Troyes

SwatSh:  10 /10

J’en connais qui sont très contents d’avoir découvert ce fabuleux jeu qu’est Troyes, et j’en connais d’autres qui seront très contents d’y voir enfin la critique sur Vin d’Jeu 😉

Je ne compte pas répéter ce que j’ai déjà écrit sur le proto et donc, j’irai direct à l’essentiel: sa mécanique originale et magnifique: la gestion du hasard des dés.  Alors c’est très simple, dans notre partie, c’est le joueur le plus malchanceux aux dés qui a gagné!  Faut-il meilleure démonstration ou faut-il chercher l’explication dans la médiocrité de ses adversaires 😉

Dans Troyes donc, vos dés vont vous aider à réaliser les nombreuses actions possibles du jeu:
– Activer une des 9 cartes disponibles pour la partie (piochées au hasard, inutile de vanter le nombre de parties différentes possibles).  En retirer le bénéfice.
– Se placer dans 1 des 3 bâtiments de base afin d’avoir la possibilité de lancer un maximum de dés.
– Se battre contre une des cartes envahisseurs
– Construire la cathédrale
Un nombre d’actions disponibles impressionnant donc et rendant les choix très difficiles.  Dans ces choix, en général, au plus les dés utilisés sont élevés, au plus  puissante sera notre action.  On voudra donc aller chercher les dés les plus élevés parmis ceux jetés par tous les joueurs.  Ce qui risque de coûter très cher…

Troyes est rempli de petits mécanismes innovants qui nous aident à y prendre un max de plaisir en y jouant.  Là où Troyes pèche un peu, c’est dans sa stratégie / vision long terme.  On est beaucoup plus dans l’ordre d’optimaliser ses coups avec très peu de vision excepté pour profiter pleinement de sa carte objectif (personnage) reçue en début de partie.  Cette carte nous dit sur quel critère tous les joueurs recevront des PVs en fin de partie.  On passe donc une partie de son temps à essayer de deviner les objectifs de chaque joueur afin de profiter un max de leurs apports en PVs.

Troyes fait réellement partie de ce gratin des jeux qui nous apportent un plaisir immense à y jouer.

Nouvelle partie

Malgré une certaine malchance qui peut jouer contre l’un ou l’autre joueur et après de nombreuses parties de ce magnifique jeu qu’est Troyes, je ne peux qu’augmenter ma note à 10/10 tant ce jeu est magnifique, sa mécanique superbe, ses choix difficiles, ses idées originales et ses stratégies gagnantes nombreuses.  Bref, une perle ludique qui a sa place dans toute bonne ludothèque qui se respecte 🙂

Philrey212: 8,5/10

Troyes tient toutes ses promesses. La plus grande innovation vient des dés. Hé oui, les dés. Souvent synonymes de hasard. Et ici aussi, d’ailleurs. L’astuce pour la contrer consiste à donner la possibilité aux joueurs d’acheter les dés des autres. Et ce sans même devoir utiliser les siens. Evidemment, il faut pouvoir se le permettre. L’argent a donc pas mal de valeur dans le sens où il offre aux joueurs plus de possibilités lorsque son tour arrive. Autre possibilité: utiliser ses PI( points d’influence) pour relancer un dés (un des siens) ou en retourner jusqu’à 3. Bref, le hasard est indéniablement présent mais peut facilement être contré.

Les possibilités pour gagner des points de victoire sont assez variées, ce qui rend les choix de chacun plus difficiles. L’interaction entre les joueurs est présente de par les dés mais également par le positionnement des habitants dans les trois bâtiments principaux. Au début de la partie, toutes les places sont occupées. Pour s’y installer, un joueur poussera automatiquement un autre habitant (d’un autre joueur) hors de l’édifice, réduisant ainsi son nombre de dés. On aura donc tendance à « virer » le joueur que l’on pense être en tête (même si difficile à déterminer) ou simplement au hasard du dé choisi.

Bref, Troyes est très plaisant et, finalement, assez accessible si l’on considère que les règles sont rapidement assimilées. Enfin, peut-être est-ce parce qu’on en a l’habitude, sur Vin d’Jeu. Seul conseil: essayez et vous l’adopterez.

Thierry: 9,5/10

Le jeu est à la hauteur de la cathédrale de Troyes, grandiose ! Avec Troyes vous voilà plongé dans l’époque médiévale où vous y représentez une famille champenoise usant de ses influences pour recruter et diriger les habitants de la ville afin de vous enrichir ou encore de construire la célèbre cathédrale.  Vos moyens d’actions dépendent de vos dés (en nombre et en chiffre) et il est donc très important de toujours s’assurer d’en posséder suffisamment (et pour cela, faut se placer soit sur l’hôtel de ville, soit sur le palais des comtes ou soit sur l’Evêché) – pour ma part, j’ai très peu investi le palais des comtes (militaires) car cela vous en coûte cher et les deniers sont limités au cours de la partie.  Autre conseil : rentrez assez vite de nouveaux habitants même s’il vous en coûte en points d’influence, c’est essentiel !!

A chaque tour, vous avez l’occasion d’effectuer de nombreux choix mais essayez de ne pas trop vous dispersez – gardez à l’esprit votre carte personnage (objectif à atteindre en fin de jeu) ; alimentez toujours suffisamment les bâtiments ; luttez directement contre les cartes événements vous pénalisant ; soyez présent à la cathédrale (au moins un de vos cube à chaque niveau) et optimalisez les cartes événements (surtout avec les actions différées).

La grande originalité du jeu est bien évidemment la mécanique des dés de couleurs différentes (chaque couleur représentant les différents types d’habitants) qui vont déterminer vos actions (et pour chaque action vous utilisez un lot de 1 à 3 dés) avec la possibilité d’acquérir les dés des autres joueurs (qui ne peuvent refuser!).  Vous voyez donc, Troyes est très tactique et l’interaction entre joueurs est énorme – cela rend les parties très dynamiques et plaisantes.  A Vindjeu, on a adoré ! Bravo à ses auteurs.