Eila and Something Shiny (démo)

Note moyenne
9
(1 note)
Mise en place: 10' - Partie: 40' - Durée par joueur/euse: 40'
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Catégorie: Initié
Age minimum: 8
Nombre de joueurs: de 1 à 1 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Langue: Anglais
Niveau d'anglais: Intermédiaire
Note moyenne des lecteurs : pas encore de note !
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Blazcowicz :

Eila and Something Shiny est le nouveau jeu du créateur d’Age of Civilization qui vient d’être lancé sur kickstarter (lien ici), parti cette fois-ci dans une direction totalement différente. En effet, c’est un jeu d’aventure solo à histoires, divisées en chapitres, qui vous met dans la peau de l’intrépide et excessivement mignonne Eila, une lapine en quête d’un trésor brillant au sommet d’une lointaine montagne. Il convient de préciser que cette version démo donnait accès au tutoriel et au premier chapitre uniquement, sur les cinq que comptera le jeu final. 

Espérons que ledit tutoriel sera présent dans le jeu complet, car il est fort utile pour comprendre les différents mécanismes du jeu. Il consiste en une dizaine de cartes guidant assez bien nos actions pour confirmer ce que l’on aura compris avec une première lecture des règles (qui reste indispensable, mais précisons qu’elles étaient loin d’être finalisées dans cette démo). Le fonctionnement général est bien pensé pour être mis en place et compris rapidement, et ne pas entraver l’appréciation de l’histoire et les différents choix qui nous seront proposés. 

On a au départ devant soi une pile de cartes évènements rouges à gauche, une pile de cartes événements “classiques” bleues à débloquer par nos choix et actions, et une dernière pile dans un porte-cartes face à nous. Chaque carte que l’on tire de ce porte-cartes va dans l’emplacement “présent” devant nous, et nous donne un choix à résoudre, consistant la plupart du temps à gagner ou dépenser des ressources. Selon ce choix, la carte en question va finir dans la pile “passé” à notre gauche, ou la pile “futur”, à notre droite. Les cartes passées ne reviendront tout simplement plus dans la partie, alors que les cartes futures seront mélangées lorsque l’on aura épuisé la pile face à nous, mettant ainsi fin à une journée d’aventures pour en commencer une nouvelle.

Un chapitre de l’histoire se déroule sur un maximum de sept journées pendant lesquelles l’objectif va être d’accumuler et de mettre de côté des ressources. Il se peut que ça soit uniquement le cas pour le premier chapitre, vu qu’Eila se prépare au voyage. La subtilité vient du fait qu’on ne peut déposer des ressources sur la carte objectif que la nuit, et qu’on veut bien sûr toujours en garder un minimum pour la suite histoire de ne pas être pris au dépourvu, surtout si on veut pouvoir aider les différents animaux en détresse au cours du chapitre. Les ressources sont divisées en deux catégories qu’on pourrait définir comme concrètes (nourriture, pièces, gemmes) et abstraites (connaissance, énergie, peur), et chaque catégorie ne peut contenir que 8 ressources au maximum, quitte à devoir en jeter ou en convertir, ce qui va créer de nombreux dilemmes. De plus, la peur ne pas pas être jetée par excès de ressources, il faut trouver d’autres moyens de s’en débarrasser (comme jouer de la musique), complexifiant ainsi la situation si on a mal prévu ce genre de cas.

C’est là que l’aspect deck-building du jeu prend tout son sens et peut le rendre addictif, chaque décision n’est pas à soupeser simplement sous l’aspect de prendre la bonne décision sur le moment, tel un Livre dont vous êtes le héros. Il faut tenir compte des ressources que l’on veut garder pour la suite, de si on veut voir la carte réapparaître plus tard, est-ce qu’on aura le temps et les ressources pour s’en occuper, et ainsi de suite. A l’exception des cartes bleues que l’on aura débloqué lors de la journée précédente, on connaît la majorité des cartes qui vont tomber dans la journée en cours, juste pas dans quel ordre. Il est donc très important de mémoriser un minimum les événements positifs comme négatifs à venir pour manipuler au mieux les ressources disponibles et arriver à nos fins.

La beauté de ce système, c’est qu’une fois qu’on a compris les spécificités des différentes types de cartes, il est très simple d’enchaîner les décisions et de rejouer rapidement un chapitre. J’ai testé tout d’abord en mode normal et gagner ne m’a pas paru très difficile, c’est clairement le mode à jouer pour découvrir l’histoire et avoir un peu de pression de temps en temps, mais sans plus. J’ai ensuite retenté le chapitre 1 en mode avancé, qui nous donne deux fois moins de points de vie et demande quasiment deux fois plus de ressources à stocker pour gagner, il m’a fallu pas moins de trois essais d’affilée pour y arriver, avec des défaites assez soudaines. Ce second mode s’adressera donc à ceux qui veulent un défi d’entrée de jeu, ou qui veulent refaire le jeu en corsant un peu le tout. En tout cas il demande clairement de bien mieux soupeser chaque décision et l’importance de chaque ressource, avec une exigence qui peut contraster avec l’univers féérique du jeu.

Justement, assez parlé mécaniques, on peut dire sans détours qu’Eila est un jeu magnifique, même dans cette version démo disposant de simples cubes en bois pour les ressources. Le tapis de jeu n’est pour une fois pas un gadget, c’est un vrai plus pour l’organisation et le confort de jeu, mais ce sont surtout les cartes qui retiennent l’attention. Bien plus grandes que d’ordinaire, elles mettent en avant de sublimes illustrations, qui ne sont pas sans rappeler les animaux de Root ou Everdell, dans un style proche de livres pour enfants, tout en restant un régal pour les yeux des adultes. C’est tout un imaginaire venu de contes et de dessins animés Disney qui se déploie sous nos yeux, avec en plus de notre héroïque lapine de nombreux oiseaux, des ours, écureuils, et j’en passe pour ne pas tout raconter. Les couleurs pastel des cartes comme du matériel ont indéniablement un effet apaisant qui colle parfaitement à cet univers, même s’il peut être trompeur vu que l’aventure ne sera pas de toute repos.

Les seuls menus reproches que j’ai pu trouver tiennent probablement au fait que le jeu ne soit pas finalisé, par exemple les règles n’expliquent pas ce que l’on doit faire quand on ne peut pas choisir d’option sur une carte faute d’avoir les ressources demandées, dans mon cas je passais tout simplement à la suivante. Ensuite, parmi les objets que l’on peut acheter, la boîte à outils m’a semblé bien plus puissante et utile que les autres, car revenant sur un certain nombre de cartes, mais vu que je ne peux pas prétendre avoir exploré tous les scénarios possibles, peut-être que je me trompe.

En tout cas c’est bien mineur face aux qualités du jeu, qui m’a fait penser à L’Expédition perdue (en moins difficile et plus narratif bien sûr) pour sa gestion des ressources riche en dilemme, qui nous oblige à nous adapter constamment entre sprint pour passer tel obstacle et marathon pour finir le chapitre. Une seule vraie frustration une fois ce dernier fini, c’est que l’on veut connaître la suite !


Lien vers la page kickstarter du jeu


Cet article a été rédigé par Blazcowicz, un Vin d’jeu d’lecteur qui nous a soutenus lors de notre campagne de financement. Il a alors reçu le proto d’Eila et a accepté notre proposition de partager son ressenti sur le jeu avec vous. Un grand merci à lui 😉


Guillaume: 9/10

Eila and Something Shiny est un jeu solo à base de cartes en anglais dans lequel nous incarnons Eila, une petite lapine curieuse, qui part à l’aventure pour découvrir ce fameux quelque chose de brillant au sommet d’une montagne lointaine.

Le jeu est simple à prendre en main. Chaque carte piochée propose à Eila des choix qui peuvent avoir des conséquences importantes pour la suite de son aventure. Et autant de dilemme pour les joueuses ! Grâce à son système bien conçu de tutoriel et de chapitres, les règles sont apprises au fur et à mesure (mais un petit coup d’oeil préalable au livret de règles est nécessaire).

Pour poursuivre son aventure, Eila devra, pour chaque chapitre, valider un objectif consistant par exemple à récolter certaines ressources en un nombre de manches (appelées journées) limité et avec un nombre de points de vie limité. Chaque chapitre peut être joué en mode normal ou en mode avancé. Le mode normal est parfait pour les plus jeunes joueuses. J’ai ainsi pu faire découvrir le tutoriel et le chapitre 1 en mode normal à ma fille de 4 ans, qui n’a pas eu de difficultés à comprendre les règles. Bien entendu, la présence d’un adulte est alors indispensable pour lire (et traduire 😉 ) les cartes au fur et à mesure.

Le mode avancé a donné du fil à retordre à son papa. Il faudra bien souvent compter plusieurs parties pour voir les cartes du chapitre, et ainsi savoir comment anticiper les cartes négatives et comment utiliser au mieux les cartes bénéfiques ! Dans ce mode de jeu, une part d’optimisation est clairement présente (rapprochant un peu le jeu d’un Andor, par exemple) même si le hasard de l’ordre d’arrivée des cartes aura aussi son mot à dire !

Le jeu propose un matériel soigné : des jetons ressources personnalisées (carottes, argent, cristaux de magie, énergie, connaissance, peur, coeur) et un paquet de cartes conséquent (250+) aux illustrations toutes plus jolies les unes que les autres !

Pour ma part, vous l’aurez compris, Eila est une belle réussite solo pour toute la famille et les chapitres qui resteront à découvrir dans la version complète du jeu promettent encore de belles découvertes (combats épiques, énigmes, cartes plan, etc.) et un impact intéressant des choix faits par Eila lors des chapitres précédents 😉


Vindjeu
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