Wunderland

SwatSh:   8/10

Wunderland n’est pas un jeu très attrayant.  L’image sur la boite est assez étrange: un scout géant qui marche au dessus d’un TGV avec le château de la Belle au Bois dormant derrière: un mélange des genres un peu particulier.

Quand on prend le courage d’ouvrir la boite et de lire les premières lignes des règles, on comprend enfin: Miniatur Wunderland, est une sorte de musée situé près d’Hambourg qui présente une série d’attractions touristiques miniaturisées.   Apparemment, de nombreux Allemands adorent aller là-bas et Wunderland est le jeu de cette attraction.  Alors, Wunderland a-t-il était fait pour soutenir et faire connaître Miniatur Wunderland?  Je ne sais pas mais il est rare de voir une « commande » devenir un bon jeu…

Si on fait abstraction de ce qui précède, on peut dire que le thème est très original: aller d’une pièce à une autre pour visiter des paysages miniatures, récolter des cartes postales et voyager en groupe.

Hormis le thème, le jeu est assez classique: on reçoit 2 cartes objectifs qui indiquent différents endroits de la carte et dès que dans chaque endroit désigné par la carte objectif se trouve un de nos 8 pions, on montre sa carte, on marque les PVs et on pioche une nouvelle carte objectif.  Si par exemple 1 carte montre 3 endroits différents, on doit avoir 1 pion dans chacun de ces 3 endroits et on gagne 20 PVs.  Les pions ayant contribué à l’objectif sont alors retirés et replacés sur la case de départ.  Dès qu’un joueur réussi son 5ème objectif, la partie est terminée.

Certaines cases ne représentent pas des attractions miniaturisées mais des symboles.  Si on retire un de ses jetons d’une case symbole, on reçoit une carte postale portant ce symbole.  La collection des cartes postales est une autre manière d’obtenir des PVs.  Au plus on aura des cartes postales différentes, au plus de PVs on gagnera.

Mais l’originalité de Wunderland se situe dans la manière de déplacer ses jetons.  Et c’est ici que se joue toute la subtilité, la finesse et le sel de Wunderland.  A son tour, on déplace 1 ou plusieurs de ses pions d’un même endroit à un autre situé à 1 ou 2 cases de l’endroit d’origine.  Tous les pions doivent partir du même endroit pour terminer dans un même endroit différent de celui de départ et situé à 1 ou 2 cases de celui d’origine.   Dès que le joueur actif fait son déplacement, les autres joueurs ayant des pions dans le même endroit d’origine peuvent accompagner le déplacement à condition d’exécuter exactement le même déplacement du point A au point B.  Les autres joueurs peuvent accompagner le déplacement avec autant de jetons à leur couleur qu’ils le désirent et qui se trouvent sur la même case d’origine.  En effet, à Wunderland, on aime se déplacer en groupe!

Cette manière de se déplacer est assez subtile car on va tenter de profiter d’un maximum de déplacements adverses tout en évitant de faire profiter les adversaires de ses propres déplacements.  A son tour, le choix du ou des pions à déplacer est donc crucial et aux tours adverses, il va falloir bien choisir le nombre de jetons accompagnants et si oui ou non ils accompagnent.

Evidemment, un brin de chance est parfois nécessaire lorsqu’un adversaire vous aide ou pas (tout dépend de sa destination et de quand il déplacera certains de ses jetons), mais le « bien joué » est tout de même la maître mot de Wunderland, le hasard très limité (pioche des cartes objectifs), les différentes manières de marquer des points permettent des tactiques différentes.  La course à la réussite d’objectifs et les changements fréquents dans l’échelle des points de victoire est très sympa à vivre.  Malgré son aspect peu attrayant, Wunderland est une réussite qui fera plaisir à toute la famille en passant un très bon moment ensemble.