ARGH (+ vidéo)
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SwatSh: 7/10
Romaric Galonnier, l’auteur d’Argh, fait tout doucement son p’tit bonhomme de ch’min dans le monde du jeu familial en réalisant déjà quelques pépites : les excellents Casting & Yesss ! sont de lui (et du même éditeur Blue Cocker) et aussi Profiler qui se profile à l’horizon 😉 s’annonce du même acabit ! Alors que ses autres jeux sont plutôt des jeux d’ambiance / de devinettes, avec Argh, Romaric se lance dans les jeux de bluffs et fort bien ma foi 😉
Les cartes
Le thème des animaux se rebellant contre les hommes est vite oublié, bien que les illustrations d’Anne Heidsieck (qui avait déjà réalisé celles de Meeple War) soient très chouettes. Argh est un jeu de cartes et, le plus important est l’icône de chacune d’entre elles. Il y a 3 paquets de cartes, celles à dos bleu, vert et jaune. Les 2 aides de jeu montrent toutes les cartes comprises dans chaque paquet. Bien qu’on retire du jeu 1 carte de chaque paquet avant de commencer, et grâce à cette aide, les joueurs vont, au cours du jeu, se faire une idée des cartes restantes dans chaque paquet… Et ce n’est pas anodin car l’action que vous effectuerez le plus dans Argh est de piocher une carte, mieux vaut choisir le bon paquet !
Le but d’Argh
Le but du jeu est d’avoir 2 des 3 cartes bombes du jeu devant soi. Si ça arrive, vous remportez la partie. Si non, si une joueuse a un nombre impair de cartes masque devant elle, elle perd la partie. Parmi les joueuses restantes, celle qui a le plus de points l’emporte. A noter qu’Argh comprend des cartes aux points négatifs et des cartes annulant les points positifs ou négatifs.
Les 2 choix d’actions
Argh se veut un jeu familial et pour ça, Romaric , a prévu que les joueurs n’aient que maximum 3 choix, et, même, en règle générale, que 2 choix. Chaque joueuse joue à son tour et a le choix entre 2 actions :
1) Prendre une carte face cachée placée devant un adversaire et la placer face visible devant soi.
L’important à retenir pour cette action c’est qu’on risque toujours de se faire voler ses cartes face cachée et que les cartes placées face visible sont quant à elle en sécurité. On ne peut plus vous les voler.
2) Piocher une carte d’un des 3 paquets et la regarder
Ensuite, on a le choix entre 2 actions :
– La garder et la placer face cachée devant soi.
C’est évidemment dangereux car vous risquez toujours de vous la faire voler mais ça peut faire partie de votre bluff et vous pourriez être amené à placer des cartes pourries devant vous en espérant qu’un audacieux vienne vous la voler en se mordant les doigts 😉
– La donner à un adversaire.
Cet adversaire, sans regarder la carte, a alors 2 choix (et oui, je vous parlais d’avoir toujours 2 choix !) :
* la garder et la placer face visible devant lui
* la refuser. La joueuse ayant donné la carte la place alors devant elle face visible.
La bonne ou la mauvaise carte
+ : Autrement dit, si vous piochez une bonne carte, vous aurez tendance à la garder pour vous et à la placer face cachée devant vous. Mais si vous faites ça, vous risquez de vous la faire voler. Pour s’en prémunir, mieux vaut la placer face visible devant vous. Mais pour ça, il faut la présenter à un adversaire avec le risque qu’il la garde pour lui.
– : Si, par contre, vous piochez une mauvaise carte, vous aurez tendance à la proposer à un adversaire pour qu’il la prenne. Mais vous risquez de la recevoir de retour s’il la refuse. Et là, il sera impossible pour vous de vous en débarrasser car elle sera face visible devant vous. Mieux vaut alors la placer face cachée devant vous en espérant que personne ne vous la prenne.
+/- : Il n’y a donc pas de règle générale quand on a une bonne ou mauvaise carte. Ceci fait qu’on ne sait jamais vraiment ce que propose une joueuse : est-ce une bonne ou une mauvaise carte ? Ch’sai nin moi 😉 On va donc décider un peu au pouf ! Sauf que, l’idée géniale de Romaric, vous disposez d’une aide de jeu indiquant la liste des cartes de chaque couleur. Au plus le jeu avancera, au plus de cartes vous pourrez voir sur la table et au plus vous vous douterez des cartes qu’il reste dans le paquet et qu’on peut vous proposer. Au fur et à mesure du jeu, vous allez plus fonctionner à la probabilité qu’au bluff. Et si les petites têtes blondes qui jouent avec vous ne font pas attention à ça, vous aurez beaucoup plus de chance qu’eux de l’emporter. Un peu d’apprentissage de leur part est donc nécessaire.
Et même si la probabilité, la chance et le « ch’sai nin moi » ont leur place dans Argh, l’aspect bluff et le suspense qui y est lié, sont savoureux. Je peux vous assurer que votre adrénaline montera lorsque vous présenterez une bonne carte à un adversaire ou lorsqu’un autre voudra vous prendre une de vos cartes face cachée. « Pourvu qu’elle la prenne » « Pourvu qu’elle ne la prenne pas » sont les types de phrase qui hanteront votre esprit durant une partie de … Aaaargh, elle l’a prise ! 🙂
Tapimoket: 7,5/10
Argh fait partie de ces jeux où l’explication dure moins de 5 minutes et peuvent se glisser dans la poche. Pourtant, vous allez transporter là une tonne de fourberies et de bluff, les deux essences du jeu. Rien de plus amusant que d’envoyer une bonne carte et la voir revenir parce que votre adversaire n’a pas confiance en vous, et juste après, histoire de ne pas se faire avoir deux fois, en prendre une autre complètement pourrie.
Argh prendra toute sa dimension si vos adversaires sont des connaissances, car ce sera encore plus drôle de les rouler dans la farine. Bien entendu, il faudra être amateur des jeux de bluff et la discussion entre les joueurs est quasi nécessaire. Je le conseille donc au moins à partir de 3 joueurs, mais la configuration maximum (4 joueurs) s’y prête le mieux.
Avec un prix raisonnable, un thème décalé, et des illustrations sympathiques, Argh est un bon jeu apéritif pour des parties rapides.
Vin d’jeu d’vidéo
La dégustation d’ARGH en 6 minutes par SwatSh
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Ne casse pas 3 bombes à un canard.
Pas indispensable mais a le GRAND mérite d'être très amusant.
Alors pourquoi s'en passer ?