Champ d’Honneur
Auteur(s): David Thompson, Trevor Benjamin
Illustrateur(s): Brigette Indelicato
Editeur(s): Gigamic
Mécanisme(s): Abstrait, Asymétrie de départ, Combat
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SwatSh: 9/10
Chant d’Honneur est l’adaptation Française par Gigamic de War Chest édité par AEG.
Le jeu attire directement l’œil avec son matériel splendide fait de très beaux jetons de poker, lourds et aux icones design bien représentatives.
Tout comme pour les échecs, Champ d’Honneur est un jeu pour deux joueurs mais qui peut être joué à du deux contre deux aussi. Vous l’aurez vu et compris, Champ d’Honneur est inspiré par les échecs et est tout aussi abstrait. Mais Champ d’Honneur ajoute aussi un côté deck building aux échecs.
L’objectif est de contrôler 6 lieux spécifiques. Pour cela, il existe 16 unités différentes. Les joueurs démarrent avec 4 unités qui peuvent être distribuées au hasard, en suivant une mise en place imposée (il en existe 4 différentes) ou en suivant un système de draft. C’est ce dernier que je vous conseille de suivre ou les figures imposées mais évitez la distribution aléatoire qui sera toujours sujette à la critique « ton équipe était meilleure que la mienne » 😉 Bien qu’on sente bien la volonté d’un juste équilibrage entre les factions, certaines sont plus puissantes que d’autres (surtout celles pouvant attaquer à distance ou celles pouvant se déplacer et attaquer). Il est alors important de pouvoir compenser ce déséquilibre par un draft ou une distribution imposée.
Les unités peuvent généralement se déplacer d’une case mais les unités montées peuvent aller plus vite. La majorité peut attaquer les cases adjacentes mais certaines peuvent tirer à distance. Certaines ont d’autres capacités passives ou actives c’est selon. Les unités arrivent en jeu en pile de une ou plusieurs unités. Chaque blessure est encaissée en retirant une des unités de la pile de la partie. Et ça ça peut faire mal. Perdre une unité doit absolument être évité et les joueurs vont jouer très prudemment pour l’éviter en tenant les unités adverses à distance. Dès qu’une unité arrive trop près et va menacer les vôtres, il vous faudra être prêt à tirer…
Le plus intéressant dans Champ d’Honneur est son système de bag building. A chaque tour vous allez piocher 3 jetons unités de votre sac et déciderez ce que vous allez faire avec: la déployer, la défausser pour être premier joueur, l’utiliser pour recruter une autre unité ou l’utiliser pour réaliser une action (bouger, attaquer,…) avec une unité de même type déjà sur le plateau de jeu. Les choix sont assez intéressants. On n’a pas qu’une seule chose à faire avec les jetons piochés, on peut faire pas mal de choses différentes et ces choix peuvent être difficiles. En tout, il existe 9 actions différentes (on aurait d’ailleurs aimé un petit résumé par joueuse). La pioche des jetons est néanmoins soumise au hasard et piocher plusieurs fois la même unité peut être un avantage déterminant car on va pouvoir réaliser plusieurs actions avec une même unité comme se déplacer et attaquer. Evidemment, vous allez jouer là-dessus en construisant votre sac et en veillant à recruter des unités de même type sans vous éparpiller.
Champ d’Honneur est un succès justifié. Il a le désavantage d’être fort abstrait, aléatoire dans la pioche des jetons et destiné principalement au jeu à 2. Les bons joueurs vont néanmoins bien souvent arriver à se contrôler l’un l’autre et il n’est pas rare, dans ces cas, que la partie se termine avec très peu d’unités restantes tant les combats auront été dévastateurs de part et d’autre. Ce type de fin est un peu dommage et on aurait préféré terminer plus souvent par un coup d’éclat tactique plutôt qu’après une longue usure. Le matériel splendide de Champ d’Honneur, son système de bag building et ses choix tactiques très intéressants en font un des meilleurs jeux inspirés par les échecs.
Nouvelles parties
J’augmente ma note à 9 car il est vraiment bien ce champ d’honneur. Alors oui, il y a un peu de hasard dans la pioche des jetons mais ce hasard apporte ce petit degré d’incertitude qui donne au jeu toute sa saveur. Surtout qu’il faut jouer avec cette incertitude pour prendre des risques ou, au contraire, être prudent et assurer ses arrières. Mais le jeu incite à prendre des risques car Champ d’honneur est une course au camp qui remplira les conditions de victoire avant l’autre. Le tout à travers des placements et déplacements stratégiques. On s’y croirait dans les bottes de Napoléon donnant ses ordres tout en observant le champ de bataille 🙂
PhilRey: 8,5/10
Chant d’Honneur est un jeu abstrait qui fait bien entendu penser aux Echecs et autres jeux dérivés. La particularité ici est que chaque joueur joue avec 4 types d’unité, chacun ayant 4 ou 5 jeton à son effigie. Et chacun a un pouvoir bien spécifique.
En mécanique, on a du « bag building » car on pioche ses jetons dans le sac. Et c’est avec ces jetons que le joueur effectuera ses actions. Pas mal de choix quand même en ce qui concerne les actions: placer sur le plateau (attention, une seule pile par type, donc maximum 4 piles par joueur), déplacer un jeton (à condition de défausser un jeton de même type de sa main), recruter (la nouvelle recrue arrivera dans le sac lorsque celui-ci sera vide), appliquer le pouvoir, etc. Les règles sont assez simples et on maîtrise rapidement la bête.
En ce qui concerne le jeu en lui même, je dirais qu’il y a 2 moments dans une partie. D’abord, on va placer quelques unités sur le plateau mais aussi en recruter afin d’élargir ses choix d’actions. Seulement, à partir d’un certain moment, quand on aura perdu des jetons, un jeton perdu est simplement retiré du jeu, le jeu ralentit un peu et l’aspect tactique et observation des jetons restant de l’adversaire prend le dessus. C’est clair qu’il est plus facile de prévoir les choix de son adversaire lorsque ce dernier n’a plus que 3 à 5 tuiles à sa disposition. Dans notre partie, la victoire est revenu au joueur qui a pris le plus de risque en cours de partie.
Une très belle édition avec des jeton facilement manipulable, une rejouabilité importante car la boîte de base contient 16 types d’unité (et seules 8 sont utilisées par partie). Je pense qu’il pourrait rejoindre ma ludothèque sans problème.
LOukas: 8,5/10
Honnêtement, j’ai vraiment aimé ce jeu. Lors de la première partie, ce n’est pas particulièrement facile de savoir quels jetons prendre avec quelles actions. Les actions sont un peu comparables à celles des échecs. Par exemple, vous pouvez déplacer vos jetons de deux cases ou attaquer quelqu’un et vous déplacer immédiatement après. Je vous conseille de bien structurer votre stratégie en fonction des actions possibles et de placer vos jetons avec précaution pour attaquer et défendre en toute sécurité, mais vous aviez probablement déjà deviné cela. À l’inverse, gardez également un œil sur les actions que les jetons de vos adversaires peuvent entreprendre pour éviter des surprises.
Il y a aussi un peu de chance impliquée dans ce jeu. Vous devez piocher trois jetons dans votre propre sac pour déterminer vos actions, ce qui signifie qu’il faut un peu de chance pour tirer les bons jetons au bon moment. Les jetons joués sont placés sur le plateau, ce qui permet à tout le monde d’estimer lesquels restent dans votre sac.
Encore un conseil que je peux vous donner: ne soyez pas trop passif et essayez d’attaquer quelqu’un. Cela mettra un des pions de votre adversaire hors jeu. Pour conclure, soyez attentif à la stratégie des autres et essayez de la contrer.
Vin d’jeu d’vidéo
L’explication et la dégustation en 23 minutes par SwatSh
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