The Flow of History (+ vidéo)
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SwatSh: 8 /10
Jesse Li, l’auteur de The Flow of History, est en forme cette année car, avec Guns & Steel Renaissance, il nous sort non pas un, mais 2 jeux de civilisation. Un peu à l’image de Through the Ages (sa réédition est un de nos coups de coeur de cette année) ou de Nations, The Flow of History est un jeu de cartes et de civilisation. Cette affiliation avec Through the Ages est d’ailleurs explicitement écrite dès la première phrase des règles : « History is a harsh river that flows steadily through the ages ». Un hommage je suppose… (Non, ne me dites pas que ça pourrait être de l’ignorance 😉 )
On sent la patte de Jesse dans The Flow of History car il propose des similitudes avec Guns & Steel :
-C’est un jeu de civilisation et de cartes
-Dans les 2 jeux, les joueurs n’ont pas de deck de cartes. Mais dans The Flow of History, ils n’ont même pas de carte en main. Tout est sur la table.
-Les 2 jeux tournent très bien et très vite. The Flow of History tourne d’ailleurs encore mieux car, alors que dans Guns & Steel les joueurs doivent exécuter 4 phases à leur tour, dans The Flow of History, chacun n’exécute qu’une action parmi les 4 proposées :
1) Investir
Investir consiste à miser des ressources sur une carte dans le but de l’acquérir. C’est une sorte d’enchère où, un peu comme dans Demetra (merci El Grillo qui m’a soufflé cette filiation 😉 ), le joueur va déterminer le prix d’achat de la carte.
2) Compléter
Quand revient son tour, si la carte qu’on a investie est toujours disponible, on peut décider de la compléter en la prenant et la posant sur son aire de jeu et en payant le montant misé à la supply. Il faut donc 2 actions pour acquérir « normalement » une nouvelle carte : d’abord il faut investir, puis il faut compléter. Quand on complète, 3 événements ont lieu :
– En fonction des icônes présents sur ses cartes, le joueur va recevoir le bonus de l’investisseur en un certain nombre de jetons ressource permettant d’atténuer sa perte de ressources pour l’acquisition de la carte.
– Il existe 6 types de carte dans The Flow of History : les leaders, les gouvernements, les connaissances, les merveilles, le militaire et les bâtiments. A l’exception des leaders (les joueurs ne peuvent en avoir qu’un) et des merveilles qui donnent toujours leurs effets, les autres cartes se superposent entre elles en fonction de leur type. On va décaler légèrement les cartes lorsqu’on les superpose afin de garder les ressources produites par chacune d’elles face visible. Ceci, avec le fait que les cartes sont réparties en âge, va donner un effet crescendo des plus sympathiques.
– On va alors réaliser l’effet de la carte qui peut apporter des ressources supplémentaires, des PVs ou des attaques guerrières qui vont bien souvent obliger les adversaires à perdre des cartes. Là aussi, il ne faudra pas se laisser distancer en force armée si on ne veut pas se faire déplumer.
3) Canarder
C’est l’action qui tue 😉 Elle permet d’acquérir une carte en une action en la « chipant » à un joueur qui l’a investie et avant qu’il ne la complète.
-Le canardeur va payer le prix investi à l’investisseur
-L’investisseur va non seulement recevoir sa mise en retour mais également une compensation non négligeable qui avoisinera souvent sa mise. Autrement dit, il recevra environ le double de sa mise.
-Le canardeur ne va recevoir aucun bonus d’investisseur. Ca coute cher de canarder. C’est efficace car on acquiert une carte en une seule action mais ça coûte cher. De plus, on va prendre la carte voulue par un autre. Les dents vont grincer 😉 L’aspect excellent de cette technique c’est que, contrairement aux autres jeux où des cartes sont disponibles à l’achat, ce n’est pas le premier joueur qui dévoile une nouvelle carte qui est avantagé en lui permettant de l’acquérir directement. Non, ici, s’il y a une nouvelle carte disponible et qu’on la désire, on va investir sans pour autant être sûr de pouvoir compléter son investissement. L’idéal quand on veut absolument acquérir une carte est de soit investir beaucoup, soit attendre qu’un autre investisse pour pouvoir le canarder. Bonjour les choix et les subtilités… J’adore 🙂
-Le canardeur bénéficie néanmoins de l’effet de la carte.
Le nombre de ressources que vous produisez va vous rapporter la majorité des PVs à la fin de la partie. Mais les PVs apportés par vos merveilles ne sont pas pour le moins négligeables et apportent de la profondeur au jeu. Les merveilles n’apportent des PVs qu’en fonction de votre capacité à satisfaire les objectifs qu’elles proposent. Elles apportent donc une touche stratégique à ce jeu de civilisation léger mais qui propose des choix difficiles et subtils. On aurait aimé des effets de cartes plus variés rendant la partie plus pétillante qu’un simple apport de ressources supplémentaires. Sa mécanique, très originale, d’acquisition des cartes tourne à merveille et apporte des sensations nouvelles très appréciées.
Raf: 8/10
La mécanique d’enchère est assez sympathique. Le coté un tour pour piquer une carte a un adversaire et 2 tours pour la gagner aux enchères donne le piment au jeu.
Ici le défaut du jeu vient du fait qu’il se déroule par vague, par moment vous vous retrouvez avec pleins de choix de très bonnes cartes, et par moment absolument rien qui vous intéresse vraiment. Par moment vous avez plein de ressources et par moment, c’est la misère, rien comme ressource.
Pour vos ressources vous pouvez les gérer par contre, pour les cartes c’est la pure chance du tirage. Donc, si vous pouvez combiner un grand nombre de ressources avec la « vague » bonne carte et bien vous pourrez « piquer » la carte à un adversaire sans qu’il ne sache rien faire. Ou bien, il vous faudra miser suffisamment pour que vos adversaires ne viennent pas vous prendre la carte que vous convoitez. Dans le cas contraire il ne vous reste que vos yeux pour pleurer 😉
Vin d’jeu d’vidéo: la dégustation
N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de cette nouvelle formule de vidéo. On aimerait bien savoir si ce format vous plait ou si on doit évoluer…
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