The Game – Le Duel
Auteur(s): Reinhard Staupe, Steffen Benndorf
Illustrateur(s): Oliver Freudenreich
Editeur(s): Oya
Soumettre votre avis | |
Ren: 8/10
J’avais adoré The Game (pour lequel je n’avais pas donné d’avis d’ailleurs, il faudrait corriger ça). Il faut dire que je suis bon public pour ce genre de jeux: un concept un peu original, des règles simples, beaucoup d’interaction, et des parties courtes. Ce qui permet de ne pas râler quand la chance (présente puisqu’on passe la partie à tirer des cartes) n’est pas de votre côté, car la partie sera vite finie et on refera une autre dans la foulée!
The Game – Le Duel nous propose une variante à deux joueuses, où le but sera toujours d’être la première à placer toutes ses cartes, ou à ne pas être la première à ne plus savoir placer aucune carte (ce qui signifierait la défaite immédiate). Donc plus question de coopérer ici…
1, 2, 3…
Chaque joueuse a un paquet de cartes numérotées de 1 à 60. On place les 1 et 60 qui seront les cartes de départ. Puis, en commençant avec une main de 6 cartes, on place minimum 2 cartes (mais on peut en placer plus si on le souhaite, à concurrence de 6 maximum donc). Ensuite on refait sa main à 6 cartes. Comme vous l’aurez compris on doit bien sûr suivre le sens de chaque ligne, i.e. on doit progresser dans la ligne qui commence par le 1, et régresser dans la ligne qui commence par le 60.
60, 59, 58…
Deux astuces vont pimenter cette brave réussite, et donner tout le sel au jeu:
Tout d’abord, et cette règle est déjà présente dans The Game, on pourra « remonter » les flots si on joue une carte dont la différence avec la précédente est exactement de 10. Exemple: si je suis sur la ligne ascendante, ma dernière carte est un 23, je peux jouer un 26 puis un 16.
Ensuite, et cette règle est propre à ce duel, dans les deux cartes minimum qu’on doit obligatoirement placer, on peut si on le souhaite (mais ce n’est pas une obligation) en placer une chez son adversaire. Mais à la condition expresse que cette carte l’aide. Donc dans la ligne ascendante de l’adversaire on devra mettre une carte qui redescend. Et vice-versa dans la ligne descendante on devra mettre une carte qui remonte. Le jeu et le nombre de cartes font qu’il est presque impossible de ne pas mettre une ou plusieurs cartes chez son adversaire pendant la partie, sous peine de ne quasi avoir aucune chance de gagner. Le secret sera donc d’aider l’adversaire au bon moment, mais pas trop quand même… Dilemme dilemme…
Tout ça donne donc un jeu tel que je l’ai décrit plus haut: une idée sympa, des règles expliquées en 2 minutes, une interaction réelle, et une partie pliée en 15 minutes. Le tout avec une surprenante et délicieuse tension qui s’installe au fur et à mesure qu’on se rapproche du 59 et du 2 respectivement… Alors oui bien sûr il y a de la chance, mais ça fait partie du charme, et puis ça permet de chouiner quand on perd! C’est bon parfois de ne pas chercher midi à quatorze heures pour avoir sa dose journalière de bonheur ludique…
Nouvelles parties
Pas grand chose à changer à mon avis ci-dessus. Bien sûr il y a de la chance, et si ça tourne mal même la plus maligne n’y pourra rien. Mais ça fait aussi partie du charme du jeu, il n’y a pas de tromperie sur la marchandise. Et avec un peu d’expérience, la chance ça se travaille, ça se provoque, ça s’amadoue… et si ça ne fonctionne pas vous n’aurez pas à attendre longtemps pour prendre votre revanche!
SwatSh: 5/10
Ce que j’ai bien aimé dans The Game Le Duel, c’est qu’on peut jouer une carte chez son adversaire en l’aidant. Ca donne des choix opportunistes intéressants car on va aider son adversaire, mais juste un peu et jamais trop 😉
Pour le reste, j’ai été assez déçu par cette formule tant elle découle du hasard. Un peu comme dans Uno, c’est la joueuse qui tirera les meilleures cartes qui l’emportera.