A Study in Emerald
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SwatSh: 8/10
A Study in Emerald est le dernier « gros » jeu de notre chouchou Martin Wallace 😉
Je dois avouer que ses dernières productions ne m’avaient pas enchanté et que je n’attendais pas grand chose de cette étude à Emerald 😀
La surprise fut donc d’autant plus grande qu’elle était heureuse. Clairement, A Study in Emerald est du grand Wallace avec des mécanismes retords et originaux.
La mécanique de base est un jeu de deckbuilding (voir Dominion) mais la mécanique d’acquisition des cartes est très différente. De plus, dans Dominion, les cartes peuvent être jouées de 2 manières (argent ou effet). Dans A Study of Emerald, les cartes peuvent êtres jouées de 5 manières:
1) Pour dépenser de l’argent (nombre de pièces affichées sur les cartes jouées) afin de récupérer des cubes ou déplacer ses agents sur la carte (hé non, l’argent ne sert pas à acheter des
cartes 😉 ). La ville où se situent vos agents est importante car ils peuvent y tenter un assassina ce qui vous fait gagner pas mal de PVs mais pour cela, vous aures besoin de jouer vos cartes de la manière 3)
2) Pour placer ou enlever des cubes d’influence (nombre de cubes sur vos cartes jouées). C’est grâce à ceux-ci que vous allez pouvoir gagner de nouvelles cartes. En effet, vous placez vos cubes sur les cartes que vous désirez acquérir. Au début de votre tour, vous pouvez prendre 1 carte sur laquelle vous possédez la majorité des cubes. Ceci vous coûte une action et vous n’avez droit qu’à 2 actions par tour.
3) Les jouer en tant que bombes (nombre de bombes sur vos cartes jouées) afin de faire un assassina.
4) Les jouer pour effectuer l’action décrite sur la carte.
5) Augmenter les marqueurs guerre ou révolution (voir plus loin)
Autre originalité c’est que les cartes que vous ne jouez pas, restent dans votre main. Evidemment, ce sont les cartes qui vous intéresseront le moins qui resteront dans votre main et qui vous la pollueront. Vous pourrez vous en débarrasser au prix d’une action: défausser. C’est cher mais heureusement il existe des cartes permettant de le faire gratuitement. Cette mécanique fait que votre deck tournera moins vite qu’à Dominion. Vous allez donc bien peser le pour et le contre avant d’acheter une carte car vous voudrez pouvoir jouer le plus souvent possible vos meilleures cartes. Ce système fait aussi que vous allez, beaucoup plus rapidement qu’à Dominion, vous arrêter d’acheter de nouvelles cartes pour vous concentrer sur les autres actions du jeu (assassinat, contrôle d’une ville,…).
La dernière originalité est celle que je préfère. Chaque joueur est dans un camp: les restaurationistes (oufti 🙂 ) ou les loyalistes. Le camp est tenu secret des autres joueurs. Ce camp va vous indiquer comment vous allez pouvoir marquer des PVs. Chaque camp a sa méthode. Mais une action permet (voir manière « 5) » de jouer les cartes) de faire gagner des points à tous les joueurs d’un camp ou de l’autre. Et c’est très subtil car le décompte final est vicieux au possible: on regarde sur la piste des PVs le joueur qui en a le moins. Celui-ci et tous les joueurs du même camp perdent la partie. Et parmi les joueurs du camp victorieux, le joueur ayant le plus de PVs l’emporte. C’est vraiment superbe comme mécanique car on va d’abord tenter de deviner qui est dans quel camp. Ensuite, on va veiller à ce que personne de son camp ne soit le dernier quitte à s’entraider.
Mais A Study of Emerald n’a pas que des qualités. Dans ses défauts, je commencerais d’abord par ses règles. Elles sont trop longues (90 minutes d’explication pour 90 minutes de jeu!!!) et elles sont mal écrites et contiennent des bugs (il faut aller voir les faq). Le pire ce sont les cartes qui contiennent un petit texte décrivant leur action mais ce texte n’est qu’un résumé de l’action et il faut constamment aller voir le texte complet dans les règles pour bien comprendre les actions des cartes. De plus, après l’acquisition des cartes qui se fait durant la première partie du jeu, la seconde partie est quant à elle très répétitive. On va tenter d’acquérir des villes ou réaliser des assassinats et ceci de manière trop répétitive rendant le jeu un peu trop long. Enfin, la manière d’acquérir les villes me semble trop facile et pourrit un peu le jeu tant un deck bien construit n’a quasi aucun avantage en cette matière qu’un deck de départ.
Dommage donc pour ces quelques défauts car, sans eux, A Study of Emerald aurait vraiment été une bombe grâce à ses originalités: manières de jouer ses cartes, façon d’acquérir les cartes, façon de défausser les cartes et ce mélange collaboration/compétition rendant la dynamique, la façon de jouer et les sensations assez uniques.
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Dan: 8/10
A Study of Emerald est un jeu de deckbuilding très original puisqu’au-delà du deck, il y a un jeu de placement de cubes d’influence, d’engagement et de déplacement d’agents rendant le jeu assez subtil.
Le jeu est assez fluide même si les options sont assez nombreuses.
Point négatif: des règles assez volumineuses qui pourraient rebuter certains.
Une grosse originalité: même si le jeu est complètement individuel, la victoire n’est possible que si les autres joueurs de votre couleur évitent la dernière place, d’où une collaboration assez amusante à gérer.
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