Le Bois des Couadsous

Belboudin:  8/10

Les bois de Couadsous est un petit jeu mignon comme tout, qui n’a d’enfantin que l’apparence. Le matériel est simple avec 25 tuiles de carton de bonne qualité (ceci dit on peut utiliser des sleeves de 80×80 vu que le jeu craint le marquage) et joliment présenté dans une toute petite boite carrée.

Noyé dans les innombrables sorties de jeu il serait sans doute passé sous les radars ludiques s’il n’était pas sorti de l’imagination de Blaise Muller, l’incroyable auteur du célébrissime Quarto (oui j’en rajoute des tonnes mais j’adore ce jeu !). De fait je ne pouvais être qu’intrigué de ce mémory pas comme les autres…

Le jeu
Vous jouez le rôle d’un écureuil qui doit retrouver à travers la forêt le chemin vers les noisettes planquées à l’automne dernier.

La forêt est figurée par une grille de 3 tuiles par 3, recto-verso, représentant des champignons, des feuilles ou des pierres en trois couleurs différentes (bleu, rouge et jaune).

Le chemin à traverser se limite alors à trois tuiles dont il faut deviner l’envers en les retournant : selon le cas ce sera en récitant à la suite les couleurs ou les formes. Tant que l’on a juste on poursuit son chemin jusqu’à, éventuellement, cueillir des noisettes mais dès que l’on se trompe on s’arrête et c’est au suivant de jouer.

Le petit hic dans notre vie d’écureuil affamé c’est que l’on va très vite se rendre compte qu’à peine retournée les tuiles sont oubliées et que si tous les chemins se croisent, les tuiles vont sans cesse se retourner : notre petite forêt va donc se trouver sans dessus dessous très vite ! Mais là ou l’espièglerie devient un tantinet méchante c’est que lorsque un joueur arrive (généralement péniblement) à trouver son chemin jusqu’à des noisettes, tous les autres joueurs changent d’objectif en retournant leur carte de personnages ! Celui qui cherchait les couleurs doit à présent trouver les formes, et inversement… et là c’est le drame car après une concentration intense vous en étiez certain vous alliez y arriver ! Oui mais ça c’était avant…

Partant d’une règle minimaliste qui interloque par sa simplicité, on découvre très rapidement que se cache derrière ses champignons et autres pierres, un mécanisme très malin composé de tuiles recto-verso qui rend le plateau mouvant et rend très difficile la mémorisation des positions. Jouant sur la mémoire immédiate le jeu épure le principe éculé du mémory en lui trouvant un petit twist parfait.

Et en effet c’est une véritable torture pour ceux qui, comme votre serviteur, ont une mémoire de poisson rouge. Mais c’est surtout un excellent jeu qui réunit les familles autour de la table. C’est calibré en temps pour ne pas lasser les enfants, cela s’explique et se comprend en très peu de temps et les parents se doivent d’être attentifs au risque de très vite se ridiculiser 🙂

Bref ce ne sera jamais le jeu qu’on va jouer en boucle mais il sera parfait pour offrir à noël et à jouer en famille dans la foulée !

Tapimoket:  8/10

Une excellente revisite du jeu de mémory qui convient tout autant aux enfants qu’aux adultes, croyez moi !

Car j’en ai vu plus d’un se casser les noi…, non les dents pour réussir. Petit, joli, pas cher, astucieux … Indispensable pour jouer en famille!

Petite variante en aveugle pour les récompenses en retournant les tuiles noisettes.

__________________________________________________________

________________________________________________________

A marier avec des champignons, des noisettes, des écureuils… euh non pas eux ! Mariage de la puissance et de la finesse, ce château Chalon rendra aisément hommage à ce jeu fabriqué dans le Jura.