Starship Interstellar

SwatSh: 7,5/10

Andreas Crespi, co-auteur de Starship Interstellar, n’en est pas à son premier essai puisqu’il a déjà co-réalisé Potion Explosion et 1969 entre autre. Starship Interstellar est d’ailleurs fort proche visuellement et thématiquement de 1969, sauf qu’ici, on ne vise pas la lune mais bien Trappist, un système solaire vachement plus éloigné! En cette année 2357, l’humanité a découvert une nouvelle technologie lui permettant d’aller retirer des ressources dans le soleil! Les hommes, comme depuis toujours d’ailleurs 🙁 , ne se souciant guère de ceux qui arriveront après eux, ont tellement appauvri notre si beau soleil que celui-ci se meurt et est en phase de devenir une géante rouge qui va, progressivement, au fil de la partie, grossir et absorber les planètes de notre système solaire. Lorsque ce sera au tour de la terre à être absorbée, le jeu se terminera. Les joueurs vont œuvrer à sauver ce qui nous reste d’humanité en construisant un vaisseau spatial gigantesque pour emmener les plus nantis d’entre nous vers le nouveau système prodige (elle est belle l’humanité 😉 )

Starship Interstellar se joue en manches jusque lorsqu’un des éléments déclencheurs de fin de partie ne survienne. Le jeu est basé sur un système de choix d’actions. Les joueuses disposent d’un set de tuiles action dont elles vont jouer une tuile à chacun de leurs tours pour réaliser l’action correspondante et ce jusqu’à ce que tout le monde passe. Les joueuses effectuant moins d’actions que les autres recevront un bonus à chaque fois qu’arrivera leur tour en guise de compensation.

Les actions vont nous permettre de gagner des ressources de manière assez aléatoire (on pioche les ressources dans un sac opaque). Vu la pioche aléatoire, vous allez également pouvoir échanger des ressources comme dans tout bon jeu de gestion de ressources. Certaines actions vont nous faire perdre de la réputation et d’autres en gagner octroyant, à chaque manche, des PVs supplémentaires. Chaque joueur a un plateau personnel sur lequel on peut voir un arbre technologique. Les joueuses vont pouvoir débloquer des technologies pour gérer plus facilement sa réputation, gagner plus facilement des ressources, en dépenser moins ou les échanger à un taux préférentiel. On va également pouvoir déplacer sa navette de planète en planète en payant du carburant afin de pouvoir y installer des bases qui vont nous permettre de gagner des ressources supplémentaires mais qui sont produites sur la planète en question. Pour pouvoir s’en servir, un peu comme dans Evacuation, on va devoir venir les chercher avec notre navette pour les transporter sur terre. 

Après la phase d’action, vient la phase de salut. Lors cette phase, les joueurs vont jouer leurs tuiles action sur leur autre face. Ils vont alors pouvoir dépenser leurs ressources pour construire le vaisseau spatial, déplacer leur sonde, gouverner ou sauver de la population et gagner des bonus comme des ressources, de la réputation, des PVs, ou de nouvelles tuiles action. 

Starship Interstellar est un jeu de choix d’action et de gestion de ressources assez classique. Les joueuses vont y récolter différentes ressources de différentes manières, vont les transporter et les dépenser pour gagner PVs, technologies et petits bonus. Ces dépenses de ressources vont les faire progresser sur des échelles apportant, là aussi, leurs lots de petits bonus. Là où le jeu séduit c’est dans son thème et la manière dont il est imprégné dans les mécaniques du jeu. Et ce n’est pas tous les jours qu’on a un euro bien thématique ! On y est vraiment à se battre contre le temps et l’explosion inéluctable de notre soleil, à sauver la population, à construire le gigantesque Starship Interstellar, à voyager de planète en planète, à les voir tourner en orbite autour du soleil et à profiter de leurs trajectoires. Et vivre tout ça dans un bon jeu de gestion de ressources, c’est bien agréable. 

Vin d’jeu d’music