Shikoku
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SwatSh: 7/10
GDM est un éditeur Espagnol charmant qu’on aime visiter lors du salon d’Essen. Cette année, il nous a présenté Shikoku, un jeu de course original. Original car l’objectif n’est ni de terminer premier, ni dernier, mais entre les 2 🙂
Pour cela, chaque joueuse va, à son tour, jouer une de ses 3 cartes en main. Chaque carte indique un numéro compris entre 1 et 33. Quand toutes ont joué leur carte, on les classe par ordre et chaque joueuse avance son meeple d’un nombre de cases égal au nombre de sandales présentes sur la carte jouée à l’exception de la joueuse ayant joué la seconde carte la plus faible qui, elle, n’avance pas du tout son meeple.
Autrement dit, l’objectif étant de n’être ni dernière ni première, on va tenter de jouer soit la seconde carte pour laisser les autres nous dépasser, soit absolument une autre 🙂 Comme chacune joue à son tour, quand on joue sa carte, il est très difficile de prédire à quelle place on sera.
Shikoku est donc difficilement maîtrisable bien qu’un système ingénieux de pioche de carte permet tout de même de maitriser un peu les cartes. En effet, après avoir joué leur carte et avancé leur meeple sur l’échelle, les joueuses vont piocher, chacune à son tour, une des cartes jouées au tour précédent. C’est pas mal car ce sont presque toujours les mêmes cartes avec lesquelles on joue ce qui donne plus facilement une idée de ce que les autres ont…
Shikoku est donc un petit jeu de cartes et de course abstrait, où l’objectif est original et nécessite un brin de chance pour être atteint vu que tout n’est pas maîtrisable dans le jeu. J’aurais aimé un thème plus recherché et plus présent dans le jeu car jouer des chiffres et avancer sur une échelle n’est pas spécialement amusant mais Shikoku est bien fait et peut plaire lors d’une partie vite fait pour combler un temps mort. Qui qu’est cocu? C’est Shikoku (OK, je sors 😀 ).
Ren: 7/10
Bon vous êtes dans la mouise totale. L’année a été catastrophique. Le scoumoune s’est abattue sur vous toute l’année. Il faut réagir. Pour remédier à cela et faire revenir la chance, vous avez la solution : aller prier au Temple Doré du Grand Mufti de la Montagne Sacrée. Mais attention, le Grand Mufti n’aime pas les prétentieux, donc il ne va surtout pas falloir arriver en premier. Mais il faut quand même que vous montriez un peu de diligence et de motivation dans l’affaire, donc pas question de terminer dernier non plus, sinon le Grand Mufti pourrait s’en offusquer… Voici donc le thème de Shikoku vous allez aller prier au temple, en montant toutes les marches, mais en prenant bien garde de ne pas terminer premier ou dernier. Voilà un objectif quelque peu original ! (Camel Up avait un peu la même philosophie, mais là la place finale souhaitée pour ses chameaux était déterminée par un objectif qui était variable).
Le jeu est composé de 33 cartes, numérotées de 1 à 33. A chaque tour chaque joueuse va jouer une des 3 cartes qu’elle a en main. On révèle alors simultanément toutes les cartes jouées, et on les classe dans l’ordre. Les joueuses ayant joué la 2ème carte la plus forte et la 2ème la plus faible n’avancent pas (à 5 joueurs, si on joue à 3 ou 4 ce n’est que la 2ème la plus faible qui n’avance pas). Toutes les autres joueuses avancent leur meeple d’autant de marches qu’il y avait de sandales sur leur carte (le nombre de sandales n’a pas de lien direct avec la valeur de la carte). Ensuite la joueuse qui avait joué la carte la plus forte pioche une nouvelle carte pour compléter sa main à 3. Toutes les autres joueuses, en commençant par celle qui est la moins avancée sur les marches du temple, vont piocher une des cartes jouées au tour précédent. La dernière carte restante étant définitivement défaussée.
Dès qu’une (ou plusieurs dans le même tour) joueuse a franchi la ligne d’arrivée la partie est terminée, et toutes celles qui soit n’ont pas franchi la ligne d’arrivée, soit ne sont pas dernières, ont gagné. Le tout donne un jeu certes quelque peu hasardeux, mais pas désagréable du tout. Et qui présente même une petite montée d’adrénaline vers la fin (bon c’est pas la descente des gorges du Verdon en rafting pendant une période de crue non plus hein, faut pas pousser). En effet au début on ne sait strictement rien du jeu de ses adversaires. Mais au fur et à mesure on a plus d’informations, puisqu’on voit à chaque tour les cartes jouées (et celle qui est défaussée). A cela s’ajoute que les positions se resserrent toujours en fin de partie, puisqu’on peut très bien s’échapper loin devant ou rester loin derrière en début de partie, alors qu’à la fin il faut être au milieu du peloton, donc tout le monde va se tenir dans un mouchoir de poche…
Shikoku ne va pas gagner le Spiel mais tel n’était pas son intention ! Il n’y a pas de tromperie sur la marchandise, on est en présence d’un petit jeu simple, sans prétention et qui fera son office pour les amateurs du genre.
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