Tyrants of the Underdark
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SwatSh: 8/10
Tyrants of The Underdark est un jeu réalisé par les auteurs de Lords of Waterdeep. Après avoir très bien recyclé le système de placement d’ouvriers dans Lords of Waterdeep, ils s’attaquent ici au système de deckbuilding. Je me demande si leur prochain sera un jeu de draft 😉
Tyrants of The Underdark me fait fortement penser à Clank. Si vous aimez bien Clank et que vous aimez les jeux de combats, ce jeu est pour vous. Il se situe dans l’univers de Dungeon & Dragon et ceux qui, comme les joueurs de Baldur’s gate, connaissent cet univers, deviendront tout fou à jouer avec les elfes noirs, leurs différentes maisons et les différentes cités souterraines.
Le pouvoir
Comme dans tout jeu de deckbuilding, vous allez faire tourner votre deck pour jouer et acheter des cartes. La grande nouveauté de Tyrants of the Underdark c’est qu’il introduit une seconde ressource (en plus de l’influence qui sert à acheter les cartes) : le pouvoir. Et le pouvoir va vous servir à réaliser d’autres actions au choix :
-Pour 1 pouvoir vous pouvez déployer une troupe dans un endroit adjacent à une de vos troupes déjà présente
-Pour 3 pouvoirs vous pouvez détruire une troupe ennemie
Et ce petit plus va vous donner une toute autre dimension à votre jeu de deckbuilding. Dans Clank, c’étaient les bottes qui introduisaient une certaine course dans le jeu, dans Tyrants of the Underdark c’est le pouvoir qui va permettre aux joueurs de se taper dessus 😉
Les majorités
Le grand objectif du jeu est de gagner les majorités pour avoir le contrôle de chaque ville. A la fin du jeu, on va gagner des PVs pour chaque ville où on dispose de la majorité des armées. De plus, si on a la « totale majorité » (= on est le seul présent dans la ville) on gagne des PVs supplémentaires non seulement à la fin du jeu mais à chaque tour également. Les joueurs vont donc se battre pour acquérir ces majorités en déployant leurs troupes et en éliminant les troupes adverses. Il va même y avoir, comme dans tout jeu de combat qui se respecte, un effet « tous contre le plus fort ». Et même si ça peut être frustrant (surtout quand on est le plus fort ;-)), ça fait plaisir de retrouver ce type de sensation surtout quand ils ne savent rien faire contre vous tellement vous êtes fort 😀
Les cartes
Ce qui est également bien vu dans Tyrants of the Underdark, c’est que chaque carte rapporte des PVs, et pas mal. De plus, une jolie mécanique dite de « l’inner circle » permet de nettoyer son deck de cartes en plaçant des cartes dans son inner circle. Ces cartes sont alors retirées du jeu et rapporteront leurs PVs en fin de partie. La particularité est que chaque carte rapporte 2 types de PVs : ceux si elle se situe dans le deck et ceux si elle se situe dans l’inner circle. Autrement dit, il va y avoir un double effet avec, dans un premier temps, une mise des cartes les plus faibles dans l’inner circle afin de nettoyer son deck. Et, dans un second temps, les cartes les plus fortes y seront placées afin d’obtenir un max de PVs. Cette façon alternative de gagner des PVs va bien équilibrer le jeu en permettant à un joueur plus faible dans l’Underdark de se rattraper grâce à l’optimisation de son deck.
Les choix
Là où le jeu pêche, c’est dans ses choix. Un peu comme dans la majorité des jeux de deckbuilding plus accessibles comme Ascension ou Vikings Gone Wild, les choix sont très limités dans Tyrants of the Underdark. On se surprendra fréquemment d’ailleurs lors de la phase d’achat de cartes, de prendre tout simplement la carte la plus chère que l’on peut se payer…
La variabilité
Un autre élément sympathique est que le jeu comporte 4 paquets de cartes différents, tous différentiables par un sigle sur les cartes. Au début d’une partie, les joueurs vont décider des 2 paquets à mélanger et à utiliser pour les cartes disponibles à l’achat. C’est une idée assez cool car elle vous permet non seulement de varier vos parties par l’ordre des cartes disponibles (comme dans Ascension ou Clank) mais également par les cartes et les combinaisons possibles. Ici, nous pouvons jouer à 6 configurations différentes, et je vous parle pas des 2 decks supplémentaires de l’extension !
Si on passe outre cette trop grande limitation de choix dans la construction de son deck, Tyrants of The Underdark convainc grâce à ses 2 façons de gagner, ses mécanismes inédits dans un jeu de deckbuilding, son thème très dark 😉 , sa variabilité et grâce à la tension de ses combats et des majorités. Tout ça donne tellement grande une envie d’y revenir qu’il serait tyrannique de la contenir.
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