Craftsmen
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SwatSh: 5/10
Je ne vais pas rentrer dans les détails des règles de Craftsmen vu que Philtap s’en est chargé (voir plus bas).
Néanmoins, je ne peux pas résister à vous en parler mais d’un point de vue « hélicoptère » 🙂 : Dans Craftsmen, vous allez récolter de l’argent qui va vous servir à acheter des bâtiments dont il en existe 3 types:
1) Les bâtiments primaires qui produisent des ressources … primaires! 🙂
2) Les bâtiments secondaires qui produisent des ressources … secondaires!! 🙂 🙂 Ces ressources sont produites grâce à une ou plusieurs ressources primaires
3) Les bâtiments tertiaires qui produisent des ressources … tertiaires!!! 🙂 🙂 🙂 Ces ressources sont produites grâce à un mélange entre ressources secondaires et primaires et bien sûr ce sont les ressources tertiaires qui vont vous faire gagner des PVs.
Une fois achetés, il vous faudra encore construire les bâtiments achetés ce qui va vous coûter encore de l’argent. Enfin, vous devrez également faire produire les ressources produites par vos bâtiments que vous allez placer dans des bâteaux prêtes à l’export et aux PVs.
Craftsmen est donc assez linéaire mais sympa à jouer. Il a néanmoins de gros défauts:
1) Il n’est pas très original et sa mécanique de base est un jeu de placement d’ouvriers.
2) Il est beaucoup trop long pour ce qu’il est. En effet, vous allez essayer de construire des « chaines » de bâtiments: Un bâtiment tertiaire suivi des bâtiments secondaires et primaires nécessaires pour construire la ressource tertiaire. Il y a très peu de stratégies et le jeu est assez linaire et répétitif. Plus de 3 heures de jeu pour ça peut être lassant pour certains joueurs…
3) De plus, Craftsmen est trop soumis à la chance car il vous en faudra pour réussir à construire plusieurs chaines de bâtiments car seuls 2 bâtiments par type sont visibles et il vous faudra du bol pour qu’ils vous conviennent. Vous pouvez aussi dans certains cas piocher les 3 premières cartes d’un deck de cartes bâtiments afin de retrouver la carte qu’il vous manque mais si elle est plus loin dans le deck,… ben c’est pas d’chance! De plus, en général, le premier joueur à réussir une combo aura de fortes chances de l’emporter alors que le jeu va encore durer 2 heures!
Craftsmen est donc un jeu sympa et agréable à jouer mais ne propose pas assez de choix et de stratégies différentes et le hasard est beaucoup trop présent à mon goût pour un jeu de cette durée.
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Pascal: 8/10
Craftsmen ne va pas vous étonner par son originalité. Il ne va pas vous surprendre par sa mécanique. C’est certain, ca ressemble à 10.000 autres jeux, dont au minimum 50 sont déjà dans votre ludothèque.
Mais n’empêche, il ne faut pas s’arrêter là. Passons d’abord en revue ses points positifs.
Le matériel est sympa. Les cartes colorées sont jolies et le plateau de jeu est assez clair et bien dimensionné (comprenez ni trop petit ni trop grand). Les règles sont, certes, assez longues, mais relativement intuitives et pas trop biscornues. Il faudra y revenir en cours de partie, mais sur des points de détails.
La mécanique du jeu apporte une progression assez linéaire dans les bâtiments et les ressources produites. Plusieurs stratégies peuvent se détacher (même si on est tous partis plus ou moins dans la même voie). On peut en effet marquer des points de nombreuses manières différentes. Les ressources peuvent être achetées ou produites. J’ai apprécié les dépendances dans les constructions et les matières premières pour au final obtenir des produits finis.
Autre point agréable, la gestion de la monnaie avec des cartes de différentes couleurs. Les cartes sont de valeur 1, 2 ou 3. Mais 2 cartes de même couleur valent 5, 3 cartes de même couleur valent 10, … Cela apporte pas mal de possibilité.
Mais venons-en au point qui m’a le plus embêté. En écoutant les règles, je me suis dit plusieurs fois : « chouette, on va se battre pour faire ceci, ou il faudra absolument que je sois là avant les autres, … ». Au final, à 3 joueurs, il n’y a que très peu de blocage. Il y a toujours de la place pour tout le monde, et l’interactivité est présente, mais pas comme elle aurait pû l’être. A 4 ou 5 joueurs sur le même plateau et les mêmes règles, ca doit être totalement différent.
La rotation des cartes de construction disponibles à l’achat n’est probablement pas suffisante. Il est très difficile de planifier ses constructions : on peut attendre très longtemps qu’une carte soit retournée. Dommage.
Autre regret, l’utilisation et les gains apportés par le marché et par l’entrepôt m’ont semblé anecdotiques.
Même si la partie a été très longue (3h30), je ne me suis pas ennuyé. Non pas que le jeu est hyper-fun, mais il y a à chaque tour plusieurs choix possibles. J’ai ciblé les petites chaînes de production (peu de risque, gain faible, mais facile à obtenir), et ca a marché. A refaire, je suivrais la même stratégie (pas bon signe pour la réjouabilité).
Mon avis est donc mitigé, avec tendance vers le bon. Il ne manque pas grand chose pour basculer définitivement vers le bon.
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Philtap: 8,5 /10
Jeu d’un nouvel auteur polonais, CRAFTSMEN se passe dans une petite ville inconnue d’un royaume (aussi inconnu) dont le maire souhaite absolument le développement économique et commercial. Pour cela, il fera appel à des administrateurs (nous les joueurs) pour une sorte de concours où le meilleur d’entre nous sera amplement récompensé et, dont le nom sera inscrit dans le livre d’or. Autrement dit, le joueur qui aura le meilleur score !
Vous l’aurez compris tout de suite, CRAFTSMEN est un jeu de gestion et de développement qui se situerait à l’époque fin médiéval, début renaissance, si on en croit les illustrations du jeu. Illustrations qui, dit en passant, sont plutôt bien réussies dans l’ensemble malgré un plateau chargé d’iconographies. Les cartes du jeu, quand à elles, sont de toute beauté et elles représenteront justement votre « morceau » de ville, symbole de votre réussite économique.
Si le plateau est bourré d’icônes divers et variés, c’est tout simplement parce que CRAFTSMEN est un gros bon jeu pour joueurs experts. Vous savez ceux qui disent qu’Agricola, c’est méga simple… On peut donc situer CRAFTSMEN à la hauteur de TRAJAN, BORA BORA et TZOLK’IN niveau complexité.
Mais résumons les principes. CRAFTSMEN se déroule sur 3 années composées de 4 saisons, soit 12 tours de jeu. A chaque tour, les joueurs devront disposer 5 assistants parmi 6 guildes différentes. Il sera possible de placer plusieurs assistants dans une même guilde, parfois en payant des tribus aux adversaires.
L’ordre de pose dans chaque guilde est primordial et les premiers arrivés auront droit à un « privilège » selon la guilde. Les guildes sont :
– La banque qui permet d’obtenir de l’argent,
– Les bâtisseurs qui permettent de construire des bâtiments,
– Le notaire qui permet d’acheter des bâtiments (au comptant ou aux enchères),
– Les artisans qui permettent de produire des matières premières pour être échangées sur le marché, ou pour être envoyées sur des bâtiments étendus. Bâtiments qui pourront fournir, à leur tour, des produits intermédiaires. Enfin, ces produits intermédiaires pourront être revendus à des entrepôts ou encore, une fois, être utilisés par des bâtiments avancés afin de produire des produits finis qui seront envoyés dans les cales des navires et rapporter beaucoup de points ! Ouf ! Tout cela à l’aide de « points de travail ». Pour ne rien vous cacher, c’est probablement la guilde la plus importante !
– La guilde des commerçants qui permet de racheter des produits intermédiaires aux entrepôts. Ce seront bien sûr, en général, les produits que vous ne pouvez pas fabriquer, faute de posséder les bâtiments adéquats.
– La mairie qui permet d’obtenir des privilèges pour les actions futures, ou du travail pour augmenter sa production. Elle permet aussi de faire varier l’ordre du tour.
Une fois les assistants placés, on exécutera leur action dans l’ordre, avec pour les premiers arrivés, un « privilège ». Ainsi par exemple, pour la banque, on prendra quatre cartes « or » pour en garder deux. Le privilège permet d’en garder trois.
Un autre aspect très important de CRAFTSMEN, sont les couleurs ! Les couleurs des cartes « or » (monnaie du jeu), mais aussi des couleurs pour les bâtiments (deux couleurs sur le fond de la carte). En effet, on ne pourra pas construire n’importe comment. On sera obligé de respecter les couleurs. Même pour payer, on devra parfois respecter parfois la couleur de la monnaie.
Bien entendu, les privilèges permettent d’outrepasser ces conditions.
Enfin, l’Hiver (3 fois dans une partie), est le moment crucial pour effectuer des décomptes intermédiaires de points de « reconnaissance ». On comptera les marchandises dans les entrepôts, les marchandises placées dans les cales avec un système de majorité. Mais aussi les combinaisons de couleurs de vos bâtiments et enfin votre or pourra aussi servir à acheter des points.
Vous énumérez tous les détails serait très long, mais CRAFTSMEN est un jeu truffé de paramètres qui agiront les uns sur les autres et les erreurs seront fatales à votre victoire. C’est d’autant plus complexe que le jeu a été élaboré de manière à mettre les actions à l’envers.
Oui ! A l’envers. Si, certes, on a de l’argent dans la première guilde, le jeu nous propose de construire des bâtiments avant d’en acheter, de produire des produits…. Mais seulement après, de chercher celles qui pourraient nous manquer… Et c’est cela qui va rendre le jeu complexe à souhait. Vous allez devoir anticiper !
Malgré des mécanismes de poses d’ouvriers et de production maintes fois présents dans beaucoup de jeux, CRAFTSMEN sait se distinguer par son système de couleurs de monnaies et de bâtiments et ses actions « inversées ». CRAFTSMEN est destiné aux joueurs fan de difficultés. Dans CRAFTSMEN, On ne va pas rire, on va réfléchir, beaucoup réfléchir… Mais bon, un petit sourire moqueur pourra s’esquisser lorsque votre adversaire aura fait une belle bêtise et se retrouvera coincé pour ce tour…
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À deux joueurs, le plaisir est grand. Pas trop long et à la fin de la partie, il ne reste qu'une envie, celle d'y rejouer!