Mycelia

Claire et la famille Meeple : 8,5/10

Une bonne surprise ce jeu ! Ce titre familial a tout pour séduire :

               – un thème original, bien que plaqué, où l’on incarne des champignons qui doivent collecter des gouttes de rosée

               – une très belle direction artistique avec de jolis dessins aux couleurs douces

               – un matériel très sympa avec un sanctuaire agréable de manipuler

               – et un mécanisme de deckbuilding simple qui correspond parfaitement au public visé

Une vallée humide

Dans Mycelia, le premier à enlever les gouttes de rosée placées sur son plateau Forêt, gagne. Pour cela, on utilise le mécanisme de deckbuilding. Tous les joueurs débutent avec les 6 mêmes cartes. À son tour, on en pioche 3 que l’on est obligé de jouer dans l’ordre de notre choix. Elles vont permettre de gagner des feuilles, représentant la monnaie du jeu, de déplacer ou d’enlever des gouttes. Ces dernières sont alors positionnées sur le Sanctuaire de la vie. Une fois plein, il faut le faire tourner ce qui va lancer un dé indiquant aux joueurs l’endroit de leur forêt où la nouvelle rosée se dépose.

Sur la table sur trouve aussi une rivière de 5 cartes aux pouvoirs plus forts que celles du paquet initial. Lors de son tour, on peut en acheter en défaussant le nombre de feuille requis.  

La partie s’achève dès qu’un joueur n’a plus de gouttes de rosée sur son plateau.

Pleurotes et compagnie

La simplicité du tour de jeu est parfaite pour un titre familial. Mais gagner nécessite tout de même une réflexion pour jouer ses cartes dans l’ordre le plus adéquat. Bien optimisé son tour de jeu est indispensable dans la course à la victoire. Pour cela il faut faire attention à deux axes : l’augmentation de son deck et le déplacement des gouttes.

Pour acheter de nouvelles cartes, il faut en jouer qui permettent de gagner des feuilles. La ou les cartes ainsi récupérer se placent sur le dessus de sa pioche ce qui implique que le joueur les jouera à son prochain tour. Cet aspect doit être bien pris en compte lors de l’acquisition.
Le joueur actif peut aussi à son tour activer sa tuile bonus permettant de défausser l’intégralité de la rivière. Cette action est intéressante pour couper l’herbe sous le pied de ses adversaires ou pour espérer voir apparaître une carte plus appropriée à sa stratégie.
Dans les règles de base, la pioche ne contient pas de cartes qui permettent d’épurer son deck, il faut donc veiller à ne pas se surcharger sous peine de voir son paquet tourner trop lentement. Par contre, la version avancée de Mycelia, propose des cartes avec cette option mais aussi des cartes avec des effets instantanés offrant ainsi un axe stratégique différent.
Petit bémol, les symboles sur les cartes ne sont pas très compréhensibles et la règle n’explique pas toutes les combinaisons présentes. Il faut faire preuve de bon sens et d’interprétation afin de les décrypter.

Déplacer ses gouttes permet de les amener vers le symbole Sanctuaire de son plateau de jeu ce qui les téléportera dans le Sanctuaire de la vie. Pour cela il faut bien connaître les cartes en sa possession afin de réussir à les exploiter au mieux. L’apparition d’une nouvelle vague de rosée est un élément de hasard qui pimente les parties et qui contrarie souvent les plans établis !  Même si l’interaction entre les participants est indirecte, il faut malgré tout surveiller l’avancement des adversaires afin de ne pas se laisser surprendre par la fin de partie.

Mycelia propose aussi un mode solo dans lequel on affronte un automate qui est fidèle aux sensations de jeu du mode multijoueur.

En conclusion, je trouve ce titre très bien calibré pour le public visé. Son édition de qualité et son gameplay permettent des sensations de jeu agréables. Une belle entrée en matière pour la découverte du deckbuilding.