Perfect Alibi
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SwatSh: 8/10
Kristian Amundsen Østby, l’auteur de Perfect Alibi, est, étonnement 😉 , loin d’être un inconnu puisqu’il a réalisé, entre autre Doodle City et Escape: La Malédiction du Temple. Avec Perfect Alibi, il change une nouvelle fois d’éditeur en allant chez Lautapelit.fi, cet excellent éditeur Finlandais qui a déjà réalisé 2 excellents jeux traduits par Ystari : Eclipse et Nations (on vous revient bientôt avec l’extension 😉 ).
Malgré l’éditeur, Kristian reste dans le jeu simple et familial. Perfect Alibi est un jeu de déduction qui me fait penser au 27th Passenger en mieux.
Un meurtre a été commis et on doit trouver lequel des 16 accusés est le coupable (ils auraient pu dessiner 16 personnages différents mais bon…). A chacun correspond un alibi d’une heure et d’un lieu et il faut découvrir quel alibi ne tient pas la route. Il y a 4 heures et 4 lieux possibles qu’on va représenter sur un tableau de 4×4, soit 16 possibilités. Une de ces 16 possibilités représente le coupable et il faut la découvrir avant les autres.
Pour cela, chacun reçoit quelques cartes coupable en début de partie et peut les barrer dans sur sa fiche personnelle car il faut découvrir la carte coupable qui n’a pas été distribuée. Ensuite, avec une contrainte de pions placés au centre de la table, chacun peut poser une question à un autre joueur. Cette question doit être soit relative à un ou plusieurs lieux, soit relative à une ou plusieurs heures et doit uniquement porter sur un nombre d’alibis :
-Combien de cartes as-tu au bar et à la bibliothèque ?
-Combien de cartes as-tu à 3 heures ?
La réponse est entendue par tous les joueurs. Au fur et à mesure que les tours tournent, les suspicions vont s’affiner jusque quand un joueur pense savoir qui est le coupable. Il tape alors sur la table, inscrit sur son papier qui est le coupable et vérifie s’il a juste. Si oui, il l’emporte, si non, il perd la partie, ne joue plus, sauf pour répondre aux questions adverses.
Ca n’a l’air de rien comme ça, mais tout le sel et tout l’art du jeu réside dans le bon savoir de poser les bonnes questions aux bonnes personnes. Bon bon bon 😀 Au début du jeu, on va tenter d’éliminer un maximum de suspects en posant la même question générale à tous les autres joueurs (si les contraintes le permettent) : Par exemple : Combien as-tu de cartes à 6h & 9h ? Si on arrive savoir ce que chaque autre joueur a dans ces 2 créneaux, comme on sait qu’il y a 8 cartes correspondantes, si le total des réponses additionnées à vos cartes fait 8, vous savez que vous pouvez éliminer tous les coupables de ces 2 horaires. Il ne reste déjà plus que 8 coupables. Vous allez continuer comme ça pour ceux restant mais attention car tout le monde connaitra les mêmes réponses. Il vous faudra donc la jouer subtil car certaines questions donneront la réponse et ce sera alors une question de vitesse pour l’emporter. Si vous n’êtes pas sûr de votre rapidité, mieux vaut la jouer alors plus subtil. De plus, la question que vous posez donne également une information sur vous. Par exemple, dans notre dernière partie, Raf me demande combien de cartes j’ai au restaurant. Ma réponse est 3. Puis, il pose la même question à Philrey qui lui répond 0. S’il pose la question à Philrey, c’est que lui-même n’a pas la dernière carte sinon, il n’aurait pas posé cette question. Autrement dit, c’est cette carte qui est le coupable et je l’ai emporté grâce à ça.
2 éléments viennent mettre leur petit grain de sel à ce jeu bien huilé et super logique :
1) Si la réponse à une question est 2 ou plus, le joueur interrogé doit montrer une de ses cartes à son adversaire. Cet élément va inciter les joueurs à poser des questions assez générales au début pour les affiner par après afin de l’emporter (ne l’oublions pas 😉 )
2) Chacun a une carte rôle devant lui, lui apportant certains avantages (il peut voir la carte que les joueurs se montrent, il ne doit pas montrer de carte, il peut poser sa question sans contrainte, il ne doit pas donner sa réponse à haute voix,…). Grâce aux tuiles contraintes délimitant les types de questions à poser, les joueurs vont changer de personnage assez régulièrement apportant un certain piment au jeu.
Le côté extrêmement logique et mathématique de Perfect Alibi peut en rebuter plus d’un. Le fait qu’il ne comporte que très peu de hasard, les petits bonus des cartes personnages apportant fun et piment au jeu ainsi que la subtilité des questions à poser en font un des meilleurs jeux de déduction familiaux.
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Philrey: 6/10
Bon, j’avoue, d’entrée, je ne suis pas fan des jeux de déduction. Ceci dit, Perfect Alibi ne m’a pas convaincu. En effet, le matériel est assez austère (je sais, c’est subjectif): un petit plateau central qui indique les suspects vus à différents endroits à des heures diverses. Ensuite, quelques cartes personnage qui donnent un petit avantage et quelques tuiles. Enfin, un papier et un crayon. C’est sans doute cela qui me fait dire que le jeu est austère. Perso, je pense qu’à notre époque, on aurait pu trouver mieux, comme « Qui est Qui? » 😉
Ensuite, après 3 tours de table, le suspect est découvert. Donc, quelques questions et on y est. Pas que c’est facile, mais presque.
Par contre, si vous aimez les jeux de déduction pure, voire mathématique, Perfect Alibi vous séduira certainement.
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