Pandemic Legacy Saison 2
Auteur(s): Matt Leacock, Rob Daviau
Illustrateur(s): Atha Kanaani, Chris Quilliams
Editeur(s): Asmodee, Z-Man Games
Distributeur(s): Asmodee
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SwatSh: 9/10
Après la gifle de la saison 1, nous étions très impatients de découvrir cette saison 2 du chef d’œuvre de Pandemic Legacy.
Legacy
Pour rappel, le système legacy est le même que celui de la saison 1, c’est à dire qu’il est destructeur. Pandemic Legacy ne propose pas un système legacy comme celui du très sympa Fabulosa Fructus où chaque partie influence la configuration des parties suivantes tout en permettant de revenir en arrière vu que rien n’est détruit ou altéré à jamais.
Ici, ce que vous faites lors d’une partie influence toujours les parties suivantes mais en altérant définitivement le jeu : cartes à gratter qui dévoilent une habilité une fois grattée, dessiner des routes sur le plateau, déchirer des cartes, coller des autocollants sur le plateau, les cartes et les règles,… Les possibilités sont nombreuses et toutes exploitées.
Pandémie & ravitaillement
Le nom l’indique, les mécanismes de Pandemic Legacy sont basés sur ceux de l’excellent Pandemie. On va devoir sauver le monde des fléaux qui le menacent. Mais cette saison 2 s’y détache encore plus puisqu’on n’aura plus 4 virus qu’il faudra combattre mais un système de ravitaillement à maintenir. On ne va plus devoir retirer des cubes mais en placer !
Thème
Nous sommes en 71 après la fin du monde. Nous sommes des survivants qui vivons sur un des 3 havres en plein milieu de l’océan. Notre rôle est de fabriquer des caisses de ravitaillement contenant non seulement de la nourriture mais également de quoi survivre face aux maladies qui ravagent le monde. Ce thème est encore mieux représenté que dans la saison 1 tant il transpire de chaque cartes avec une multitude de textes d’ambiance. Un peu trop d’ailleurs parfois car on pourrait avoir l’impression de passer plus de temps à lire qu’à jouer 😉
Collaboration
Nous jouons toujours tous ensemble et allons réaliser, chacun à notre tour, 4 actions parmi une multitude dont :
- Fabriquer un cube de ravitaillement
- Prendre des cubes de ravitaillement de la ville où on se situe
- Déposer des cubes de ravitaillement dans la ville où on se situe
- Se déplacer
- Echanger des cartes
- Construire des centres de ravitaillement
- …
Le « … » est loin d’être anecdotique puisque, au fur et à mesure qu’on va avancer dans le jeu, le nombre d’actions possible ne va pas cesser d’augmenter. Les joueurs vont pouvoir exécuter de plus en plus d’actions différentes… C’est évidemment génial mais accentue la difficulté pour une joueuse de participer au jeu en cours de partie tant les règles se complexifient au fur et à mesure.
Le fléau
A la fin du tour d’une joueuse, on va piocher autant de cartes fléau que la vitesse de propagation actuelle, comme dans Pandemie. La différence est qu’ici, au lieu de placer des cubes virus, vous allez enlever des cubes ravitaillement. S’il n’y a plus de cube ravitaillement, on va alors placer un cube fléau vert. Ces cubes fléau sont vraiment une crasse 😉 Non seulement on ne sait pas les enlever, mais à chaque placement d’un fléau, on doit avancer d’un cran sur l’échelle de menace. Arrivée à 10, nous perdons la partie !
Les blessures
De plus, lorsqu’un personnage commence son tour dans une ville comprenant un cube fléau, ce personnage se reçoit une blessure. En bas de chacune des fiches personnage (voir photo), on voit une dizaine de cases à gratter. Dès qu’un personnage se reçoit une blessure, on gratte la prochaine case et découvre soit :
-
Rien
A peine une égratignure 😉
-
Une blessure
La joueuse doit alors regarder les différentes blessures disponibles sur la feuille d’autocollants en choisir une et la coller sur sa fiche personnage. Les blessures donnent des contraintes supplémentaires aux personnage en relevant le coût de certaines actions, en limitant les déplacements, en diminuant la taille de la main,…
-
Une tête de mort
C’est la fin de votre personnage. Vous pouvez l’enterrer. Il ne participera plus au jeu jusqu’à la fin de la partie. Vous allez perdre toutes vos cartes mais pourrez créer un nouveau personnage…
Fun
Pandemic Legacy est extrêmement fun. On commence la partie en créant son personnage. On prend une fiche de personnage vierge, on choisit son visage parmi de nombreux visages disponibles sur la feuille d’autocollants, on le colle sur la fiche, on lui donne un nom en l’écrivant sur la fiche (il faut un bon bic !), un âge et un métier à choisir parmi les autocollants métiers disponibles. Ces métiers donnent en réalité une aptitude particulière à votre personnage. On va également donner un nom aux 3 havres en écrivant le nom inventé sur le plateau même.
Tout cela est très amusant et apporte des sensations uniques et assez proches du jeu de rôle d’ailleurs.
L’exploration au fil des mois
Tout comme pour la saison 1, la saison 2 se joue en 12 mois. Chaque mois correspond à une partie. Si vous échouez sur un mois, vous pouvez le refaire une fois. Autrement dit, vous pouvez réaliser potentiellement 24 parties si vous échouez systématiquement à chaque mois. Pandemic propose également un prologue qui est une sorte de mise en jambe pour bien maîtriser les règles et les mécanismes. On fait donc le tour du jeu en maximum 25 parties et en 13 parties minimum.
Et chaque mois va avoir une influence sur les mois suivants. Vos personnages vont évoluer, le nombre d’actions disponible va évoluer, les cartes vont évoluer et même le plateau va évoluer ! C’est la grande nouveauté de cette saison 2. On commence l’année en ayant découvert que quelques villes avoisinantes à nos 3 havres. Au fur et à mesure des mois, on va découvrir d’autres villes et étendre la carte du monde en collant des étiquettes sur le plateau assez vierge en début de partie. Cette mécanique accentue le thème et la sensation d’exploration et de découverte.
Si on passe outre le côté dérangeant du legacy destructeur (jeu jetable, anti-écologique, pas possible de prêter son jeu ou de rejouer à des scenarii précédents,…), Pandemic Legacy Saison 2 séduit toujours autant. Le jeu permet toujours de changer de joueuses entre les parties, d’y jouer à 2, 3 ou 4, bien que je vous conseille d’y jouer toujours avec le même groupe. Cela renforce le côté thématique et le sentiment de partager la même histoire. De plus, le jeu se complexifie avec le temps et il est plus difficile d’y rentrer en plein milieu. Pandemic Legacy Saison 2 est fidèle à la qualité de la saison 1. Et comme on a adoré la saison 1, on adore la saison 2 🙂 même si on peut lui reprocher de se reposer un peu sur ses acquis et de moins nous surprendre que la saison 1. Mais même si cette sensation de découverte de la mécanique est moins forte, le jeu reste sublime, addictif et très amusant. Je vous conseille de vivre cette nouvelle aventure tant elle est palpitante. Vivement la saison 3 ! Rob Daviau & Matt Leacock sont nos George R.R. Martin à nous 🙂
Philrey: 8/10
Voici ma première expérience d’un jeu « Legacy ». En effet, je n’en ai pas eu l’occasion jusqu’à maintenant. De plus, ma dernière partie de Pandémie, le jeu de base, remonte à pas mal d’années (je ne me risquerai pas à donner un chiffre).
Comme dans le Pandémie classique, on utilise des cartes à certains endroits du plateau pour faire les actions les plus importantes. Ou du moins celles qui permettent d’évoluer dans la partie/le jeu.
Legacy veut dire que les choix faits pendant la partie sont repris lors des parties suivantes. Cela implique donc de coller des étiquettes ou d’écrire sur les éléments du jeux. Notamment sur sa carte personnage pour ajouter des caractéristiques acquises lors de la partie. Sur la photo ci-dessous, nous avons découvert l’Amérique du nord. Nous avons donc coller un autocollant sur le plateau. Nous avons plus tard ouvert une « route » vers la côte ouest. Nous avons donc tracé une ligne au stylo pour relier 2 villes.
Je dois avouer que c’est assez surprenant de « abîmer » ainsi le jeux. Cependant, la boîte est prévue pour 12 parties. Le jeu sera donc bien rentabilisé. Par contre, c’est excitant de voir le jeu évoluer de la sorte. Nous n’avons fait que les deux premiers mois (1 mois = une partie). Je n’ai pas encore vu vraiment les conséquences de nos choix, rendant une mission plus difficile.
L’aspect Legacy est donc plus qu’intéressant. Il faut s’attendre à jouer les parties futures avec d’autres joueurs car il ne sera pas toujours évident de se rassembler autour de la table. On ne verra donc pas la totalité de l’évolution du jeu. Mais si on parvient à y revenir beaucoup plus tard, on verra ce qui s’est passé. Legacy veut donc dire que le jeu se raconte lui-même en fonction de nos choix.
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Vraiment excellent. Encore mieux que la saison 1. Pas grand chose à améliorer, si ce n'est la difficulté parfois mal dosée entre les mois, certains très difficiles et d'autres très faciles.