Looot
Auteur(s): Charles Chevallier, Laurent Escoffier
Illustrateur(s): Naïade
Editeur(s): Gigamic
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Claire et la famille Meeple : 8/10
Looot nous propose une mécanique de placement très stratégique dans laquelle il va falloir bien réfléchir aux choix que l’on va faire et surtout bien surveiller l’avancement des adversaires. On y retrouve des sensations un peu similaire à celle éprouvées lors des parties de Caldera park, Gods love dinosaurs ou encore Savannah park.
La grande différence de Looot réside dans son double placement. En effet, les joueurs vont devoir positionner un de leur pion sur le plateau commun pour récupérer un jeton Ressource qu’ils doivent ensuite placer sur leur plateau personnel.
Le plateau Territoire
Celui-ci est commun à tous les joueurs. A leur tour ils doivent impérativement y placer un de leur pion adjacent à un Drakkar ou à un autre pion. Cela lui permet de récupérer l’élément dans la réserve associée. Mais comme il ne peut y avoir qu’un seul pion par case, une course à la ressource s’engage assez vite d’autant plus que l’on peut aussi y récupérer des bâtiments spéciaux. En effet, le jeu possède trois constructions : les maisons, les tours et les châteaux qui ont chacune une manière différente d’être récupérée. Les joueurs vont aussi se battre pour les acquérir car ils sont en quantité limitée.
Une fois que son pion est positionné sur le territoire, le joueur actif peut également prendre une commande d’un bateau qu’il pose également sur son plateau personnel Territoire.
Dans cet espace, il faut être vigilant au positionnement des
adversaires qui peuvent modifier où vous aider dans vos plans. En effet, le
positionnement des autres peut vous permettre d’atteindre une case convoitée.
Il faut donc faire attention quand on y place son pion.
L’interaction peut y être assez forte si les joueurs ont un tempérament à vouloir
en découdre. Cependant, il est aussi possible de partir chacun dans sa
direction auquel cas, les confrontations sont moindres.
Les Fjords
Les plateaux personnels sont pourvus de 34 emplacements et les
joueurs doivent y placer toutes les ressources récoltées. Là c’est très
stratégique et il faut se creuser les neurones pour essayer d’anticiper plusieurs
coups. Dans son fjord, il y a trois bâtiments à construire qui nécessitent des
ressources précises. Ces dernières doivent être placées de manière adjacente à
cette construction afin qu’elles puissent rapporter des points en fin de
partie.
Les drakkars pris, fonctionnent de la même manière sauf qu’ils font perdre des
points si jamais la commande n’est pas satisfaite à la fin du jeu. Eux,
contrairement aux constructions n’apportent pas des points fixes mais ils
augmentent la valeur des ressources en agissant comme multiplicateur.
Le but sur son plateau personnel est donc de placer astucieusement ses ressources afin de réaliser de puissants combos. Par exemple, il est possible de prendre un bateau dont la commande est déjà faite ! Mais attention à ne pas se la faire prendre par un adversaire.
C’est qui le patron ?
Quand les 13 pions de chaque joueur sont placés, la partie s’achève. Pour désigner le plus puissant viking, il faut calculer les richesses de chaque fjord en additionnant chaque ressource. Chacune d’elle a une valeur de départ qui peut être augmentée en fonction des drakkars récupérés. Les bâtiments achevés sont aussi comptabilisés et leur valeur peut aussi être augmentée par les navires.
Avec ces plateaux territoires réversibles et modulaires, les parties sont différentes à chaque fois. Looot est très calculatoire mais il est difficile d’apprécier son positionnement par rapport aux autres. Son placement sur deux plateaux distincts permet de se différencier des autres titres possédant la même mécanique et offre une belle réflexion afin d’optimiser chacun de ses coups.
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