Tournay
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SwatSh: 7,5 /10
Tournay est le dernier jeu des 3 auteurs de Troyes. Et on voit clairement que les auteurs ont voulu en faire une suite. Tout comme Troyes, Tournay est une ville assiégée où nous allons gagner des PVs grâce à l’aide des cartes. Le design est similaire, normal puisqu’il est réalisé par l’illustrateur Alexandre Roche toujours aussi bon sur Tournay que sur Troyes. On retrouve également des similitudes dans les mécanismes:
– Les cartes sont de 3 couleurs (jaune, blanc, rouge) et représentent les 3 pouvoirs: peuple, église, armée
– Les cartes sont de 3 niveaux
– Il va falloir combattre les ennemis de la ville qui sont nuisibles à tous. Bien que certains joueurs soient plus désavantagés ou avantagés que d’autres par certaines cartes. Ces joueurs ont donc intérêt à laisser fonctionner une carte tandis que d’autres devront les combattre et donc adapter leur tactique. Mais ici on ne sait combattre que seul. Fini les batailles de majorités.
– En payant ses adversaires, on peut aller chercher des bonshommes qui nous aideront à exécuter certaines actions
Mais Tournay se différencie de son aîné sur d’autres aspects:
– La première grande différence est frappante dès l’ouverture de la boite: y’a pas de dés!!!
– Ensuite, c’est un jeu de cartes. Fini le plateau! Ici, nous avons tous un « plateau » individuel mais virtuel puisqu’on imagine un plateau de 3 cartes sur 3. Au début de son tour, on peut placer une carte de sa main sur une des cases virtuelles de son plateau individuel 😉 Ensuite on peut réaliser une action parmi: Piocher 2 cartes d’un des 9 paquets (3 couleurs x 3 niveaux) et n’en garder qu’une, activer un bâtiment situé sur son plateau virtuel en y plaçant un petit meeple (si c’est un meeple adverse, on lui donne 2 sous), gagner un peu de sous en couchant … ses meeples bien sûr 😉 , et redresser tous ses mepples pour les rendre disponibles pour de nouvelles actions réelles!
Voilà pour les grandes lignes sur les mécanismes principaux. Tournay apporte son lot d’originalité donc dans le monde des jeux de cartes. Le hasard de la pioche reste bien présent et le joueur ayant la chance de piocher la bonne combo pourra s’envoler plus facilement vers la victoire. Là où un bon joueur pourra montrer tout son talent c’est dans le déclenchement de la fin de partie. En effet, la fin de partie est déclenchée par un joueur: dès qu’un ou 2 joueurs terminent leur plateau virtuel de 3×3, on termine le tour en cours puis on exécute un dernier tour et le jeu se termine. Le bon joueur ne va donc pas nécessairement faire la course au remplissage de son plateau virtuel mais va viser le bon moment pour aller chercher les cartes lui rapportant le plus de PVs. Notez néanmoins qu’il est très difficile d’estimer en cours de partie le joueur qui l’emportera sauf si vous prenez 10 minutes à votre pour pour faire des comptes d’apothicaire. Si pour des raisons de fluidité vous préférez le jouer au feeling, il y a 9 chances sur 10 pour que vous vous plantiez sur le joueur victorieux. Ce qui veut dire que le joueur qui croit gagner et qui donc décide de déclencher la fin de partie aurait peut-être mieux fait de ne pas se la jouer au feeling mais plutôt de prendre son temps pour calculer tous les facteurs bien que tous ne soient pas encore visibles à ce moment là…
Au final, je dirais que Tournay est un très bon jeu de cartes qui clairement se situe au dessus du lot de la majorité des jeux de cartes actuels.
Dan: 7 / 10
Il y a des similitudes dans le design des cartes avec Troyes mais la comparaison s’arrête là!
Le tirage des cartes et des crieurs apporte une part d’aléatoire certaine. Il est donc difficile d’élaborer une réelle stratégie. Tournay est raisonnablement long mais peut être légèrement trop long à cause de la difficulté de comprendre toutes les icones des cartes où l’on est souvent plongé dans les règles pour en comprendre les effets. Cela peut être un peu lassant.
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