Copycat (Fremde Federn)
Soumettre votre avis | |
SwatSh: 8,5 /10
Fremde Federn ou Copycat m’a été présenté comme un mix de Agricola, Through the Ages et de Dominion.
On peut dire que Friedemann connaît ses grands classiques mais que si comparaison il y a, cela peut aussi bien être porteur pour Friedemann que négatif s’il ne peut soutenir la comparaison.
Alors pourquoi Dominion? Parce que la mécanique de base est celle du deckbuilding à la Dominion. Bien qu’ici, les cartes soient beaucoup plus simples: elles font gagner des points de victoire, ou des pièces, ou des ouvriers, ou font piocher des cartes. En gros c’est tout.
Et pourquoi Agricola? Parce que, et c’est surtout ici tout le génie de Friedemann Friese, mêlé à ce jeu de deckbuilding, on a un jeu de placement d’ouvriers dont le nombre d’actions disponibles augmente à chaque tour par l’ajout d’une carte d’action comme dans Agricola. Et c’est ici tout le génie du jeu car jusqu’à présent, nous avions des jeux de deckbuilding d’un côté et du placement d’ouvrier de l’autre (plus d’autres mécanismes à la mode telles que le drafting, les points d’actions, la pioche de cartes, le choix d’une carte action,…). Et ici Friedemann arrive à combiner les 2 de la manière la plus simple qu’il soit et la plus évidente qu’on se serait même dit: « mais pourquoi personne n’y a pensé auparavant??? »
Le jeu en lui-même est assez classique: on va acheter des cartes permettant de gagner plus d’argent permettant d’acheter des cartes (c’est ici le système Through the Ages 😉 )plus puissantes permettant soit de piocher plus de cartes soit de gagner des PVs. Très classique donc mais Fremde Federn séduit par sa simplicité: pas de symbole complexe, tout est clair sur le plateau,… Ce qui lui permet, à l’inverse de ses 3 aînés, de pouvoir être joué par un public plus familial tout en séduisant les gros joueurs.
Ce qui est par contre très étonnant dans Fremde Federn, c’est sa fin abrupte. Dès qu’un joueur dépasse 95 points de victoire, on termine le tour. Hors, les derniers tours font gagner de nombreux points de victoire, les joueurs peuvent, en un coup, gagner de 30 à 50 PVs. Bonne chance alors pour savoir ce qu’il va se passer sachant qu’un joueur ayant difficilement accumulé 10 points d’avance sur un adversaire jusque là pourra, en un coup, se faire dépasser de plus du quadruple.
Fremde Federn, un jeu très bien foutu donc, que tout le monde se dit « pourquoi j’y ai pas pensé aussi » mais qui reste excellent dans son mix de mécanismes très connus avec des cartes aux symboles fort simples, qui n’offre pas toujours des choix faciles, mais bien une fin très abrupte et étonnante tout en restant avec un hasard très limité, est une grande résussite de Friedemann qui, à mon goût, le mérite depuis des années où sa production ne rencontrait que trop rarement mes goûts.
Philrey212: 8,5/10
Fremde Federn est une bonne surprise pour moi. En effet, il intègre pas mal de mécanismes connus mais fluides, incorpore des symboles clairs et surtout pas innombrables, offre des règles simples et facilement assimilables ainsi qu’une « jouabilité » aisée.
Il paraîtra peut-être trop simple pour certains: les tours s’enchaînent facilement tout en offrant des choix pas toujours évidents.
Le seul aspect rebutant à mes yeux est sa laideur, comme beaucoup de jeux de notre ami Friedemann. De plus, il n’existe pas encore en français, ce qui pourrait limiter son public. Une version anglaise est annoncée mais pas encore dispo.
Submit your review | |