Huns
Auteur(s): Fneup
Illustrateur(s): Anthony Wolff
Editeur(s): La boite de jeu
Distributeur(s): Blackrock Editions
Soumettre votre avis | |
Tapimoket: 8/10
On change Khan ?
Le grand Khan, Chef des Huns est mourant. Il doit désigner son successeur parmi ses généraux, dont vous faites partie. Vous devez, donc, prouver aux autres votre valeur de guerrier, mais aussi de pillard.Et bien oui, les Huns n’étaient pas, disons, des personnes tendres et sympathiques… Voilà dans quel contexte se présente le premier jeu édité de Fneup, l’auteur. Il faut dire qu’il démarre plutôt bien, puisque Ynavi (Le nom que portait le prototype avant de de venir Huns) a pillé quelques prix de concours, et notamment Le prix du Festival de Ludinord, Le pari ludique et, enfin, une nomination parmi les finalistes du Créagame de Boulogne Billancourt… Le thème changera pour délaisser les terribles vikings et leurs raids, surement trop courant, pour basculer aux terribles Huns et leurs pillages. Bref, on reste, toutefois, dans la même poésie.
.
Un départ en douceur, mais, au final, l’herbe ne repoussera pas…
Huns part sur une base de jeu de gestion de collectes de ressources pour remplir de petits objectifs, sources de points que sont des chariots remplis du fruit des pillages. Le principe est très simple, puisqu’il suffit de lancer 5 dés à chaque manche et de les placer près des richesses (des cubes). Les joueurs choisissent ensuite, un par un (ou hun par hun) un dé, et prennent autant de cubes richesses de la couleur correspondante pour les placer sur de petites cartes de chariots. On possède deux chariots dès le départ, tirés au hasard depuis une pioche. Une fois un chariot complété, celui-ci est vidé de ses richesses que l’on stocke dans notre campement (fiche individuelle) et on en pioche un nouveau depuis un display de 5 cartes (ou celle au dessus de la pioche).
C’est tout simple et classique. Seulement voilà, on peut, au lieu de prendre des richesses, prendre des cartes depuis la pioche de la couleur correspondante au dé choisi et en garder une. Les autres seront replacées sous la pioche. Ces cartes sont réparties en différents pouvoirs.
Les bleues sont les cartes d’équipement, elles apportent souvent un petit bonus permanent comme par exemple, avoir la possibilité de pouvoir remplir 3 chariots à la fois, etc…
Les jaunes sont les trésors. Ce sont des conditions d’objectifs supplémentaires à réaliser pour avoir autant de points de victoire que de joueurs en lice. Elles sont assez rentables, si elles sont réalisées et si on joue à plus de deux.
Les cartes rouges « Razzia », sont des cartes qui, en général, viendront piller des richesses chez les adversaires.
Les cartes vertes de mercenaires, sont également des cartes de bonus, mais plus puissantes que les cartes bleues. Toutefois, pour en activer le pouvoir, il faudra remplir des emplacements avec des cubes de richesses. Elles demandent de 3 à 6 richesses selon la puissance. Les plus fortes permettent, par exemple, de remplir des chariots plus rapidement en demandant une richesse de moins. De plus, elles donnent un point de victoire en fin de partie, sauf si elles n’ont pas été complétées par des richesses. Dans ce cas, elles font perdre un point.
Enfin, les cartes noires « Fléau » sont des vacheries à balancer aux adversaires. Contrairement aux cartes « Razzia », leur effet se prolonge tant que l’adversaire n’aura pas rempli des emplacements à l’aide de cubes de richesses pour en désactiver l’effet. Toutefois, un joueur peut refuser la carte en la « fuyant », mais il perdra autant de points que de joueurs en jeu. Autant dire qu’à 4 joueurs, il faut y réfléchir.
Le jeu va se dérouler en plusieurs manches, jusqu’à ce qu’un tas de richesses (cubes) soit vidé ou qu’un tas de cartes soit également vidé. Ce qui est plus rare… Chaque joueur compte alors le fruit de leurs pillages. Les chariots qui ont été remplis apportent autant de points qu’il y a de joueurs et on ajoute (ou retire) les points issus des cartes (Mercenaires, Razzia, Fléau fui, trésors si les conditions sont atteintes). Les chariots ont également un petit symbole de couleur et une majorité ou une série apporte quelques points supplémentaires. Sachant qu’on ne remplira pas des dizaines de chariots durant la partie qui sera finalement très courte. En effet, si vous arrivez à une dizaine de chariot remplis, ce sera exceptionnel.
Ne pas confondre un nain et un hun…
Au delà d’une mécanique classique de collectes de ressources/objectifs par des dés, les cartes apportent tout le sel à Huns. C’est l’essence même du jeu qui apporte une forte interactivité entre les joueurs. Si les bonus personnels sont bien sympathiques et gentillets, il n’en sera pas de même pour les Razzia et les fléaux ! Il faut donc bien s’assurer que les joueurs autour de la table soient prêts à en prendre dans la figure. Si un nain est une personne bourru et pas toujours commode, il restera un ange face un Hun ! N’oubliez pas que l’herbe ne repousse pas là où il passe. Il faudra donc accepter de se faire piller et se prendre des vacheries durant la partie. Personnellement, j’aime bien, et les pouvoirs mous du genou qui ont été retenu par l’éditeur, car jugé trop agressif, moi je trouve cela dommage. Bon, c’est peut être mon petit côté sadique…Huns sera mieux à plus de deux joueurs car on pourra cibler des personnes différentes et ajoutera plus d’interactivité au jeu.
Niveau matériel, on a droit à une belle boite avec thermoformage pour ranger tout cela, de beaux dés, et des cartes toilées, siouplait ! Je ne suis pas spécialement fan de l’illustration de la boite, mais celles des cartes et du campement sont vraiment biens. Enfin, on a même une carte d’aide et un résumé séparé pour expliquer les cartes. Mais le texte sur les cartes est déjà très clair.
SwatSh: 7/10
Huns est un petit jeu de cartes et de ressources assez léger, idéal pour faire découvrir les jeux modernes.
Les choix sont en effet très simples : quel dé choisir et est-ce que je prends des ressources ou une carte avec ce dé. Les cartes vont vous apporter des petits bonus ou malus à vos adversaires et il sera généralement profitable d’en acquérir quelques-unes avant de se lancer dans la course aux objectifs. Une fois quelques bonus acquis, vous allez vous focaliser sur l’acquisition de ressources pour les placer sur les emplacements correspondant à la couleur de ressource demandée de vos chariots.
Huns est très classique donc. Son fun provient essentiellement de la variété des cartes et de la façon dont on va pouvoir le mieux en profiter. Une fois sa petite machinerie mise en place, la fin du jeu est plus répétitive avec une série d’acquisition et de placement de ressources sur ses objectifs. Même si les joueurs aguerris s’en lasseront assez vite, Huns a le mérite d’être un « entrée de gamme » assez plaisant huns fois 😉
Submit your review | |
C'est LE jeu de l'été pour ma famille, on enchaîne les parties depuis le début des vacances sans s'en lasser. Les statégies sont très variées mais les parties restent courtes et fluides. On se tape dessus, on se défend, on construit ses moteurs, on apprend à maitriser le hasard des dés. Top !