Asgard’s Chosen (Essen 13 Preview)
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L’auteur de Asgard’s Chosen, Morgan Dontanville, n’est pas un premier venu mais son parcours est assez étrange puisqu’il a créé Recess, un jeu plutôt destiné aux enfants pour ensuite bifurquer vers des extensions pour Steam et maintenant créer un jeu hybride entre deckbuilding et jeu de combat et contrôle de zones.
Asgard’s chosen a d’abord un graphisme particulier. On aime, on aime pas, mais il faut avouer qu’il n’est pas très attractif.
La mécanique d’Asgard’s Chosen est vraiment très particulière et originale. Ce que j’adore, c’est son côté « chaîne sans fin » qui marche bien: On va jouer des cartes pour conquérir de nouveaux territoires (neutres ou appartenant à un autre joueur), contrôler ces territoires et jouer d’autres cartes nous permettront de pouvoir acquérir de nouvelles cartes qui nous aideront à conquérir des territoires et donc à acquérir d’autres cartes,…
Il existe 6 types de territoires différents. La majorité des cartes représente une créature qui a une affinité pour un type de terrain et une opposition pour un autre. Quand on veut conquérir un nouveau territoire, 2 créatures tirées au hasard vont le défendre en plus des créatures jouées par le contrôleur du territoire (s’il y en a un). Puis, ce sera une succession de jeu de cartes de l’attaquant et du défenseur. On additionne la valeur d’attaque de chaque créature pour savoir qui gagne avec la particularité que si le territoire de base de la créature correspond au territoire attaqué, le joueur gagnera un bonus en point d’attaque mais aussi le pouvoir de la carte (voir son texte). Par contre, il est interdit de jouer une carte si son terrain opposé correspond au terrain convoité. Une phase vraiment bien pensée donc. Bien qu’il faut avouer que comme c’est l’attaquant qui a le dernier mot (il joue en dernier les cartes créatures), les combats se terminent souvent (si pas toujours) par une victoire de l’attaquant.
Après cette grande phase de combat a lieu une phase tout aussi importante dont le but est d’acquérir de nouvelles cartes créature. Pour pouvoir acquérir une carte créature, il faut contrôler un territoire du type correspondant au territoire de base de la créature. Cette condition remplie, on va jouer des créatures pour que leur valeur cumulée d’attaque (augmentée du bonus si le territoire de la créature jouée correspond au territoire de la créature convoitée) soit supérieur au prix de la créature.
Pour revenir à mon histoire de « chaine sans fin« , peut-être est-ce plus clair pour vous maintenant: pour pouvoir acquérir certaines cartes créature, vous allez devoir contrôler un certain type de terrain. Vous allez donc vous battre pour contrôler ce type de terrain pour ensuite pouvoir acquérir la carte créature. Et pour vous battre efficacement, vous aurez besoin d’acquérir des créatures efficaces…
Il faut néanmoins admettre qu’on tourne vite en rond sachant que la valeur des créatures oscille majoritairement entre 1 et 2, dès que vous aurez suffisamment de créatures de valeur 2, vous n’aurez plus besoin d’aller chercher de nouvelles cartes créature.
Car la dernière particularité d’Asgard Chosen est loin d’être anecdotique: tout ce que je viens d’expliquer ne vous fait gagner aucun PV… Rien, nada, que dalle! 😉 Pour gagner à Asgard’s Chosen, il faut être le premier à apaiser 5 dieux. Le deck de départ de chaque joueur est composé des 10 mêmes dieux. Chaque dieu a ses propres conditions pour être apaisé (contrôler x territoires de tel type et défausser un des marqueurs de contrôle, donner 3 créatures de votre main à un adversaire, sacrifier des créatures ou des objets, contrôler 2 villes,…). Vous allez donc vous construire une stratégie en suivant un ordre de dieu à apaiser spécifique. Il faut néanmoins être bien conscient que chaque dieu a ses propres pouvoirs et apaiser un dieu ne vous permet plus de bénéficier de ses pouvoirs. De plus, comme la majorité des dieux demandent un sacrifice pour l’apaiser, ces sacrifices peuvent vous affaiblir considérablement. Il faudra donc bien juger du bon moment de chaque apaisement car trop tôt pourrait trop vous nuire tandis que trop tard vous verrait perdre lamentablement 🙁
Asgard’s chosen m’a donc épaté par sa grande interaction entre la plateau (modulaire) et le jeu de deckbuilding, l’un servant à l’autre et inversement. Le jeu reste assez léger (malgré des règles très complexes car peu intuitives et dans un anglais très technique) tant on dépend des cartes disponibles et de celles tirées. Il reste donc très tactique et une certaine répétitivité et lassitude peut apparaître à la fin du jeu. Ses différentes mécaniques originales contribuent à apprécier Asgard’s choosen et à avoir envie de prendre sa revanche rapidement 😀
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Philrey212: 7,5/10
Asgard’s Chosen, c’est un jeu de plateau modulable avec du deck building dedans. Bon, dans mes commentaires précédents, vous aurez constaté que je ne suis pas un fan de deck building car trop répétitif à mon goût. Maintenant, quand on y ajoute une autre dimension, là je deviens curieux. Et Asgard’s Chosen combine assez bien les deux mécaniques. Le plateau modulable offre de plus une re-jouabilité intéressante.
La mécanique des cartes est comme tout jeu de deck building. Rien de neuf de ce côté là. Vient ensuite, le plateau et les conquêtes de territoire. L’aspect déjà mentionné par SwatSh est le lien entre les carte créatures et le plateau. En effet, le plateau est divisé en type de terrain (forêts, plaines, montagnes, etc) favorisant certaines espèces de créature mais en interdisant d’autres. Prenez par exemple le loup en bas sur la photo. Le nom de la créature est repris en haut au milieu, sur fond jaune. La couleur de ce fond indique le territoire privilégié de cette créature (à savoir les plaines). A droite de son nom, un cercle de couleur bleu représentant les marais. Ce type de territoire est « interdit » au loup. Vous avez donc un belle combinaison entre cartes et plateau. Chapeau à l’auteur pour cela.
Par contre, le hasard est quand même bien présent. En effet, lors de la conquête d’un territoire, des créatures neutres sont tirées au hasard pour le défendre. si vous avez de la chance, un faible créature sera facile à battre, nécessitant peu de cartes de votre précieuse main. Dans le cas contraire, plus d’énergie sera nécessaire. Maintenant, cic dit, c’est la même chance pour tous les joueurs et je me demande si tout ne s’équilibre pas en fin de compte. Peut-être mais quand même, si ce coup de malchance arrive au moment où vous en avez le plus besoin, pas de bol pour vous.
L’objectif avec tout cela est de satisfaire 5 dieux avant l’adversaire. Et franchement, il y en a qui sont pas piqué des vers.
Asgard’s Chosen est pou vous si vous raffolez des « deck building » et que vous appréciez un plus, une nouveauté. De plus, si vous parvenez à passer au dessus de la part de hasard, ce jeu est pour vous.
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