Age of Towers + ext The Winx
Auteur(s): Guillaume Mazoyer
Illustrateur(s): Gael Denhard, Olivier Derouetteau
Editeur(s): Devil Pig
Distributeur(s): Abysse Corp.
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 2 à 4 joueurs
Récompense(s): Vin d'jeu d'coups d'coeur
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Tapimoket : 10/10
On a creusé trop loin !
On avait creusé trop profond. Il faut dire que le cristal était une ressource rare mais à la clé de notre pouvoir, servant à la fois de richesse, mais aussi comme source de magie et de puissance… Tous les peuples se le disputaient et les tunnels sous la montagne d’Illyria se multipliaient, se croisaient et finirent par aboutir chez les créatures du chaos.
Libérés, les monstres se sont alors déversés sur chaque royaume et, chacun allait devoir défendre sa cité comme il le pouvait. Il y avait urgence ! Tandis que Gobelins, trolls et araignées géantes progressaient, on se dépêchait de construire des tours de défense pour canaliser les hordes ennemies… Jusqu’à ce qu’un monstre gigantesque surgisse ! Prions pour pouvoir le détruire avant qu’il ne saccage la cité !
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Tous à vos postes ! Préparez-vous au combat !
Age of Towers est un jeu de Guillaume Mazoyer, qui se déroule dans un univers médiéval fantastique comme l’est celui de Kharnage du même éditeur.
Il s’agit d’un tower défense compétitif où les joueurs vont tenter de canaliser, chacun dans son royaume, des hordes de monstres venus attaquer leur cité qui se trouve au bout du chemin depuis la montage. La cité, défendue par 15 gardes (indiqués par un pion cube au bas du plateau de gestion d’action), perdra peu à peu ses défenses à chaque fois où un monstre parvient à percer les défenses construites. Ces pertes seront en fonction de la puissance du monstre, sachant que le boss pourra attaquer plusieurs fois tant qu’il sera en vie.
La partie prendra fin lorsqu’un joueur aura perdu tous ces gardes ou aura réussi à tuer son boss.
Pour se protéger, les joueurs vont devoir, alors, construire des tours de défense, les placer sur le chemin qui mène depuis la montagne jusque la cité, rallonger ce chemin pour obtenir du temps, et surtout faire face à toutes sortes d’événements parfois prévisibles, parfois imprévisibles lorsqu’un adversaire viendra vous ennuyer. Car, ne le cachons pas, on pourra se mettre de belles vacheries les uns, aux autres pour mettre des bâtons dans les rouages des ponts levis !
Des cartes Quêtes viennent agrémenter le tout avec des pouvoirs divers, comme améliorer des tours, les déplacer, les voler aux adversaires, avoir des bonus, et gagner des cristaux nécessaires à nos actions.
Du crépuscule à l’aube
Après avoir placé chacun une horde de monstres et le boss au début de son chemin, et préparer ses éléments de départ, chaque manche se passe en 4 phases.
- Le crépuscule, qui mettra en jeu un événement et permettra de connaitre le suivant. Ces événements, viendront souvent perturber vos plans, mais parfois il y aura des bonus, ou il ne se passe rien, tout simplement.
- La nuit. Et la nuit les monstres vont avancer sur votre plateau depuis la montagne vers la cité, puis on en fera sortir 2 de plus à chaque tour !
- L’aube… Au petit matin, pas question de prendre un café ! Les monstres sont là, et vos tours vont entrer en action pour les attaquer !
- Le jour. Cette fois, chaque joueur dispose de deux actions, pour construire des tours, rallonger le chemin, faire le plein de cartes Quêtes en main, voir en activer immédiatement. On pourra également jouer des cartes Quêtes à ce moment là… (Rappelez-vous, on y trouvera des vacheries, mais pas que…)
Lorsque les monstres atteignent la cité, ils vous feront perdre des points de garde, comme on l’a vu. Mais vos tours vont pouvoir tirer pour tenter de les éliminer. Seulement voilà, chaque tour ne tire qu’une seule fois et, en plus, sur un monstre à sa couleur. Il faut donc bien anticiper les déplacements des monstres, sachant que, eux mêmes, ont leur petit pouvoir. Ainsi, plus il y a de gobelins, plus ils se déplacent vite. Les trolls blessés peuvent détruire une tour, et enfin les araignées ont 3 cases de déplacement et font 3 points de dégât dans votre cité. En effet, les dégâts des monstres dépendent aussi de leur vitesse…
Le boss est un cas particulier, car il faudra le toucher 10 fois pour l’éliminer ! Mais rappelez-vous, sa mort signifie la fin de partie, et surtout 15 points de victoire ! De plus, toutes les tours pourront tirer sur lui, vu que sa couleur est noire. Ceci dit, une fois 3 points de dégâts reçu, il deviendra plus fort !
A cela, on pourra aussi, toujours grâce aux cartes de Quête, améliorer ses tours pour leur donner des pouvoirs comme tirer deux fois, ou bloquer un monstre. Les cartes permettent de nombreuses choses comme déplacer des tours, ennuyer ses adversaires et reprendre des cristaux qui serviront à certaines actions de jour.
Les manches s’enchaînent, les monstres de déchaînent, les sentiers poussent et les tours tirent, jusqu’à ce qu’une condition de fin de partie soit atteinte. On compte alors ses points de victoires en additionnant les gardes qu’il nous reste, en ajoutant les points reçus grâce aux dégâts infligés à son boss et en ajoutant des points que l’on peut gagner avec 4 petits objectifs mis en place en début de partie (Comme avoir le plus de tours d’une couleur, ou avoir construits 3 tours en premier, etc…). Le vainqueur remporte alors la partie.
Coup de cœur !
Je ne le cache pas, mais Age Of Towers est un véritable coup de cœur depuis le début de sa création. Certes, on n’est pas dans le jeu de pose d’ouvriers après 2 minutes de calculs d’optimisation, mais bel et bien dans un jeu de baston ! Les monstres vont nous attaquer, et on va leur répondre ! Ajoutons à cela, des cartes de vacheries qu’on va se balancer en affichant un petit rictus sadique lorsqu’on mettra un adversaire en difficulté, par exemple après avoir rasé l’une de ses tours. Non, on ne sera pas là pour faire de la broderie de napperons !
Pourtant Age of Towers demandera aussi de l’anticipation sur les déplacements des monstres et une bonne utilisation des cartes qui est un des éléments essentiels du jeu, mais au détriment de passer du temps à construire. S’acharner sur les adversaires, c’est aussi se passer de bonus de certaines cartes qui vous permettront de bien vous protéger. De plus, la vengeance est un plat qui se mange chaud dans ce jeu, et votre adversaire n’oubliera pas si vous l’avez chatouillé avec un coup de vache.
Age Of Tower est plein de rebondissements et d’événements qu’il faut gérer comme on peut, et pas toujours comme on veut. Oui, il y a du chaos, mais c’est là tout le sel du jeu !
Age of towers, c’est aussi un superbe matériel, bien fourni, avec des jetons de qualité et un univers graphique bien adapté et de toute beauté ! L’ensemble des constructions seront du plus bel effet, même si les tours sont en plastique. Il n’en demeure pas moins que Age Of towers, avec tout ce matériel, est à un prix plus que raisonnable !
Enfin les règles demandent un peu d’attention, mais, après un ou deux tour de table, on aura complètement pris en main les phases du jeu.
Je le place au dessus de ma pile de jeux, tout en haut de ma tour ! Et que les gobelins se méfient de moi !
SwatSh: 7,5 /10
Ce qui m’a le mieux plus dans Age of Towers c’est la façon dont les auteurs ont réussi imprégner l’esprit des tower defense dans le jeu tout en le rendant simple et amusant.
Car c’est clair, Age of Towers est très amusant. On voit bien les monstres progresser vers son château, construire des tours qui les blesseront, ralentiront et tenteront de les abattre.
Tout cela dans un esprit très mathématique et prédictif. On connait à l’avance les capacités de déplacement, la force et le pouvoir de chaque monstre. On sait donc exactement où il se situera le tour et même les tours d’après. A nous à bien planifier nos constructions de tours pour les stopper avant qu’il ne soit trop tard.
Evidemment, cet esprit mathématique serait trop froid si on n’y introduisait pas une petite touche de fun avec des cartes. Les joueurs vont pouvoir jouer des cartes disponibles sur la table face visible pour tous les joueurs ou en piocher au hasard pour pouvoir les jouer par après. Ces cartes vont amener certains bonus à ceux qui les jouent et même certains malus contre leurs adversaires. Les pouvoirs sont très bien équilibrés et ne prennent pas trop le dessus sur le reste du jeu. Les cartes apportent la dose de fun attendue sans rendre le jeu chaotique.
Age of Towers, la boite de base, pèche néanmoins par un manque de variété. Les monstres sont les mêmes de parties en parties (c’est juste leur ordre d’apparition qui change) et la variabilité des cartes est fort limitée. Il y a bien certaines tuiles objectifs et événements qui changent mais qui ne révolutionnent pas la partie. On va tenter d’acquérir ces objectifs sans pour autant modifier fondamentalement sa façon de jouer. Les parties d’Age of Towers se ressembleront assez souvent et on aurait aimé plus de variabilité dans les parties. Le jeu est annoncé avec des extensions qui pourront améliorer ce manque de variété mais la boite de base est un peu trop pauvre à ce niveau.
A part pour le jeu de la carte où on peut s’envoyer des crasses, Age of Towers propose peu d’interaction et on sera bien souvent penché sur son plateau personnel plutôt qu’à regarder ce que les autres font.
On attend impatiemment ces extensions tant Age of Towers est amusant et nécessite une bonne gestion et anticipation des mouvements des créatures. On n’est qu’au début de l’Age of Towers 😉
The Winx
Heureusement, l’extension the Winx est sortie en même temps que le jeu de base et elle apporte quelques nouveautés.
La principale est d’ajouter un cinquième joueur.
Le reste de l’extension apporte plus de variété tant espérée sans néanmoins révolutionner le jeu de base avec plus de cartes quête, plus d’événements et plus de monstres.
La vidéo explicative ! Errata – Le boss a 10 pts de vis et non 15, mais rapporte 15 pts au dernier dégât. Et on gagne une carte quête, chaque fois qu’une tour est détruite.
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Avec une idée sympathique de reconversion de jeu vidéo et une réalisation matériel correcte, je m’attendais à revivre sur ma table de salon, tout le stress et le dynamisme d’un « tower defense ». Si le rythme est à peu près là, les monstres descendent, on se demande s’il vaut moins allonger ce chemin ou quelle tour choisir, pour le stress, passée la première partie de découverte, il n’y en a aucun. Jamais on n’est inquiet par une éventuelle élimination, tout juste, un ou deux monstres parviendront-ils jusqu’à votre forteresse. L’objectif des joueurs, pour remporter la partie, se résumé donc à placer astucieusement ses tours et son chemin pour anéantir avant les autres le boss. C’est peu et, au bout de 3-4 parties on a le sentiment d’avoir fait le tour des possibilités et on a guère envie de ressortir la boite. Age of towers donne l’impression d’un jeu insuffisamment testé et dosé.
Un ami m’indique que la version « kickstarter » présente beaucoup plus d’intérêt, c’est possible mais la version commerciale est très pauvre. L’extension, à part la possibilité de jouer à 5 n’offre qu’un mini boss de plus sans grand intérêt.