Futuropia
Auteur(s): Friedemann Friese
Illustrateur(s): Harald Lieske
Editeur(s): 2F Spiele, Stronghold games
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SwatSh: 7/10
Stronghold Games nous a gâté cette année avec de nombreuses sorties intéressantes comme AuZtralia, Forum Trajanum, Kanban et ce dernier gros jeu de Friedemann Friese (Haute Tension): Futuropia.
Outre le vert omniprésent, on retrouve bien la patte de Friedemann dans Futuropia. Friedemann affectionne particulièrement les mécaniques mathématiques crescendos: à 1, on ajoute 1 et on arrive à 2, puis on arrive à 3, 4, 5, 6,… et Futuropia en est le parfait exemple.
Votre capsule futuriste
Tous les joueurs commencent avec:
– 1 séjour pour 3 occupants & 3 ouvriers, ça tombe bien, c’est sa capacité maximale
– 2 générateurs de nourriture occupés par 2 ouvriers. Un des générateurs produit 1 nourriture et l’autre 2, soit 3 en tout. Ca tombe bien, on a 3 ouvriers à nourrir 😉
– 1 générateur d’électricité occupé par votre dernier ouvrier qui produit 1 électricité. Ca tombe bien, votre séjour nécessite 1 électricité pour fonctionner.
Rien à faire c’est l’pied
Votre objectif dans la vie est de ne rien faire. A la fin du jeu, plus d’ouvriers vous aurez dans votre séjour à ne rien faire, plus de PVs vous gagnerez.
La tournante
Tout comme AuZtralia, la mécanique de choix d’actions de Futuropia est proche de celle de Concordia. Vous disposez de 5 tuiles action et, à votre tour, vous en jouez une et exécutez son action. Lorsqu’au début de votre tour, vous avez joué toutes vos tuiles action, vous les récupérez simplement toutes dans votre main et en jouez une de votre choix. Si vous voulez rejouer une action avant de les avoir toutes jouées, il vous en coûtera une ressource par tuile d’action non encore jouée. C’est une chouette mécanique qui rythme bien les parties et apporte des choix nouveaux. Mais ici, contrairement à Concordia, il n’y a aucune montée en puissance au niveau des actions qui resteront toujours les mêmes sans possibilité d’être améliorées.
L’acquisition des modules
Vous allez progresser dans le jeu et acquérir les différents modules, ouvriers, robots grâce à votre argent. C’est ici l’essentiel de la mécanique du jeu: une bonne gestion de votre argent pourra vous mener à la victoire. Une action vous permet d’en gagner un peu. Le montant reçu va crescendo au cours du jeu. Ca tombe bien car les tuiles vaudront de plus en plus cher 😉 . Si ça ne vous suffit pas, vous pourrez en emprunter autant que désiré mais attention, plus vous emprunterez, plus il faudra payer d’intérêts en ressource et plus il vous faudra les rembourser sous peine de perdre des PVs en fin de partie.
Le ronron de Futuropia
Grâce à votre argent, vous allez donc acquérir des séjours qui vous permettront d’engager plus d’ouvriers qui pourront travailler dans plus de générateurs permettant de produire plus de nourriture et d’électricité pour pouvoir engager plus de personnes et les accueillir dans des séjours plus grands,… Et ça va tourner comme ça en ronronnant avec, en parallèle, l’achat de robots, nécessitant de l’électricité, qui remplaceront les ouvriers pour leur permettre de se reposer dans le séjour et de ne rien faire!
Il manque un petit truc pour donner du peps à cette mécanique qui roule toute seule. Des objectifs, des actions plus puissantes, des cartes apportant capacités et PVs, ce genre d’option qui rendraient le jeu plus pétillant. Futuropia propose néanmoins des mini-extensions apportant des capacités différentes de départ ainsi que des tuiles proposant des variantes lors de la mise en place. Ces extensions apportent une jolie variabilité à vos parties et donneront l’envie d’y rejouer avec d’autres variantes. Futuropia est un jeu qui tourne bien, au point même de ronronner, ce qui plaira principalement aux fans de Friedemann Friese qui reconnaitront les mécaniques mathématiques chères à cet auteur particulier.
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