m’accroche pas du tout: encore un ennième jeu sur la construction d’une ville et d’un mur de protection durant l’empire Romain.
Le système de jeu est très (voire trop) classique et ressemble très fort à Caylus:
C’est un jeu de pose d’ouvriers où on va pouvoir les poser à 2 endroits possibles:
1) Sur un bâtiment pour bénéficier de son effet du type: récolter des ressources (bois, pierre, marbre, argent, armes, moral), dépenser ces ressources pour gagner des PVs, gagner des PVs (sans dépenser de ressources donc 😉 ), gagner des ouvriers supplémentaires, vendre et acheter des marchandises.
Si ce bâtiment a été construit par un autre joueur, il faudra alors lui payer le coût d’activation pour pouvoir bénéficier des effets du bâtiment.
2) Pour construire un bâtiment en dépensant les ressources nécessaires et en gagnant les PVs correspondants + des PVs bonus si on arrive à satisfaire aux exigences de placement (faire matcher les couleurs des bords de tuile).
Voilà très simple comme jeu et pas original pour un rond si ce n’est l’idée de génie de faire augmenter l’expérience de ses ouvriers et de créer à cette l’époque, la première caisse de sécurité sociale. En effet, les ouvriers sont représentés par des dés. Quand on veut engager un nouvel ouvrier, il doit d’abord passer 2 tours à l’école pour être formé. Ensuite, il sera disponible avec un niveau d’expérience de 1, un novice quoi, on tourne donc son dé face « 1 » visible. La majorité des actions obligent à augmenter l’expérience de vos ouvriers d’un cran. Au fur et à mesure du jeu, vos ouvriers auront donc une plus grande expérience et donc un plus grand chiffre sur leur face. Une grande expérience apporte des avantages sur certaines tuiles comme celles qui permettent de récolter autant de ressources que l’expérience de l’ouvrier qui exécute cette action. Mais, dès que l’expérience d’un ouvrier passe à « 6 », il s’en va à la retraite et il quitte vos ouvriers disponibles. De plus, à la fin de chaque tour, vous devrez payer le salaire de chaque ouvrier mais aussi de chaque pensionnés. Hé oui, le système social de l’époque était fort onéreux 🙂
Cette gestion de l’expérience de vos ouvriers ainsi que leur mise à la retraite et le paiement des caisses sociales donnent une réelle dimension au jeu et permet d’y trouver plus de plaisir qu’imaginé vu le reste des actions pas originales pour un sou! Certaines actions sont très puissantes comme par exemple celles permettant de gagner des PVs en fonction du nombre de ressources possédées qui peuvent faire gagner plus de 20 points à un joueur en une seule fois alors que les autres façons de gagner des PVs tournent autour de 10 points chacune. L’ordre du tour est donc primordial bien que difficilement maîtrisable puisqu’il s’établit dans l’ordre inverse des PVs (le moins de PV joue en premier). C’est un avantage important permettant de gagner plus de PVs que les autres et donc faisant fluctuer l’ordre de tour de tour en tour en zigzag.
Le système de construction de bâtiments permet, comme à Caverna, d’augmenter les choix au fur et à mesure de l’avancée du jeu et ces choix sont de plus en plus complexes pour un jeu relativement simple: superbe! Les bâtiments se combinent bien et certains joueurs arriveront à créer des combinaisons assez rentables. Le jeu se termine lorsqu’il n’y a plus de tuiles bâtiment (ou mur) ce qui veut dire qu’on jouera bien souvent avec tous les bâtiments. Il y aura donc toujours un très bon équilibre entre les types de bâtiments mais ceci au détriment d’une variété et originalité. La variété de Praetor réside dans l’ordre d’apparition des bâtiments et des tuiles murs (donnant un objectif en dépense de ressources contre des PVs), mais ne va pas plus loin et pourra lasser certains joueurs après une dizaine de partie.
Praetor est vraiment très agréable à jouer tant il est simple dans ses règles mais complexe dans son jeu. Sa durée l’en atteste: en 25 minutes les règles sont expliquées tandis qu’il vous faudra 2 heures pour terminer le jeu sans pour autant s’y ennuyer une seconde car Praetor ne tombe jamais dans la répétitivité. Un coup de coeur vraiment et une belle surprise. D’un côté très standard dans ses types d’action, il sait se distinguer grâce à un système d’expérience des ouvriers original et tournant très bien. Il est vraiment magnifique mais il lui manque un petit truc qui ajouterait de la variété aux parties pour en faire un top. Une variante expert permet de complexifier vos choix tout en gardant les règles simples en ajoutant des PVs attribués à celui réussissant à construire la plus grande étendue de bâtiment, à celui qui a le moins d’ouvriers et en donnant des attributs différents à chaque joueur en début de partie.
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Thierry: 8,8 /10
Pour la gloire de Rome, vous allez collaborer à la construction de cette grande cité. Pour ce faire, il vous faudra construire temples et autres bâtiments mais tout ceci avec des ressources limitées et des ouvriers à expérience variable. Le meilleur ingénieur gagnera les faveurs de l’empereur et, par la même occasion, la partie. Praetor est donc un jeu de placement d’ouvriers et d’optimalisation de vos ressources et ce fut pour moi une excellente surprise. Le jeu présente également deux variantes et je serais curieux de le re-tester en version expert. Bref, très bon jeu à conseiller.
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Philrey: 8,5 /10
Voilà une belle surprise que ce Praetor. Même si c’est un classique jeu de placement d’ouvrier, l’idée de les faire évoluer en expérience est tout simplement géniale. C’est là que ce jeu qui serait sans ça insipide prend tout son intérêt. On retrouve donc ici un principe déjà utilisé dans Descendance sauf que les ouvrier ici ne vieillissent pas et donc ne meurent pas mais partent … à la pension!
Dans notre partie, j’ai mal géré mes ressources et me suis vite retrouvé à la traine. Donc, faites bien attention de ne pas vous laisser piéger: une tuile ressource à vous est important! L’autre aspect qui alimente encore la tension dans le jeu est justement, comme souvent, l’argent. Il ne coule pas à flot mais il en faut. Surtout si on veut utiliser les bâtiments des autres joueurs.
Praetor est donc bien un jeu séduisant aux règles simples et offrant une belle profondeur de réflexion.
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Philtap: 8,5 /10
J’ai mis ma jupette, mon casque et pris mon glaive en main… Me voilà prêt à tester PRAETOR un jeu sur l’univers de la Rome antique.. et plus précisement sur le mur d’hadrien.
Bin oui, si je mets une jupette, c’est pour devenir un romain… pffff, non mais…
Et ma foi, j’ai bien aimé PRAETOR. En particulier avec sa mécanique d’expériences d’ouvrier et les départs en retraite.
J’ai également apprécié la simplicité de ses règles tout en gardant de la profondeur.
Tout va être dans la combinaison et le choix des actions. Plusieurs stratégies sont possibles durant lesquelles il faut bien jongler entre les constructions, le mur et l’embauche d’ouvriers qui risque de nous coûter un bras, si on en a de trop ou si il y a trop de retraités.
Bon sang, même à l’époque les cotisations retraites posaient déjà problème ! Dingue !
Le jeu comporte juste ce qu’il faut de stratégies et frustrations pour plaire aux amateurs de jeux de développement.
Il faudra être attentif à ce que l’on fait durant toute la partie, au risque de se retrouver avec des écarts trop importants avec ses adversaires…
Bref, c’est un bon gros jeu pour connaisseurs.
Le matériel est bien fourni et sympathique. Je regrette juste un plateau individuel un peu austère, une piste de score coupée en deux et une aide de jeu un peu grande.
Mais au moins, on a une aide de jeu !
Enfin, le plateau individuel, même si il est moche, offre quand même des variantes selon la face utilisée. Un petit plus …
Globalement, c’est un bon jeu avec lequel j’aime jouer et rejouer
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J’peux vous dire que ça coûte cher 5 ouvriers à la retraite. Mais faut avouer qu’ils m’ont bien servi avant et donc ont un repos mérité au frais du prince 😀
Lors de cette soirée ludique, Philrey212 a eu la bonne idée de nous faire découvrir 3 vins qu’il vend également sur son site Culture jeux. On a particulièrement craqué sur celui-ci, me Château Perayne 2007, un Bordeaux Supérieur au goût charnel et boisé se mariant parfaitement au thème de l’empire Romain du début de notre ère.
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