Africana
SwatSh:
Salut, lors de l’élection du Vin d’jeu d’l’année 2012, Filosofia a gentillement offert un jeu pour un des lecteurs participants à l’élection du Vin d’jeu des lecteurs.
Cette année, c’est Jean-Christophe qui l’a emporté et qui a demandé à Filosofia de recevoir Africana à la place de Santa Cruz qu’il avait déjà. Et Filosofia a répondu à sa demande.
J’avais demandé à Jean-Christophe de m’envoyer sa critique du jeu pour la publier sur Vin d’jeu. Et coulà qui est fait! Merci JC 😉
Jean-Christophe: 7/10
Africana, c’est un peu comme Tintin au Congo. On mesure que ce n’est pas le meilleur de la série, on est agacé par le traitement naïf et un peu condescendant de l’Afrique, mais on sait qu’on y reviendra régulièrement, attiré par sa simplicité mais surtout par la facilité à être immédiatement dans l’action.
Vous voila donc dans le peau d’un explorateur, à réaliser des expéditions entre 2 points de la carte (1° source de points de victoire) et récolter des artefacts (2° source de points de victoire) via des pioches dans des livres «à la Valdora». Pour cela, à l‘aide de cartes, vous devrez parcourir l’Afrique en long, large et même en travers si ça vous dit, souvent aidé par des guides dans vos déplacements (des jokers quoi….mais eux, anti source de points de victoires si vous en abusez….). Bien sur il faudra mettre de côté toute prétention thématique ou simulationniste quand un Lagos – Cape Town coûte le même nombre de cartes (1 !) qu’un Le Caire – Assouan.
Africana se positionne clairement dans la catégorie des poids moyens ou «familial +» comme on a l‘air de dire maintenant. Il est tellement fluide qu‘il peut paraître trop léger. Pourtant il amène insidieusement son lot de réflexions pour optimiser ses déplacements, et provoque des prises de décisions cruciales («je passe par Tombouctou ou pas ?») sans pour autant creuser le trou de la sécu puisque le Dolipran est inutile pendant la partie.
Très friand de ce type de jeux qui ne demande pas un séminaire de 3 jours pour repotasser les règles quand vous y rejouez après 6 mois frénétiques passés exclusivement sur Myrmes, je le compare souvent à Santa Cruz qui reste à mon avis un ton au dessus (1 point pour moi dans la notation vind’jeu ;-)). En effet, alors que ce dernier allie course aux objectifs ET blocage de l’adversaire, Africana ne joue que sur le premier effet: réaliser l’expédition au nez et à la barbe de l’adversaire ou chopper le collier qui va bien avant l’autre.
Il n’en demeure pas moins un jeu très agréable et efficace, à la mise en place rapide et à la durée contenue quelque soit la configuration, avec une préférence tout de même pour les parties à 4 plus tendues.