One deck Dungeon
Auteur(s): Chris Cieslik
Illustrateur(s): Alanna Cervenak, Will Pitzer
Editeur(s): Asmadi Games, Nutz Editions
Distributeur(s): Pixie Games
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Tapimoket : 8,5/10
Pour vous défouler quoi de mieux que de poutrer quelques gobelins et autres créatures dans un sombre donjon humide, et de finir par un boss qui se croit plus malin que vous. Qui sait ? Une fois le donjon vidé des infâmes bestioles, vous pourrez y aménager une taverne avec terrasse… Si ce programme vous plait, alors « One deck Dungeon » est le voyage qu’il vous faut. En effet, il sort enfin en version française grâce à Nutz éditions.
Suite à mon introduction, vous l’aurez compris, One deck Dungeon est un jeu de baston pour se défouler. On va alors explorer les étages d’un donjon, pour y ouvrir des portes, entrer dans la pièce, cogner la créature qui se cache derrière et tenter de survivre jusqu’au bout en amassant de l’expérience. One Deck Dungeon est un jeu de petit format constitué de cartes et de dés. On peut y jouer en solo ou à deux avec la boite de base. Une règle pour quatre existe mais vous demandera l’utilisation de deux boites. Toutefois, 4 ne ne sera pas la meilleure configuration.
L’entrée du donjon
Avant de lancer votre épaule sur la première porte pour la défoncer, vous devez avant tout choisir une grosse créature à vaincre, le boss, but de votre quête. Vous installez ensuite le jeu en plaçant cette carte boss, dos tourné. En effet, le verso, vous indiquera les étages du donjon à franchir et les contraintes liées à chaque étage. Pour montrer à quel étage vous vous situez, vous placerez à cheval par dessus, une grande carte pour ne laisser voir que l’étage en cours d’exploration. Cette grande carte vous servira également d’aide de jeu. Et oui, c’est bien fichu tout de même !
Il est temps ensuite de choisir votre héros parmi un choix de 5 allant de la classique guerrière jusqu’à la magicienne en passant par la paladin ou l’archère. Et oui, toutes les héroïnes, une fois n’est pas coutume, sont des personnages féminins. Comme quoi, les jeux bourrins ne sont pas réservés uniquement aux barbus ! Votre héros partira, alors, avec un capital léger de dés dans 3 domaines, combat, agilité et magie (respectivement des dés jaunes, roses et bleus), ainsi qu’un capital de points de vie et deux compétences agissant sur les dés, les points de vie, etc…
Vous placez ensuite la carte escalier et par dessus le deck de cartes monstres qui font à la fois office de bestioles à trucider, mais aussi de portes et de temps.
Enfin, vous placez les 4 cartes de niveau d’expérience, en commençant par le niveau 1. L’expérience va alors grimper en tuant des monstres… Et pas seulement celle de votre niveau mais aussi vos capacités, les objets que vous porterez (qui donneront des dés supplémentaires), ou encore des potions. Les niveaux d’expérience vous permettront de connaître vos limites en port d’objets et utilisation de capacités. Mais, en évoluant, vous allez gagner un ou deux dés noirs extrêmement utiles, une potion et augmenter votre limite d’objets et de capacités…
L’aventure peut commencer.
Une fois la mise en place effectuée, vous pouvez désormais courir telle une forcenée vers les entrailles du donjon ! Attention, marches glissantes tout de même… La première chose importante dans One deck Dungeon, c’est une notion de temps et d’expérience. En effet, à chaque tour, vous allez devoir défausser au moins deux cartes du deck de monstres. Ceci représente le temps qui passe à voyager dans les couloirs ou combattre. Une fois, le temps écoulé, vos pouvez alors, soit placer 4 cartes devant vous côté « porte », soit en ouvrir une, s’il reste des cartes portes fermées devant vous.
Chaque porte révèle soit un monstre, soit un piège. Lorsque c’est un piège, deux options s’offrent à vous, mais la plus facile vous fera encore perdre du temps, et donc défausser des cartes depuis la pioche pour vous rapprocher plus rapidement de l’escalier. Et moins vous combattez, moins vous aurez d’expériences pour le boss final ! L’autre possibilité, la plus courante, est de tomber sur un monstre à combattre. C’est ensuite le moment de lancer vos dés…
Ouille !
Autant dire qu’au début, ce ne sera pas de la tarte, car vous aurez peu de dés et vous allez probablement prendre cher. En effet, pour réussir un combat ou un piège, il faudra, avant tout, remplir les conditions pour vaincre votre ennemi, mais aussi celle de l’étage où vous vous trouvez. La mécanique est toutefois simple, puisqu’il suffit d’avoir des dés aux valeurs et aux couleurs correspondantes aux cases du monstre ou du piège (On peut dépasser). Les grandes cases permettent d’additionner plusieurs dés.
On aura également deux points importants. Le premier est qu’il faut obligatoirement recouvrir des cases avec des boucliers verts en priorité, sous peine de subir le reste. Le second point important sera d’avoir la possibilité de créer des dés héroïques (couleur noire). En effet, en défaussant deux dés, on peut récupérer un dé noir dont la valeur correspond à la plus petite valeur des dés défaussés. Par exemple, je peux échanger un 5 jaune et un 3 rose contre un 3 noir. L’avantage du dé noir est qu’il est joker pour les couleurs !
Bref, il faudra, bien entendu, avoir la chance de son côté, mais aussi savoir combiner les dés correctement entre eux, grâce aux dés héroïques. Ça peut paraître simple, mais, croyez-moi, on peut passer à côté d’une combinaison intéressante.
Si des cases ne sont pas recouvertes, on subit alors les conséquences. En général, on perd du temps et/ou des points de vie. Et si vous perdez votre dernier point de vie, il ne vous reste plus qu’à manger les pissenlits par la racine. Paix à votre âme, fin du jeu…
Heureusement, chaque monstre tué ou piège contourné, vous apportera soit des objets, donc de nouveaux dés, soit une capacité, soit une potion ou soit de l’expérience. A vous de choisir la meilleure utilisation selon les récompenses de la carte. Les objets seront placés à gauche de votre personnage et vous donneront des dés supplémentaires ou des points de vie. On peut aussi la glisser sous le personnage pour lui conférer une nouvelle capacité. Placée près des cartes de niveaux d’expérience, elles vous feront progresser. C’est très important car, rappelez-vous, cela augmentera votre nombre d’objets, de capacités et surtout vous apportera de 1 à 2 dés héroïques permanents ! Enfin, certaines cartes seront des potions, matérialisées avec des cubes blancs et qui permettent divers pouvoirs en les dépensant, en général pour se soigner…
Attention à la marche !
Arrivé en fin de pioche, vous allez alors passer à l’étage suivant. On décale alors la carte d’aide vers le bas, et de nouvelles conditions vont apparaître pour l’étage en cours. Parfois la situation pourra se dégrader ou bien se calmer. One deck Dungeon est assez bien fait et donne ce qu’il faut de fil à retordre sans rendre la chose impossible. Ceci dit, vous allez pester si vous sortez trop de « 1 » avec vos dés ! On peut retarder le passage au niveau suivant en subissant des blessures. L’intérêt principal d’une telle manœuvre sera d’essayer d’acquérir plus d’expériences avant de faire la bise au gros monstre baveux qui vous attend tout au fond du donjon. Mais au bout d’un moment, vous allez devoir le combattre.
Le gros monstre baveux
Après avoir franchi les trois étages, vous allez devoir combattre le boss. Il en existe 5. Et chacun avec des pouvoirs bien puissants, des points de vie et d’un niveau balaise, à très balaise… Le combat va probablement durer plusieurs rounds car il faudra leur infliger un certain nombre de blessures avant de crier victoire… ou de crier lorsque vous allez mourir. Si le dragon est plutôt facile, le minotaure n’a pas du tout l’intention de se laisser faire. Et ce n’est pas vos grands coups de nez sur son genou, ou la tentative de répandre vos dents cassés au sol pour le faire glisser, qui vous aideront… Mais si vous arrivez à lui faire comprendre qui est le patron, vous remportez la partie !
Un mode 2 joueurs, un mode campagne
One deck Dungeon se joue en solo, mais aussi en duo. A deux joueurs, on jouera alors en coopération et chacun des joueurs incarne un héros dont on retournera la carte côté deux joueurs. Peu de chose change, si ce n’est que les capacités de départ et la force des niveaux d’expérience. Bien entendu, lorsqu’un monstre sera vaincu, il faudra décider qui en récupérera les effets de récompenses. Beaucoup le préfère en mode solo, pourtant pour y avoir joué dans les deux configurations, j’éprouve autant de plaisir dans les deux modes…
Enfin, on peut également réaliser une campagne. En mode campagne, vous allez devoir remplir une feuille par héros et combattre chaque boss. Cependant, vous allez acquérir, entre chaque partie, de l’expérience qui vous donnera des capacités bonus supplémentaires.
Quand le hasard devient plaisir.
C’est un petit jeu… En effet, One Deck Dungeon tient dans un petit format, mais le matériel est vraiment abondant avec de nombreuses cartes, des jetons en bois, un carnet de campagne et 30 dés ! Mais surtout un prix incroyable pour tout ça… Les illustrations sont très sympathiques et dans le thème. Les règles expliquent tout en détail, voir trop en détail (39 pages dans le livret), mais le jeu est extrêmement simple à prendre en main et deux tours suffiront à tout comprendre !
Certes, le hasard sera bien présent vu que tout se base sur vos dés. Cependant le plaisir est bien présent. Le jeu est tendu même si votre personnage gagne en capacité et nombre de dés. En effet, s’il faut un 6 bleu quelque part, il faut sortir ce fichu 6, même si on a 4 ou 5 dés bleus… C’est certain, plus vous avancerez, plus vous allez gagner en puissance et les monstres vont mourir plus facilement. Mais le boss final vous mettra à l’épreuve et il faut bien s’y préparer avec ses dés, ses capacités, ses économies de potions… J’ai gagné, mais j’ai aussi perdu à ce jeu.
Le jeu est tout simple, et très fluide avec une durée idéale. Il n’a rien d’exceptionnel sur les mécaniques qui sont classiques, mais on y trouve un peu de stratégie dans les combinaisons de dés et les choix de récompenses. Cependant, il tourne très très bien et ce sera vraiment amusant à défier seul ou à deux. C’est un jeu très agréable que l’on joue avec un vrai plaisir.
Vin d’jeu d’music
Rien de tel qu’un chant nordique avant de prendre les armes pour un raid dans un donjon.
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Je suis un peu dubitatif devant ce jeu. J'ai acquis la boîte de base ainsi que son extension/stand alone "Forêt des ombres"...
En solo, j'ai juste eu l'impression de subir sans avoir de contrôle sur quoi que ce soit. Le hasard censé être quelque peu mitigé avec les différentes compétences des héros qui agissent sur le résultat des dés, n'a finalement que peu d'impact sur l'issue final de la partie. En effet, parfois la partie est pliée après deux rencontres accompagnée d'un mauvais lancé de dés.
De plus, pour un "petit" jeu, j'ai trouvé le jeu moins fluide qu'il y paraît car un peu fouit au niveau des indications tout côté et on a très vite fait de faire une erreur dont on se rendra compte que bien plus tard (cases prioritaires sur lesquelles poser les dés en premier, instruction spécifique d'étage, instruction spécifique des cartes rencontres, gestion des potions, gestion des compétences héroïque, gestion des compétence acquises en cours de partie, gestion des compétence acquise par le biais du mode campagne, le tout utilisable que dans certaines circonstances et sans perdre de vue la limite des objets et compétences en fonction du niveau du héro, dés supplémentaires en fonction du niveau, gestion du poison en fonction des portes ouvertes, etc.). Ensuite, un effort dans la variation des illustrations aurait pu être réalisé, j'ai eu une forte impression de répétitivité.
Enfin, le mode campagne ne m'a pas plus emballé. Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce côté "farming" où on va enchaîner les parties en sachant pertinemment à l'avance que l'on va se casser les dents, juste dans le but de pouvoir cocher une ou l'autre case sur la fiche de campagne pour débloquer des compétences, et rattaquer encore le donjon avec l'une ou l 'autre possibilité en plus. Et j'ai l'impression que l'ajustement du niveau de difficulté (débutant, vétéran, etc.) est juste un ajout de dernière minute inséré au beau milieu du livre de règles afin d'essayer d'ajuster un jeu mal calibré.
A deux le jeu est déjà plus faisable (du moins le boss de base) mais nous n'y sommes jamais retournés.
Non, non et non, je ne comprends pas l'engouement autour de ce jeu. certes le système est novateur. mais le hasard est le maître et nulle possibilité de le maîtriser. le jeu est déjà super dur en essayant de vaincre le premier boss qui est censé être le plus facile. il est donc inenvisageable de s'attaquer aux autres. et j'ai tout essayé, en utilisant 1 perso, puis deux (en mode 1 joueur) et même en utilisant 2 perso en mode 1 joueurs (là où ils sont les plus forts car plus de dès à dispo au départ). rien n'y fait 2 chances sur 10 de vaincre le dragon. D'autres parts, il n'y a pas assez de cartes et le jeu est vite répétitif. je l'ai revendu et suis passé à roll player qui n'a rien à voir mais par contre quel pied ! L'idée du jeu est bonne mais à mon sens la conception a été baclée et surtout le jeu est très mal équilibré.
un très bon jeux, à la conception agréable et bien foutue. La boite est toute petite, mais les possibilités de jeux sont nombreuses, ne serait-ce que de pouvoir jouer seul ou à 2 (pas encore pu tester à 4, faute de 2eme boite).
La mis en place est ultra-rapide, les parties pas trop longues et on peut très bien jouer sur une tablette de TGV (et ça, peut de jeux peuvent se vanter de le faire).
La campagne est assez dure, mais on peut varier le niveau de difficulté. Le hasard est bien présent, et parfois c'est rageant de perdre pour cause de jet bien foiré. Mais au fur et à mesure du jeux, on monte en puissance et on peut le limiter un peu...
Vivement la traduction de l'extension !