Les Sombres Royaumes de Valeria
Auteur(s): Stan Kordonskiy
Illustrateur(s): Mihajlo Dimitrievski
Editeur(s): Lucky Duck Games
Distributeur(s): Pixie Games
Mécanisme(s): Asymétrie construite, Multiples bonus, Objectifs communs, Objectifs privés
Contient du plastique
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SwatSh : 8/10
Contrairement aux apparences, Les Sombres Royaumes de Valeria n’est pas un jeu qui sort de nulle part ! Il est d’abord dans la continuité de la série Valeria dont le dernier opus, Margraves de Valeria, nous avait particulièrement bien plu. Ensuite, ce qui saute au yeux, ce sont ses magnifiques illustrations de Mihajlo Dimitrievski qui est non seulement responsable de la série Valeria mais également de celle des Royaumes de l’Ouest (Paladins,…). Et le palmarès ne s’arrête pas là puisque son auteur n’en est pas à son premier bon jeu puisqu’il est l’auteur de l’excellent Rurik également.
Monstro
Même s’il est sympa et original, le thème ne transcende pas vraiment. Après avoir joué le rôle des héros, nous allons maintenant jouer le rôle des méchants, des monstres sanguinaires et autres bestioles répugnantes (bon, c’est vrai qu’on a déjà tous joué à Dungeon Pets 😉 ). Mais le thème s’oublie très vite et on se plonge dans Les Sombres Royaumes de Valeria de manière plus mécanique que thématique.
Et cette absence de thème est le seul (mais grand) reproche qu’on peut faire au jeu et qui m’empêche de donner une meilleure note (qui est déjà très bonne j’en conviens). Pour ça, le jeu me fait un peu penser aux Paladins. Il est très bon mécaniquement avec de nombreuses cartes qui vont vous donner des capacités permanentes, des façons alternatives de scorer et des bonus dans tous les sens. Mais j’ai trouvé le thème des Paladins mieux rendu, c’est dire 😉
Drafto
La base du jeu est un simple draft de dés disposés sur 5 emplacements du plateau central correspondant aux 5 actions qu’on peut y réaliser : essentiellement de la récolte de ressources ou de l’acquisition de cartes. Quand on va choisir un dé, on devra tenir compte des éléments suivants : sa valeur, sa couleur et la case action qu’il déclenche. Et croyez-moi, c’est pas toujours facile d’en choisir un…
Stratagemo
L’objectif sera d’avoir une combinaison de couleur de dés demandée pour réaliser un stratagème. Réaliser un stratagème vous fera non seulement gagner des PVs mais également vous permettra de recevoir un petit bonus et de gagner une capacité. Les Sombres Royaumes de Valeria est très bien équilibré et la réalisation de ces stratagèmes est exemplaire car vous allez devoir choisir le bon équilibre entre rapidité et PVs engendrés. Le jeu est guidé par des objectifs communs qu’il va falloir réaliser avant ses adversaires. Une course aux objectifs va avoir lieu mais vous aurez alors plutôt intérêt à réaliser des petits stratagèmes qui ne procurent que peu de PVs. Se limiter aux petits stratagèmes sera efficace pour réaliser les objectifs avant les autres mais au détriment des PVs engendrés par les stratagèmes et se focaliser sur les gros stratagèmes rapportant beaucoup de PVs vous fera perdre la course aux objectifs…
Effecto
Un autre élément que j’ai bien aimé dans Les Sombres Royaumes c’est les effets des différentes ressources. On n’est pas ici dans un jeu de gestion de ressources classique avec sa production – transformation – vente mais bien dans un jeu où chaque ressource a son utilité. Les gemmes vont servir à retourner un dé ou à changer sa couleur, la magie sert à augmenter la valeur d’un dé de 1 ou à défausser une carte du présentoir pour en découvrir la suivante et l’or sert à acheter des cartes.
Clarito
Peu importe que les Royaumes soient sombres ou éclairés, ils sont bons ! Et même si le jeu n’est pas d’une grande originalité, il est très bien réussi. Tout est prévu : gestion de ressources, ressources « utilitaires », course aux objectifs communs, objectifs personnels, asymétrie construite, gain de capacités, stratégies différentes, PVs alternatifs, choix difficiles et bonus multiples qu’il va falloir optimiser.
Nouvelles parties
Après plusieurs parties des Sombres Royaumes de Valeria, je descends un peu ma note sur le jeu car, à force d’y jouer, je le trouve assez répétitif. On va constamment aller chercher des dés pour réaliser nos objectifs de stratagème (7 fois en fait 😉 ). Les cartes qu’on va acquérir ne vont pas fondamentalement changer ce cercle infernal et n’apporteront que des petits bonus sans influencer la stratégie globale que tout le monde suit dans les Sombres Royaumes de Valeria. Le jeu garde néanmoins ses qualités et c’est toujours avec grand plaisir que j’y rejoue.
Ren: 8/10
Première incursion en ce qui me concerne dans le monde de Valéria. Je n’ai jamais joué à aucun autre opus de la gamme, voilà qui est réparé avec ces Sombres Royaumes de Valéria.
Je ne connais pas le monde de Valéria, je ne sais pas d’où il vient (création, adaptation d’un livre…) mais en toute transparence je n’ai pas été particulièrement transporté par ce dernier. Mais rien de bien grave puisque le jeu est manifestement plus mécanique qu’immersif (en tout cas c’est mon feeling). Même en étant fan des illustrations, après 2 tours on se retrouve à penser « alors il me faut un dé vert, mais j’ai besoin de l’action bleue et il n’y a que des dés rouges, quid? Heureusement j’ai une gemme donc je vais pouvoir régler le problème ». Bref pour l’immersion on repassera.
Mais point besoin d’immersion pour apprécier un jeu bien fait, et les Royaumes font le taf. Le jeu est au final assez simple: à son tour on choisit un dé sur le plateau parmi ceux disponibles sur 5 lieux, ou on utilise les dés précédemment choisis pour réaliser un stratagème (=une carte demandant certains critères, et qui rapporte des points et/ou permet d’atteindre éventuellement un objectif intermédiaire et permet de débloquer un pouvoir personnel/augmente une capacité).
En fonction du lieu sur lequel on a choisi le dé on réalise l’action liée au lieu: gagner une gemme (permet de modifier la valeur ou couleur d’un dé), recruter un monstre, gagner de l’argent… Bref du relativement classique, mais bien fait. Par ailleurs il y aura une course aux objectifs (tout le monde peut les réaliser, mais la première qui le réalise gagne plus de points que la 2ème, qui…), mais contrebalancée potentiellement par le fait que vous pouvez gagner plus de points avec des stratagèmes plus compliqués.
A ça on ajoute la gestion de son plateau personnel (argent, puissance permettant de gagner plus de points quand on réalise un stratagème, ordre de déblocage des pouvoirs personnels…), les cartes monstres qui vous aident dans votre stratégie, un peu d’interaction (surtout indirecte), la règle maligne du coût des actions et de la compensation, la gestion des dés (toujours marrant) et vous obtenez un jeu tout à fait plaisant, qui ne rentrera pas dans le panthéon (et dont je ne suis pas sûr que la rejouabilité soit le point fort), mais qui fait tout à fait le boulot pour offrir un bon moment ludique.
PhilRey: 8/10
Voilà un petit jeu bien plaisant ;).
Les Sombres Royaumes de Valéria nous propose un jeu de draft de dés, principalement. Et les dés ont deux valeurs, en plus d’une couleur. La valeur principale, la plus grande, indique la « puissance » de l’action. La valeur en petit est une sorte de « compensation » pour certaines actions. En sachant que la somme des deux valeurs est toujours égale à 6.
Les dés sont placés en début de manche sur les 5 emplacements Action du plateau. L’action qu’un joueur réalise dépend donc de l’emplacement d’où il prend le dé. Les actions vont permettre de gagner des gemmes, acheter des cartes Monstre, remplir des cartes Stratagème (genre d’objectif), etc. Et pour les actions avec un coût, la « compensation » sert à réduire ce coût. Par exemple, si une carte coûte 6, vous ne paierez que 2 si vous prenez un dés de valeur 4 (la petite valeur du dé est 2) mais vous ne paierez que 1 avec un dés de valeur 1 (car la petite valeur est 5). Dans ce cas-ci, la « puissance » de l’action n’a pas d’importance mais bien la valeur de « compensation ». Ceci dit, un dé de valeur élevée est quand souvent plus intéressant.
Le dernier élément d’un dé est sa couleur. Celle-ci a son importance afin de remplir les conditions des cartes Stratagème.
Ces trois éléments rendent les choix intéressants et exigeant. Chacun devra tenir compte de sa stratégie mais reste tributaire des dés disponibles. Le hasard est certes présent mais n’a pas un impact très important grâce au draft. Le hasard devient presque une prise de risque lors du choix d’un dé.
Chaque joueur possède un plateau personnel. Qui dit « plateau personnel » dit interaction minimale. C’est moins le cas ici car chacun doit tenir compte des autres joueurs lors du choix de dé: « il n’a pas besoin de dé gris, je peux donc d’abord prendre le rouge ». De plus, il y a une petite course aux objectifs communs d’une part mais parfois aussi aux cartes Stratagème (vouloir la prendre avant les autres). C’est d’ailleurs arrivé à deux reprises dans notre dernière partie où un adversaire me pique une carte sous le nez, m’éliminant du même coup de la course à un objectif.
Pour revenir au plateau personnel, certaines capacités ne sont pas accessibles et doivent être débloquées durant la partie. Encore une fois, chaque joueur aura ses priorités. Les capacités permettent entre autre de débloquer une espace Dé supplémentaire (ce qui permet de compléter des cartes Stratagème plus complexes), augmenter sa limite de cartes Monstre (on commence avec une limite de 3 cartes), augmenter sa capacité de stockage de gemmes, etc. Un plateau personnel évolutif, ce n’est pas nouveau mais c’est toujours intéressant et cela ajoute une couche décisionnelle supplémentaire.
Les Sombres Royaumes de Valéria est un jeu bien complet, qui possède déjà beaucoup d’éléments, qui exige une belle dose de réflexion mais qui reste accessible dans ses règles mais également dans son déroulement. Une très belle surprise donc!
Vin d’jeu d’vidéo
L’explication et la dégustation du jeu par SwatSh
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